💃 Toute Conscience Est Conscience De Quelque Chose

HUSSERL «Toute conscience est conscience de quelque chose.»On trouve cette citation dans la seconde partie des « Méditations cartésiennes » (1929). Husserl (1859-1938) est le fondateur de la phénoménologie et le précurseur de ce que l'on nomme l'existentialisme. Le mot d'ordre de la phénoménologie est le retour aux choses mêmes.

Conscience immédiate du monde Conscience réfléchie de soi Conscience morale Prendre conscience de quelque chose → réaliser → se rendre compte être consciencieux Prendre conscience être inconscient être conscient = éveillé je pense donc je suis » subconscient » → ce qui échappe avoir la conscience tranquille » se donner bonne conscience » Criquet → conscience personnifiée → guide conscience du bien et du mal Les meilleurs professeurs de Philosophie disponibles4,9 18 avis 1er cours offert !5 152 avis 1er cours offert !5 78 avis 1er cours offert !5 63 avis 1er cours offert !5 24 avis 1er cours offert !5 15 avis 1er cours offert !5 14 avis 1er cours offert !5 20 avis 1er cours offert !4,9 18 avis 1er cours offert !5 152 avis 1er cours offert !5 78 avis 1er cours offert !5 63 avis 1er cours offert !5 24 avis 1er cours offert !5 15 avis 1er cours offert !5 14 avis 1er cours offert !5 20 avis 1er cours offert !C'est partiI/ La conscience est un pouvoir de représentation du monde et de soi La conscience est un pouvoir de connaissance de soi, du monde et du bien et du mal. Un savoir qui accompagne mon être, mes pensées en général. Si on prend un être inconscient comme un dormeur, il est comme un objet puisqu’il ne se représente ni le monde, ni lui-même. Quand il se réveille, il se sépare du monde. Il devient un sujet qui se représente. On ne voit le monde qu’à travers notre conscience. Nous jugeons le monde par des valeurs esthétiques, morales, culturelles. Problématique Comment peut-on rendre du pouvoir des représentation de la conscience ? Que pouvons-nous savoir de nous-même ? II/ Nature et fonction de la conscience A/ Descartes et le cogito 1596-1650 Recherche de véité et pour cela, Descartes va douter de toutes les certitudes qu’il a et qu’o lui a appris. Descartes pratique le doute méthodique. Il examine par étape les certitudes. Il commence avec les certitudes sensibles → les sens nous trompent parfois → hologrammes, illusions Par conséquent, on peut être certain qu'ils nous trompent pas tout le temps. Argument du rêve mettre en doute la réalité des choses. → certitudes rationnelles 2+2 = 4 1+3 = 4 => 2+2 = 1+3 logique mathématique 2+2 = 5 argument du Malin Génie → trompe Notre raison n'est pas un critère fiable comme nos sens. → doute → pensée → être Je pense donc je suis » → vérité absolue Cogito ergo sum On peut douter de tout sauf de nous-même en train de douter. → examen de ce que je suis Je suis une substance pensante » → âme/esprit sens ? Se tenir → ce qui tient sous constitue un objet → ce qui ne change pas Il est en train de nous dire que notre être ne dépend aucune chose matérielle, nous sommes par nature dont la seule fonction est que de penser. Le corps est une réalité d'une autre matière. Corps/objets → étendue → espace ] mesurable/quantifiable → mécanique Descartes peut ainsi construire les Sciences de la matière donc il écarte toute interprétation psychique → L'âme est plus aisée à connaître que le corps ». Argument pour affirmer cette idée Argument pour nier cette idée Connaissance intuitive, immédiate, directe de l'esprit Le corps est extérieur et une autre substance L'esprit est premier puisqu'il contrôle le corps ? Connaissance du corps de l'autre ne m'apprend rien de son esprit Le corps sent les sensations physiques. Il subit et alerte. Esprit est invisible, corps visible Corps répond aux lois de la nature de l'explicable mécaniquement L'esprit, condition de la connaissance, mais la condition ne peut être connue. Connaissance complète du corps/ incomplète esprit inconscient Connaissance objective du corps/subjective de l'esprit Connaissance du corps de l'autre ne m'apprend rien de son esprit L'esprit est-il facile à connaître que le corps ? Pour Descartes, la conscience est transparente à elle-même, c'est-à-dire je sens une intuition toujours dans mon esprit. La conscience reconnaît toujours ce qui se passe en elle alors que la connaissance de la matière n'est pas intuitive. Pour Descartes, on se reconnaît entièrement. B/ Se sentir et se penser La conscience permet d'être une personne, de dire je », de se penser, de rester la même personne au cours du temps. Kant prend l'exemple du petit enfant qui parle de lui à la 3ème perspnne. L'enfant ne fait que se sentir, c'est-à-dire, chaque instant et état se succèdent sans lien. Quand il dit je » et prend conscience de lui-même, il fait le lien entre tous ces états, il synth »tise autours d'une unité qui est le je ». Le je » garantit notre identité personnelle. La conscience est un centre unificateur de nos expériences passées, présentes et futures. Où trouver un cours philo ? C / La conscience comme choix Texte Henri Bergson Thème Rôle de la conscience La conscience varie à l'intensité selon les choix que l'on a. Partie 1 Bergson fait l'hypothèse d'un lien entre conscience et choix. Il montre qu'il n'y a pas de conscience chez les êtres qui décident pas. Partie 2 l5 à l12 Bergson examine chez l'Homme les actions habituelles qui font disparaître la conscience. Partie 3 l12 à l15 Bergson s'intéresse donc au moment où la conscience est maximum, où nos choix seront importants. Partie 4 Bergson montre enfin que la conscience varie en intensité en fontion des choses. 3ème partie Action fait de faire quelque chose, un mouvement, un geste. Lien de cause à effet à un objet. Spontanée agir spontannément sans être forcé, venant de nous et de notre volonté choix personnel Automatique action réalisée sans réflexion, ex automate est programmé mécaniquement à agir de telle ou telle façon. Il n'y a pas besoin de penser. Conclusion La conscience apparaît comme un pouvoir de connaissance. Elle lui permet de construire son identité, d'être un sujet pensant tout au long de sa vie. Cependant, la conscience de soi est-elle totale ? III/ Les limites de la conscience A- Le moi est une fin ? Avec Descartes, je sais ce que je suis et qui je suis une substance pensante. Or peut-on vraiment faire l'expérience du moi ? Si on essaye de décrire ce que nous sommes, on va donner des éléments de personnalité, mais on ne rencontre jamais je moi en tant que tel. Tous les empiristes pensent que nos connaissances viennet de nos expériences. Hume → courant philosophique qui considère que nos connaissance viennent de nos sens. Hume nous montre alors que nous ne faisons pas l'expérience du moi mais seulement de perception particulière à chaque instant. Pour lui, le moi est une fiction que les philosophes ont inventé, une croyance qui vient de l'habitude mais on ne peut jamais savoir si on est une substance. Hume XVIII e → empirisme =/ rationalisme B/ Mon superficiel et moi profond On peut distinguer 2 façons de nous penser, voir, définir, caractériser. Premièrement, nous sommes un être en contact avec les autres, nous avons besoin de dire cequ'on ressent, de nous décrire. C'est ce que Bergson appelle le moi superficiel. Deuxièmement, ce que je suis et qui je suis est unique. Je suis un être singulier parce que mon histoire, mon vécu n'est pas le même que les autres. Par conséquent, le moi superficile ne coïncide pas avec le moi profond. On ne peut pas par la conscience saisir ce qu'est notre moi profond. Parce que notre conscience pense avec notre intelligence. Bergson → temps de la montre conscient, objectif quantité → temps de la conscience subjectif qualité Le moi superficiel est un moi quantitatif que mon intelligence décide mais cela ne peut pas dire exactement mon être, c'est-à-dire mon moi réel, celui-ci est indicible, indescriptible dans un sens inconscient. Conclusion La conscience nous apparaît limite, soit le moi est une fiction et il n'existe pas, soit il existe mais je ne peux jamais le saisir entièrement. Il y aurait donc un inconscient en nous.

“Toute conscience est conscience de quelque chose Avant d’être une discipline d’étude, il s’agit avant tout d’une certaine manière de voir le monde, de le questionner. Le principe fondateur de la philosophie est sans doute ainsi l’étonnement, qui provoque et suscite le questionnement. Ensuite, philosopher consiste à argumenter de manière rationnelle sur son
CONSCIENCE n. f. XIIe siècle. Emprunté du latin conscientia, connaissance en commun », d'où connaissance, connaissance intérieure ». ★I. PSYCHOL. Perception que nous avons de notre existence, des états et des actes de notre esprit, de ce qui se passe en nous, et de l'effet produit en nous par ce qui se passe hors de nous. ☆1. Impression d'être présent au monde, présent à soi. Avoir sa conscience, toute sa conscience. Rester sans conscience, privé de conscience. Perdre conscience, s'évanouir ou s'endormir. Le choc lui a ôté toute conscience. Le malade n'a plus sa conscience. L'abolition de la conscience dans le coma. Reprendre conscience, recouvrer la conscience, revenir à soi ou s'éveiller. ☆2. Sentiment plus ou moins réfléchi des états et des actes qui se succèdent en nous et qui constituent notre vie intérieure, notre personnalité ; ce qui est connu par introspection. Les faits de conscience. Conscience spontanée, première impression que nous avons de nos états psychiques. Conscience réfléchie, retour de l'esprit sur l'impression vécue. La conscience de soi. Champ de la conscience, champ de conscience, ensemble des faits actuels qui constituent notre psychisme ; ensemble de ce que notre esprit peut embrasser. Un champ de conscience large, étroit. Le courant de conscience, le déroulement ininterrompu de l'activité psychique. La conscience d'être un sujet qui pense, une personne libre. • Titre célèbre Essai sur les données immédiates de la conscience, d'Henri Bergson 1889. • Par anal. SOCIOL. Conscience collective, manières de sentir, de penser et d'agir propres à un groupe déterminé, par opposition à Conscience individuelle. Conscience de classe, sentiment d'appartenir à une classe sociale précise. Son comportement était dicté par la conscience de classe. ☆3. Perception par un sujet d'une situation, d'une conduite, d'un comportement ; connaissance qui en résulte. Avoir une conscience claire, nette, aiguë, de ce que l'on dit, de ce que l'on fait. Il n'a pas une juste conscience de ses possibilités, de ses limites. Avoir conscience de quelque chose, avoir une claire connaissance de l'existence présente de cette chose. Elle a conscience de son charme, de son talent. Avoir conscience de ses fautes, de ses péchés. Avoir la conscience du devoir accompli. J'ai eu conscience de mon erreur, de m'être trompé, que je m'étais trompé. Il avait vaguement conscience qu'on lui avait menti. Affolé, l'enfant n'avait plus conscience de rien. Prendre conscience de quelque chose, en acquérir une claire connaissance. Prise de conscience, le fait d'éveiller son attention à une question jusqu'alors mal perçue, d'en acquérir une connaissance claire, nette. Susciter dans l'opinion publique la prise de conscience des problèmes économiques.★II. MORALE. Faculté de porter spontanément des jugements sur la valeur morale des actions humaines ; ce par quoi l'homme discerne le bien du mal. ☆1. Capacité de distinguer le bien et le mal ; sentiment intime par lequel l'homme se rend témoignage à lui-même de ce qu'il fait de bon et de mauvais. Une conscience exigeante, tourmentée. Avoir la conscience large, relâchée et, fam., élastique. Se poser des problèmes de conscience, avoir des scrupules de conscience. Vivre une crise de conscience, un drame de conscience. Agir selon sa conscience, contre sa conscience. Cas de conscience, voir Cas. • Spécialt. La conscience publique, le sentiment qu'un peuple a de ses valeurs. Un tel acte est une insulte à la conscience publique. • Loc. adv. En conscience, en bonne conscience, en vérité, selon les règles de la morale. En bonne conscience, pouvez-vous me demander un tel prix ? Vous êtes en conscience obligé à cela. Par acquit de conscience, voir Acquit. • Expr. Avoir la conscience tranquille, avoir bonne conscience, avoir sa conscience pour soi, n'avoir rien à se reprocher. J'ai ma conscience pour moi. Avoir mauvaise conscience, se faire des reproches. Cette malheureuse histoire me donne mauvaise conscience. Péj. Se donner bonne conscience, ne pas vouloir reconnaître ses fautes, sa responsabilité. Vieilli. Se faire conscience d'une chose, se faire scrupule d'une chose, parce qu'on la juge contraire à la morale ou à la bienséance. Je me fais conscience de vous importuner. ☆2. Volonté de choisir le bien, de faire le bien. Je m'en rapporte à votre conscience, je laisse cela à votre conscience. Ma conscience répugne à de tels procédés. Avoir de la conscience, être homme de conscience, être scrupuleux, vouloir ne rien faire de mal. Il est sans conscience, il n'a pas de conscience. J'en fais une affaire de conscience, je m'en fais un devoir. Expr. proverbiale empruntée à Rabelais. Science sans conscience n'est que ruine de l'âme. • Par ext. Conscience professionnelle, le fait d'agir conformément à un code de déontologie ou d'accomplir sa tâche avec une honnêteté scrupuleuse. La conscience professionnelle d'un artisan, d'un médecin. Un grave manque de conscience professionnelle. S'en remettre à la conscience d'un fournisseur. Il y a mis de la conscience, beaucoup de conscience, il n'a rien négligé pour bien s'en acquitter. • Expr. Faire un travail en conscience, comme il doit être fait. TYPOGR. Travail en conscience, exécuté et payé à l'heure, et pour lequel on s'en rapporte à la conscience de l'ouvrier. Une journée de conscience. Mettre un compositeur en conscience. ☆3. Faculté d'examiner sa vie intérieure, de mettre ses actes en conformité avec ses convictions religieuses, philosophiques, etc. Faire un examen de conscience, rechercher dans sa conduite ses responsabilités, fautes et erreurs. Liberté de conscience, liberté de choisir ses croyances, d'y adhérer publiquement et d'y conformer ses actes. RELIG. Directeur de conscience, prêtre qui guide par ses conseils la conduite d'un fidèle. Consulter son directeur de conscience. Examen de conscience, exercice intérieur par lequel on considère et juge sa conduite en vue de s'en repentir et d'obtenir l'absolution de ses fautes, de ses péchés. - DROIT. Clause de conscience, disposition légale permettant de rompre un contrat ou de refuser d'accomplir certains actes dans l'exercice de sa profession, en invoquant des motifs d'ordre moral. Objection de conscience, le fait de se refuser à accomplir ses obligations militaires pour des motifs d'ordre moral ou religieux. Le statut des objecteurs de conscience. ☆4. Présence intérieure d'une exigence de pureté morale. Écouter la voix, les reproches de sa conscience. Comparaître devant le tribunal de sa conscience. Sa conscience l'empêchait de dormir. Se mettre en règle avec sa conscience. Assurer le repos, la paix de sa conscience. Transiger avec sa conscience. Trouver, chercher des accommodements avec sa conscience. • Expr. Avoir quelque chose sur la conscience, avoir des remords sur la conscience, avoir quelque chose à se reprocher, se sentir coupable. Dire tout ce que l'on a sur la conscience, ne rien cacher de ce que l'on sait, de ce qui vous est un fardeau moral. Il a tout avoué, pour décharger, pour soulager sa conscience. Sur mon honneur et ma conscience, en mon âme et conscience, formule qui précédait la déclaration du premier juré d'un jury d'assises et, par ext., formule signifiant que l'on s'exprime en toute sincérité, en toute honnêteté. On dit dans le même sens La main sur la conscience. Dites-moi, la main sur la conscience, ce que vous pensez de cela. ☆5. Par méton. La personne en tant qu'être moral. Pervertir les consciences. Acheter les consciences. Mettre les consciences à l'encan. • Spécialt. Personne servant de modèle ou de conseiller. Vous êtes ma conscience. Dans cette période troublée, il fut la conscience de la nation.
Quelquesaides à la dissertation: - Ma conscience doit-elle dépasser celle des autres? Puis-je avoir conscience de tout ? qu'est-ce que la majorité, majorité intellectuelle? - La conscience de soi me permet-elle de penser d'abord ce que je suis ou ce que je dois faire?
Publié le 07/03/2016 Spécificité humaine – Une pensée historique et sociale DE QUOI PARLE-T-ON ? La conscience. La conscience est à la fois une réalité intérieure et une capacité. Nous sommes conscients et nous le savons les deux sont indissociables !. Cela s’impose à nous depuis notre enfance. Cela nous donne une liberté et des possibilités extrêmes. La conscience, spécificité humaine. Si un être humain perd sa conscience, c’est la qualité même de son existence qui disparaît. Les plantes et les animaux peuvent très bien vivre sans conscience, mais pas les hommes. LA DEFINITION Les différentes facettes de la conscience sont les suivantes – Pouvoir formuler pour soi-même ou les autres ce que l’on éprouve, désire, pense. – Admettre que tout ce qui m’arrive dans le temps concerne bien une seule et même entité durable moi-même. – Entendre » en moi-même des jugements sur la valeur morale de ce que je fais. – Trouver évident que cette vie intérieure que je ressens en moi existe aussi et globalement de la même façon chez tous les autres êtres humains les psychologues appellent cela avoir une théorie de l’esprit ». Certains animaux ont-ils une conscience ? Les facettes citées ci-dessus sont indissociables de la pensée, elle-même indissociable du langage. En étudiant scientifiquement le comportement animal, on se rend compte que les animaux se repèrent très efficacement dans leur environnement. Mais c’est seulement chez les plus proches de nous, les grands singes, qu’une vraie sensibilité aux autres et une représentation assez abstraite pourraient frôler la conscience. LA CITATION Toute conscience est conscience de quelque chose ». – La conscience est une pensée et une visée. Est-elle banale, cette phrase de Husserl, l’un des plus importants philosophes du XXe siècle ? Pas du tout, si on la comprend comme une mise au point. Il n’y a pas de conscience vide, dans l’absolu, sans contenu. Donc, on ne peut pas se satisfaire du célèbre Je pense, donc je suis », affirmé par Descartes au XVIIe siècle, qui peut donner l’impression d’une conscience pure et simple. Je suis, j’existe, bien sûr, mais il faut préciser que je pense nécessairement quelque chose, ou à quelque chose. Selon Husserl, par nature, la conscience est une visée, donc une fenêtre ou un projecteur qui choisit nécessairement ce qu’elle éclaire. C’est la notion de champ de conscience». – La conscience est inscrite dans son temps. Symétriquement, la conscience ne peut pas être autre chose que l’être-conscient ». Toute conscience est celle de quelqu’un, bien situé dans son époque, dans son rôle parmi les autres. C’est Marx qui faisait au siècle précédent cette autre mise au point. Il n’y a pas de conscience anonyme, flottante, de tout le monde et de personne. Elle est nécessairement historique et sociale. On peut partir de l’intériorité de l’individu, à l’instar d’Husserl, ou de la société autour de lui, comme Marx. La question à se poser, c’est la conscience… de quoi ?… de qui ? Pour plus de révisions, s’abonner au magazine Phosphore Guides.
Toutle monde est conscient que se réveiller en mode total relax le matin est la meilleure chose que puisse nous arriver Alors que dire d'un petit déjeuner royal

Les philosophes ont beaucoup parlé de la conscience qui est un thème majeur de l'histoire de la philosophie et une des notions au programme du baccalauréat. Pour comprendre de quoi il s'agit il serait temps d'examiner sa fonction et sa place concrète dans notre vie. Pour les neurologues, la conscience est quelque chose de très précis. Il y a en effet dans le cerveau, après une sensation quelle qu'elle soit, une trace visible par certains mécanismes des scanners qui revient en quelque sorte dans le cerveau, une sorte de retour rapide, de flash qui traverse très rapide tout notre cerveau, et qui atteste selon les neurologues, de la conscience ; le moment où le sujet vivant rapporte la sensation dont il a été le porteur à lui même. La conscience est le fait de savoir que quelque chose qui nous arrive nous arrive à nous, vraiment. "La conscience est d'abord la conscience d'un soi"La conscience n'est pas seulement la conscience de quelque chose ni même la conscience de soi, c'est d'abord la conscience d'un soi, la conscience de quelqu'un qui se rapporte et situe dans le monde, et si elle disparaît - comme dans certaines pathologies neurologiques, cérébrales - alors, y-a-t-il encore quelqu'un dans cette boîte crânienne ? Situer la conscience comme quelque chose de vital dans notre cerveau, c'est attester aussi de sa vulnérabilité .... La chronique est à écouter dans son intégralité en cliquant sur le haut de la page. Histoire, économie, sciences, philosophie, histoire de l'art… Écoutez et abonnez-vous à la collection de podcasts "Le Pourquoi du comment" ; les meilleurs experts répondent à toutes les questions que vous n'osez poser.

Consciencedéfinition La conscience se définit comme la connaissance plus ou moins claire de ce qui se passe en moi ou en dehors de moi. Elle est spécifique à l'humain. - elle peut etre immédiate ou réfléchi - c'est un dynamisme : je peux prendre conscience de plus de choses au fur et à mesure de la vie Qui suis-je ? je peux prendre conscience de ce que je suis seulement Le but de cet ordre, c’est l’amour qui vient d’un cœur pur, d’une bonne conscience. » 1 TIMOTHÉE 15 CANTIQUES 57, 48 1, 2. Qui nous a donné une conscience ? Pourquoi pouvons-nous être heureux d’avoir une conscience ? JÉHOVAH a donné aux humains le libre arbitre, c’est-à-dire la liberté de choisir. Pour nous aider à faire les bons choix, il nous a donné un guide la conscience. C’est la capacité de sentir si quelque chose est bien ou mal. Si nous utilisons notre conscience de la bonne façon, elle peut nous aider à faire le bien et à ne pas faire le mal. Notre conscience est une preuve que Jéhovah nous aime et qu’il veut que tout aille bien pour nous. 2 Aujourd’hui, même sans connaître les principes de la Bible, des gens font le bien et détestent le mal. lire Romains 214, 15 Pourquoi ? Parce qu’ils ont une conscience. Elle les empêche de faire des choses mauvaises. Imagine comment le monde serait si personne n’avait de conscience ! Il se passerait certainement encore plus de choses mauvaises. Vraiment, tant mieux que Jéhovah ait donné une conscience aux humains ! 3. Comment notre conscience nous aide-t-elle dans la congrégation ? 3 La plupart des gens ne pensent pas à former leur conscience. Par contre, nous qui servons Jéhovah, nous voulons que notre conscience marche bien. En effet, elle peut nous aider beaucoup à garder la congrégation bien unie. Nous voulons que notre conscience nous rappelle les principes bibliques sur le bien et le mal. Mais pour former et utiliser notre conscience, nous ne devons pas seulement apprendre ce que la Bible dit. Nous devons aimer les principes de Jéhovah et être convaincus qu’ils sont bons pour nous. Paul a écrit Le but de cet ordre, c’est l’amour qui vient d’un cœur pur, d’une bonne conscience et d’une foi sans hypocrisie. » 1 Timothée 15 Si nous formons notre conscience et si nous l’écoutons, cela fera grandir notre amour pour Jéhovah et notre foi en lui. Notre façon d’utiliser notre conscience montre si nous avons une relation forte avec Jéhovah et si nous voulons vraiment lui plaire. Notre conscience montre aussi quel genre de personne nous sommes vraiment. 4. Comment pouvons-nous former notre conscience ? 4 Mais comment former notre conscience ? En étudiant la Bible régulièrement, en méditant sur ce que nous lisons, et en priant Jéhovah de nous aider à appliquer ce que nous apprenons. Cela signifie que nous ne devons pas seulement apprendre des informations et des règles. Nous étudions la Bible avec l’objectif de mieux connaître Jéhovah. Nous apprenons quel genre de Personne il est, mais aussi ce qu’il aime et ce qu’il n’aime pas. Plus nous connaissons Jéhovah, plus notre conscience reconnaît vite ce qu’il juge bien ou mal. Et plus nous formons notre conscience, plus nous pensons comme Jéhovah. 5. Que verrons-nous dans cet article ? 5 Mais nous pourrions nous demander Comment une conscience bien formée nous aide-t-elle quand nous devons prendre des décisions ? Comment pouvons-nous respecter les décisions que prennent d’autres chrétiens, guidés par leur conscience ? Et comment notre conscience peut-elle nous pousser à faire le bien ? Voyons 3 cas où nous avons besoin d’une conscience bien formée 1 les questions de santé, 2 les divertissements et 3 la prédication. SOIS RAISONNABLE À PROPOS DE LA SANTÉ 6. À propos de quoi avons-nous peut-être des décisions à prendre ? 6 La Bible nous conseille de ne pas faire des choses qui nous feront du mal et d’avoir des habitudes raisonnables, par exemple quand nous mangeons et buvons. Proverbes 2320 ; 2 Corinthiens 71 Si nous obéissons, cela nous aide à protéger notre santé. Mais nous tombons quand même malades et nous vieillissons. Dans ce cas, nous avons parfois des décisions à prendre. Dans certains pays, il existe la médecine générale et d’autres médecines. Les Béthels reçoivent souvent des lettres de frères et sœurs qui posent des questions sur différents traitements médicaux. Beaucoup demandent Un serviteur de Jéhovah peut-il accepter ce traitement-ci ou ce traitement-là ? » 7. Comment prendre des décisions à propos du sang ? 7 Même si un chrétien demande ce qu’il doit faire, un Béthel ou les anciens d’une congrégation n’ont pas le droit de prendre des décisions médicales pour lui. Galates 65 Mais pour l’aider à prendre une bonne décision, les anciens peuvent lui montrer ce que Jéhovah dit. Par exemple, Jéhovah nous ordonne de nous abstenir du sang ». Actes 1529 Cet ordre clair nous aide à comprendre qu’on ne peut pas accepter un traitement qui utilise du sang total ou l’une de ses 4 grandes parties. Cet ordre peut même influencer la conscience d’un chrétien pour décider s’il acceptera ou non des parties plus petites de ces 4 grandes parties du sang. * note Quel autre conseil biblique peut nous aider à prendre de bonnes décisions ? 8. Comment Philippiens 45 nous aide-t-il à prendre de bonnes décisions à propos des questions de santé ? 8 Proverbes 1415 explique que celui qui manque d’expérience croit tout ce qu’il entend, mais que l’homme prudent regarde où il met les pieds. Aujourd’hui, pour certaines maladies, il n’y a pas de remède connu. Il faut donc se méfier d’un traitement quand on nous dit qu’il est formidable, alors qu’il n’y a pas de preuve qu’il est efficace. Paul a écrit Que votre nature raisonnable soit connue de tous les hommes. » Philippiens 45 Un chrétien raisonnable se concentre sur ses relations avec Jéhovah, et pas sur des questions de santé. Si sa santé devient le plus important dans sa vie, il risque de devenir quelqu’un qui s’intéresse trop à lui-même. Philippiens 24 On ne peut pas avoir une santé parfaite à notre époque. Donc, fais des efforts pour que le service pour Jéhovah soit le plus important dans ta vie. lire Philippiens 110 Forces-tu les autres à être de ton avis ? cette photo va avec le paragraphe 9 9. a Comment Romains 1413 et 19 nous aide-t-il dans nos décisions à propos de la santé ? b À cause de quoi risquons-nous de désunir la congrégation ? 9 Un chrétien raisonnable n’essaie pas de forcer les autres à faire ce qui, d’après lui, est le mieux. Dans un pays, un couple encourageait les autres à prendre des compléments de nourriture en faisant un certain régime. Des frères et sœurs ont accepté ; d’autres ont refusé. Comme les compléments et le régime n’ont pas eu de résultat, beaucoup de frères et sœurs ont été mécontents. Le couple avait le droit de choisir pour lui-même d’essayer les compléments et le régime. Mais risquer de désunir la congrégation à cause de questions de santé, était-ce raisonnable ? Dans le passé, des chrétiens romains ont eu des avis différents à propos de certains aliments et de certaines fêtes. Quel avertissement Paul leur a-t-il donné ? Il leur a dit Telle personne juge un jour supérieur à un autre ; telle autre personne juge qu’un jour est pareil à tous les autres ; que chacun soit pleinement convaincu dans sa propre pensée. » Alors faisons attention à ne faire trébucher » personne. Autrement dit, ne forçons pas les autres à faire quelque chose que leur conscience ne leur permet pas de faire. lire Romains 145, 13, 15, 19, 20 Le service pour Jéhovah doit être le plus important dans ta vie. 10. Pourquoi faut-il respecter les décisions personnelles des autres ? sers-toi de l’image du début de l’article 10 Parfois, un Témoin prend une certaine décision sur une question personnelle, mais nous ne comprenons pas pourquoi. Que faire ? Ne le jugeons pas trop vite, et ne le forçons pas à changer d’avis. Peut-être qu’il doit former sa conscience encore plus, ou que sa conscience est trop sensible. 1 Corinthiens 811, 12 Ou c’est notre propre conscience qui n’est pas complètement formée. À propos de la santé et d’autres questions, c’est chacun de nous qui doit prendre des décisions personnelles et en accepter les conséquences. DE BONS DIVERTISSEMENTS 11, 12. Comment la Bible nous aide-t-elle à choisir nos divertissements ? 11 Jéhovah a mis en nous la capacité d’aimer nous amuser pour que cela nous fasse du bien. Salomon a écrit qu’il y a un temps pour rire » et un temps pour bondir ». Ecclésiaste 34 Mais les loisirs ne sont pas tous bons, reposants et fortifiants. De plus, il faut éviter de passer trop de temps à se divertir. Comment notre conscience peut-elle nous aider à apprécier et à profiter de divertissements qui plaisent à Jéhovah ? Est-ce que ma conscience m’alerte quand je suis tenté ? 12 La Bible nous prévient contre les œuvres de la chair », comme l’immoralité sexuelle, l’impureté, la conduite effrontée sans honte, l’idolâtrie, le démonisme, la haine, les désaccords qu’on ne règle pas, les crises de colère, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie et l’ivrognerie. Paul a écrit que ceux qui pratiquent de telles choses n’hériteront pas du royaume de Dieu ». Galates 519-21 Alors demandons-nous Ma conscience m’aide-t-elle à rejeter les sports agressifs ou violents, ou ceux qui encouragent en moi l’esprit de compétition ou l’amour de la nation ? Est-ce que ma conscience m’alerte quand je suis tenté de regarder un film qui contient des scènes pornographiques, ou qui encourage l’immoralité sexuelle, l’ivrognerie ou le démonisme ? » 13. Comment les conseils de 1 Timothée 48 et de Proverbes 1320 nous aident-ils à propos des divertissements ? 13 Les principes bibliques peuvent nous aider à former notre conscience à propos des divertissements. Par exemple, la Bible dit que l’exercice corporel le sport est utile à peu de chose ». 1 Timothée 48 Beaucoup trouvent que faire du sport régulièrement est bon pour la santé et redonne de l’énergie. Mais si nous voulons faire du sport en groupe, pouvons-nous en faire avec n’importe qui ? Proverbes 1320 dit Qui marche avec les sages deviendra sage, mais qui a des relations avec les stupides s’en trouvera mal. » C’est donc important de nous servir de notre conscience formée par la Bible quand nous choisissons nos divertissements. 14. Comment une famille a-t-elle appliqué Romains 142 à 4 ? 14 Christian et Daniela ont 2 filles adolescentes. Christian dit Pendant notre culte familial, nous avons parlé des divertissements. Nous avons été d’accord pour dire qu’il y a des façons de s’amuser qui sont bonnes et d’autres qui ne le sont pas. Mais quelles personnes sont de bonnes fréquentations ? Une de nos filles s’est plainte que dans son collège, pendant la récréation, certains jeunes Témoins se comportent d’une façon qui lui semble incorrecte. Elle se sentait poussée à faire comme eux. Nous avons réfléchi avec elle et conclu que nous avons tous une conscience, et que nous devrions la laisser nous guider quand nous choisissons ce que nous faisons et avec qui. » lire Romains 142-4 Ta conscience formée par la Bible peut t’aider à te protéger des dangers. ces photos vont avec le paragraphe 14 15. Comment Matthieu 633 peut-il nous aider quand nous organisons nos loisirs ? 15 Combien de temps passes-tu à te divertir ? Mets-tu en premier dans ta vie les activités comme les réunions, la prédication et l’étude de la Bible, ou bien tes loisirs passent-ils avant ? Qu’est-ce qui est le plus important pour toi ? Jésus a dit Continuez donc à chercher d’abord le royaume et sa justice, et toutes ces autres choses vous seront ajoutées. » Matthieu 633 Quand tu décides comment tu utiliseras ton temps, ta conscience te rappelle-t-elle ce conseil de Jésus ? FAIS DE BELLES ACTIONS EN PRÊCHANT 16. Quel rapport y a-t-il entre notre conscience et la prédication ? 16 Une conscience bien formée nous retient de faire des choses mauvaises. Mais en plus, elle nous pousse à faire de belles actions. Par exemple, prêcher de porte en porte et en toute occasion. C’est ce que Paul a fait. Il a écrit La nécessité m’en est imposée. Oui, malheur à moi si je n’annonçais pas la bonne nouvelle ! » 1 Corinthiens 916 En imitant Paul, nous avons une bonne conscience, parce que nous sommes sûrs de faire le bien. De plus, en prêchant la bonne nouvelle aux autres, nous faisons réagir leur conscience. En effet, Paul a expliqué qu’ en manifestant la vérité », nous sommes un bon exemple pour la conscience de tous les humains. 2 Corinthiens 42 17. Comment une jeune sœur a-t-elle obéi à sa conscience formée par la Bible ? 17 À 16 ans, Jacqueline a étudié la biologie à l’école. Mais on enseignait la théorie de l’évolution aux élèves. Ma conscience ne me permettait pas de participer autant que d’habitude aux discussions en classe. Je ne pouvais pas être d’accord avec la théorie de l’évolution. J’ai expliqué mon point de vue à mon professeur. J’ai été surprise, car il a été très gentil et il a proposé que je parle de la création devant toute la classe. » Jacqueline a été contente d’avoir obéi à sa conscience formée par la Bible. Ta conscience te pousse-t-elle à faire le bien ? 18. Pourquoi voulons-nous avoir une conscience bien formée et sûre ? 18 Notre objectif est de nous laisser diriger par les principes de Jéhovah. Et notre conscience peut nous aider à y arriver. Nous formons notre conscience en étudiant régulièrement la Bible, en la méditant et en appliquant ce que nous apprenons. Ainsi, ce merveilleux cadeau est un guide sûr dans notre vie de chrétien !
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L'un des plus grands mystères de l'être humain est la conscience, même si c'est l'une des expériences les plus familières et quotidiennes que nous puissions vivre. Dans cet article, nous allons passer en revue les différents types qui conscience est un processus mental à travers lequel nous sommes capables de percevoir notre individualité avec ses pensées, ses sentiments, ses souvenirs, ses sensations et son environnement. Grâce à elle, nous sommes capables de reconnaître, comprendre et juger notre propre existence et celle des autres. Essentiellement, la conscience est l’expérience de nous-mêmes et du monde qui nous fur et à mesure que nous nous développons dans différents contextes, nos expériences et notre compréhension des autres et de nous-mêmes changent. Ces changements conduisent à l’apparition de différentes formes de conscience qui nous aident à nous connecter avec ce qui se passe dans la réalité, à la fois interne et externe. Nous allons ici examiner les types de de conscienceParmi les différents types de conscience qui existent chez l’être humain, nous pouvons retrouver 1. Conscience individuelleCe type de conscience est celle que chacun a de lui-même dans un contexte particulier. Grâce à elle, nous pouvons déterminer ce qui est bon et mauvais pour nous, en nous permettant d’orienter notre projet de vie. La conscience individuelle est ce qui favorise la reconnaissance de soi, d’être une personne particulière et différente des dans laquelle cette conscience nous plonge peut finir par nous aliéner du monde et des autres. Bien que cette forme de prise de conscience nous permette de nous connaître, elle peut provoquer ou exacerber le sentiment de Conscience socialeAu sein des types de conscience, la conscience sociale est celle qui nous permet de connaître les autres et la société. Grâce à elle, nous sommes capables de raisonner sur ce qui est le mieux ou le pire pour la société, et de nous comprendre en tant qu’êtres sociaux liés à une communauté qui nous à cette prise de conscience, nous pouvons reconnaître les problèmes et les besoins que les gens ont dans un groupe ou une communauté. Elle est importante pour lutter pour la transformation sociale, la libération, la justice et le bien-être cette prise de conscience est éclipsée par les modèles actuels de compétence individuelle, dans lesquels le lien entre l’être social et la conscience de sa propre existence se dilue Tum, 2012. 3. Conscience émotionnelleCe type de conscience fait référence à la capacité que nous avons à prendre conscience de nos propres émotions et de celles des autres. Elle se compose de trois éléments Bisquerra et Pérez, 2007 Prendre conscience de ses propres émotions capacité à percevoir avec justesse ses propres sentiments et émotions ; les identifier et les étiqueter. Nommer les émotions c’est l’efficacité dans l’utilisation d’un vocabulaire émotionnel approprié et des expressions disponibles dans un contexte culturel donné. Comprendre les émotions des autres la capacité de percevoir avec précision les émotions et les points de vue des autres et de s’engager avec empathie dans leurs expériences émotionnelles. 4. Conscience temporelleC’est la conscience que nous avons du temps qui passe. Ce type de conscience est aussi une conscience de nous-mêmes, puisque nous sommes le temps et que nous ne pouvons pas nous en temps n’est pas quelque chose sur lequel nous nous déplaçons, c’est quelque chose que nous sommes, qui nous constitue. Ainsi, toute conscience temporelle est une conscience de compréhension que le temps s’écoule du présent vers le futur est en grande partie due à notre conscience du temps. Nous percevoir dans cette chronologie est une propriété fondamentale de la conscience qui nous configure. De cette façon, nous finissons tous par être continuellement un passé qui a cessé d’exister et un futur qui n’existe pas encore Cox, 2020.5. Conscience psychologiqueCe type de conscience fait référence à la capacité de nous examiner et de mener une introspection à propos de notre situation dans le monde. La conscience psychologique se caractérise également par le fait de nous permettre de reconnaître le sens de nos actions et de celles des autres. Cela nous aide à comprendre les motifs et les intentions qui sous-tendent tout conscience psychologique est liée à la capacité à voir les relations entre les pensées, les sentiments et les actions afin d’apprendre les significations et les causes des expériences et des comportements Appelbaum, 1973.Ce type de conscience implique un processus de réflexion sur les processus psychologiques, les relations et les significations à travers les dimensions affectives et intellectuelles Hall, 1992.6. Conscience moraleC’est la conscience que nous avons des règles et des normes morales. Elle nous interpelle sur ce que nous devons faire, sur ce qui est correct et incorrect, sur le bien et le mal. Grâce à la conscience morale, nous pouvons faire une séparation entre ce qui est considéré comme bon, approprié et adéquat et ce qui est considéré comme mauvais, inapproprié ou conscience morale se base sur la raison et l’existence d’éléments externes qui permettent d’évaluer sa justesse Valderrama et López, 2011. Les jugements que nous émettons à partir d’elle sont présents dans chaque acte que nous accomplissons. La possibilité d’agir en conséquence correspond à une volonté d’être en cohérence avec nos croyances et nos conclure, nous avons passé en revue quelques types de conscience qui nous permettent d’affirmer que toute conscience émerge d’un processus relationnel, de l’interaction entre un sujet et un objet. C’est un processus intentionnel qui se rapporte à quelque chose, c’est-à-dire que la conscience est toujours conscience de quelque chose l’individu, la société, le temps, les émotions, l’esprit, la morale. Il n’y a pas de conscience isolée du monde au contraire, toute conscience lui est pourrait vous intéresser ...
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Peut-on définir l'homme par la conscience ? Introduction qu'est-ce qu'un sujet ? → Texte d'introduction Louis Althusser, Idéologie et appareils idéologiques d'État, in Positions, Éditions sociales, pp. 111-113. → Texte de Russell, Science et religion, Folio essais, pp. 103-105. Pour retracer la généalogie complète du concept de "Sujet" et partant de la "Subjectivité", il faut partir de l'hupokeimenon grec qui signifie littéralement "couché en dessous". Traduit en latin par "subjectum", participe passé de "subjicere" jeter dessous, il est synonyme de "substantia", dérivé de "substare" se tenir dessous et désigne le substrat ou la chose même dont on parle et à laquelle on attribue des qualités. En ce sens, le sujet est bien ce qu'il faut supposer en-dessous pour pouvoir dire quelque chose dessus ou à son sujet. D'où la définition célèbre d'Aristote "Le sujet, c'est ce dont tout le reste est affirmé, et qui n'est plus lui-même affirmé d'autre chose". Rappelons aussi qu'au couple substance/accident ainsi formé répond l'opposition logique sujet/prédicat, tout aussi classique. Bref le sujet est ce dont il est question, la référence fondamentale. N'oublions pas enfin que l' "ancien" sujet substantiel est susceptible d'objectivation scientifique le "patient" du chirurgien et d'assujettissement politique le "sujet du roi". Au plan psychologique, l'expression "être sujet au vertige" par exemple révèle toute l'ambiguïté sémantique du mot cette duplicité sujet/subjectivité que l'on retrouvera partout ce qui est bien "subjectif" c'est de faire l'expérience personnelle du vertige comme la nausée, cela ne se partage pas ; mais je suis également "sujet" parmi d'autres au sens de subjectum lorsque le vertige est chez moi une disposition permanente, de sorte que je lui sert passivement de terrain ou de support. → c'est le sujet au sens grammatical du terme qui a ensuite été élargi. Pourtant, au sens moderne, le "sujet de la subjectivité" si l'on ose dire n'est pas tant celui dont on parle que celui qui parle. → c'est le sujet entendu comme personne, individu. Loin d'évoquer la passivité d'un support ou d'un substrat, le mot est plutôt synonyme d'action et de liberté, de conscience, d'individualité et d'originalité, etc. Avec Michel Foucault on définira plus précisément la subjectivité par une forme commune et invariante comme telle à travers ses phases et ses figures, en l'occurrence la forme du rapport à soi. Connotant peut-être davantage vers l' "intériorité", on peut aussi proposer des formules comme "expérience en première personne" ou "expérience de soi". Il n'y a plus d'un côté le sujet et de l'autre les qualités qu'il supporte, il y a un sujet capable d' "auto-référence", capable de se référer à soi et de dire par exemple "je suis moi" ou "je suis celui-là même qui dit "je". Capable donc, grammaticalement, de se dédoubler en un "je" et un "moi". La subjectivité "vraie" n'est pas dans l'une ou l'autre de ces deux instances, mais dans leur duplicité ou leur circularité même, la circularité étant ce qui caractérise et identifie sujet et subjectivité. Revenons aux sens premiers de ces termes. En commençant par le sujet. Si l'on dit que toute propriété est propriété de quelque chose, ce quelque chose qu'on appelle sujet pourrait-il exister "en soi" en dehors de toutes ses propriétés ? Il n'y a pas de sujet pur, mais d'emblée une dualité nécessaire sujet/attribut. Et surtout, ne faut-il pas supposer quelqu'un - un sujet mais cette fois au sens de subjectivité - pour décider, prendre "sur lui" d'attribuer ces qualités au premier sujet ? Inversement, la subjectivité où "je" fais l'expérience de "moi" ne fait-elle pas précisément de ce "moi" un sujet au sens de substrat ? quelque chose qui "réside là en-dessous" et qu'il m'est loisible par exemple d'examiner, d'étudier, de peindre ou de plaindre ? D'ailleurs la substantification du sujet peut se produire au niveau du "moi" comme au niveau du "je". C'est aussi bien et d'abord leur unité classique, leur confusion dans le cogito à titre de "chose pensante", qui assume à tout le moins cette fonction d'invariance. C'est le philosophe anglais Locke qui invente en 1690 le terme de "consciousness", distinct de la conscience morale, pour définir ce qui fait l'unité de la personne "qui peut se considérer soi-même comme une même chose pensante en différents temps et lieux."[1] → Texte d'introduction Locke, Essai philosophique concernant l'entendement humain, Livre II, Ch. 27, p. 264. Ni une chose, ni un ordinateur, ni même un animal ne peuvent se dire "C'est moi qui suis en train de lire cette page". Seul un sujet peut le faire. Mais quels sont les attributs qui permettent de dire d'un être qu'il est un sujet ? Le terme "sujet" se définit par opposition à celui d' "objet", lequel signifie dans son sens premier tout ce qui affecte les sens, et plus particulièrement ce qui est présenté à la vue. L'objet, c'est donc ce qui est perçu par l'intermédiaire de la sensibilité, et parallèlement, le sujet serait donc cet être capable de percevoir des "objets", c'est-à-dire autre chose que lui-même cela implique donc qu'il y ait distinction entre le soi et le non-soi cf. la question de l'identité biologique, par exemple en immunologie. Mais, dans ce cas, il nous faudrait revenir sur notre première affirmation. En effet, un animal n'est-il pas capable d'opérer la distinction entre un monde d'objets ce qui n'est pas lui, et son propre corps ? Pourtant, et ce malgré la tendance de certains biologistes contemporains, il nous est difficile d'assimiler l'animal à un sujet, et encore moins l'ensemble des êtres vivants. La réflexion philosophique ne nous a-t-elle pas en effet légué une conception plus spécifique du sujet ? Ainsi,pour être sujet, il faut d'abord être doté d'une conscience. Le mot "conscience" vient du latin cum scientia qui signifie "accompagné de savoir". On peut toutefois distinguer au moins trois sens de ce mot conscience d'un point de vue strictement psychologique perdre conscience, être inconscient au sens d'avoir perdu connaissance. Ces expressions renvoient à la conscience comme à une chose qu'on possède et qu'on peut perdre. conscience comme la connaissance de quelque chose prendre conscience de quelque chose, être conscient d'une chose, avoir conscience de telle ou telle chose, soit en soi, soit en dehors de soi. Dans ces expressions, avoir conscience signifie connaître ou penser. {C}3.{C}La conscience comme conscience morale avoir mauvaise conscience, avoir un problème ou un cas de conscience, agir en son âme et conscience, être consciencieux, avoir la conscience tranquille. Et dans le même ordre d'idée, être inconscient, c'est-à-dire agir au mépris de la prudence, dans l'ignorance des risques qu'on court ou fait courir aux autres… Les deux premiers sens constituent ce que l'on pourrait appeler la "conscience théorique" ou psychologique. Celle-ci peut être définie comme la perception que nous avons de nous-même et du monde extérieur. Lalande la définit ainsi dans son dictionnaire philosophique "La conscience est la connaissance plus ou moins claire qu’un sujet possède de ses états, de ses pensées et de lui-même." Ou comme le précise Popper "Pour définir brièvement la conscience de soi, on pourrait dire que c'est la perception intérieure de l'être vivant non seulement dans son monde, ce qui correspondrait à la simple conscience, mais aussi vis-à-vis du monde. Par la conscience de soi, l'individu fait l'expérience du monde et en même temps de lui-même en tant qu'objet de ce monde, il est conscient à la fois de son expérience subjective et de sa propre existence, autrement dit, réflexion double, mode d'expérience duelle de l'existence une et indivisible de l'individu"[2]. Ainsi définie, la conscience peut-être scindée en deux, dans la mesure où l'on peut distinguer une conscience "directe" ou "immédiate", et une conscience "réfléchie". Gerald M. Edelman, parle quant à lui de conscience primaire et de conscience d'ordre supérieur. Conscience immédiate ou primaire C'est l'état qui permet de se rendre compte de la présence des choses dans le monde, d'avoir des images mentales dans le présent. Conscience réfléchie ou supérieure Elle fait appel à la reconnaissance par un sujet pensant de ses propres actes et affects. Elle dénote une conscience directe – la conscience immédiate, non réfléchie de l'existence d'épisodes mentaux, sans aucune intervention des organes récepteurs ou sensoriels. Nous sommes ainsi conscients d'être conscients. La conscience réfléchie est donc d'abord un redoublement faire et savoir que l'on fait, percevoir et savoir que l'on perçoit, penser et savoir que l'on pense. On peut ainsi distinguer différents "règnes" dans le monde = pas de conscience = pas de conscience, mais capacité à sentir le monde extérieur. = les situations sont variées, on peut dire que certains animaux possèdent une conscience primaire mammifères, oiseaux, reptiles. Ils possèderaient ainsi un sentiment de soi, et non une conscience de soi au sens de conscience réfléchie. On pourrait comparer la situation de l'animal à celle d'un somnambule qui est capable de percevoir, d'agir efficacement, et qui pourtant n'a pas conscience de ce qu'il fait. {C}4.{C}humain + certains grands singes présence d'une conscience d'ordre supérieur. Si on suit William James, qui analysa les propriétés de la conscience, on peut considérer que possède au moins 4 caractéristiques {C}-{C}elle est personnelle elle appartient à l'individu, au moi.Par sa conscience, un sujet a directement accès à son propre monde intérieur "je peux savoir que j'ai soif". En conséquence, il se représente lui-même ce qu'il vit, à la première personne. {C}-{C}elle est changeante mais continue c'est ce qui permet la construction d'une identité dans le temps C'est pour ces deux premières raisons qu'un sujet s'appréhende comme une identité singulière identité, parce qu'il reste le même à travers ses différents états, singulière parce qu'un sujet est un être unique et distinct des autres. -elle a affaire à des objets qui sont indépendants d'elle. Cela signifie que la conscience est intentionnelle ; nous sommes conscients des choses et des événements eux-mêmes, ou encore de choses ou d'événements les concernant. -elle est sélective dans le temps, autrement dit, elle n'épuise pas tous les aspects des objets auxquels elle a affaire. On n'a pas conscience de tout ce qui nous entoure ou de tout ce qui passe en nous. Lorsque que nous nous concentrons par exemple, la conscience est active, et se focalise sur une partie de la réalité, ce qui nous fait perdre la conscience du reste. Par ailleurs, la conscience est aussi, dans une certaine mesure, liée à la volonté. Pour être sujet en effet,il faut qu'on soit l'auteur de ses actes "je décide de continuer à lire". Parce que l'homme a conscience de ce qui se passe en lui, il peut aussi décider de ce qu'il va faire. Par exemple, lorsque j'ai peur, je sais aussi que j'ai peur, et je peux décider de ma réaction. Définir l'homme par la conscience, c'est donc faire de lui un sujet maître de ses actes. En résumé Un sujet est un être qui a conscience de ce qu'il vit, de ce qu'il fait, et de ce qu'il est. Mais un tel sujet existe t-il réellement ? La question se pose, en particulier depuis que cette idée de l'homme comme être transparent à lui-même, maître de ses pensées et de ses actes, et d'une identité homogène, a été remise en cause par la découverte de l'inconscient, c'est-à-dire par l'existence en l'homme de pensées et de forces auxquelles sa conscience n'a pas accès. Autrement dit, peut-on définir l'homme par la conscience ? Chaque sujet est dès lors amené à se poser les questions suivantes "Ne suis-je pas victime d'une illusion quand je prétends me connaître, alors que certaines pensées sont telles que je ne peux pas y accéder ?", "Suis-je encore l'auteur responsable de mes actes, si une incertitude plane sur la maîtrise que je peux avoir de moi-même ?", "Suis-je même certain d'avoir une identité définie, stable et homogène ?", "Si l'on prend en compte la séparation de notre psychisme entre conscience et inconscient, l'idée de l'homme comme sujet est-elle toujours légitime ?". {C}I.{C}Conscience, identité, liberté. {C}1.{C}Le cogito cartésien Le cogito cartésien, pure apparition de la subjectivité à elle-même, intervient dans le contexte d'une refondation métaphysique. C'est après s'être aperçu de la fausseté de nombre des opinions qu'il avait reçues jusqu'alors comme véritables, ainsi que de la fragilité des principes sur lesquels il s'était jusqu'ici appuyé, que Descartes décide de se défaire de tout ce qu'il a pu prendre pour vrai, et de "commencer de nouveau dès les fondements" afin d' "établir quelque chose de ferme et de constant dans les sciences"[3]. Descartes a besoin d'une vérité qui ne peut être remise en doute, afin de construire une connaissance certaine. Il faut donc douter de tout, et chercher quelque chose qui résiste au doute, quelque chose qui ne peut pas ne pas être vraie. Ainsi, dans le Discours de la méthode cf. texte de la 4e partie, Descartes passe par trois étapes de remise en cause Il arrive que les sens nous trompent. Par conséquent, il est impossible de leur faire entièrement confiance → il faut rejeter les connaissances acquises par les sens provisoirement du moins, car le monde qu'ils nous montrent n'est peut-être qu'un trompe l'œil. Il arrive que l'on se trompe en raisonnant par exemple en faisant des mathématiques. Par conséquent, il est impossible de se fier avec certitude à sa faculté de penser. → il faut rejeter toutes les démonstrations que l'on prenait jusque là pour vraies. Il arrive qu'en dormant, je croie à la réalité de mes rêves sans que cela soit vrai néanmoins. Par conséquent, qu'est-ce qui m'affirme que je ne vis pas un rêve perpétuel, et que la réalité n'est qu'illusion ? → il faut rejeter l'existence même du monde. Une fois arrivé à cette étape du doute, Descartes prend conscience qu'il faut nécessairement que lui soit quelque chose lorsqu'il doute, quand bien même il douterait de tout. Autrement dit, dans l'effondrement général et méthodiquement orchestré des certitudes, c'est une "vérité certaine" qui est trouvée "Je me suis persuadé qu'il n'y avait rien du tout dans le monde, qu'il n'y avait aucun ciel, aucune terre, aucun esprit, ni aucun corps ; ne me suis-je donc pas persuadé que je n'étais point ? Non, certes, j'étais sans doute, si je me suis persuadé, ou seulement si j'ai pensé quelque chose{C}[4]{C}". Ainsi donc, "l'être ou l'existence de la pensée" constitue "le premier principe de la métaphysique". "Je suis", cette évidence tient dans le simple fait de penser quelque chose, qui recèle en lui ce fait qui est celui de le pensée. Mais attention, il ne faut pas entendre le "je pense" de Descartes comme synonyme de "je réfléchis". Si tel était le cas, sa phrase perdait en effet tout son sens. Par pensée, Descartes entend en effet tout ce qui relève de la conscience ce que je sens "Malgré tout, il me semble voir, il me semble entendre, il me semble avoir chaud, cela ne peut être faux ; cela est, au sens propre, ce qui en moi s'appelle sentir ; et cela, considéré dans ces limites précises, n'est rien d'autre que penser"{C}[5]{C}. "Par le mot de penser j'entends tout ce qui se fait en nous de telle sorte que nous l'apercevons immédiatement par nous-mêmes ; c'est pourquoi non seulement entendre, vouloir, imaginer, mais aussi sentir, est la même chose ici que penser"{C}[6]{C}. Descartes constate alors qu'à travers les différentes formes de pensée, c'est toujours le même être qui pense. C'est "moi" qui doute, qui affirme, qui nie, qui veut. C'est donc toujours le même "sujet" qui subsiste à travers les différentes expériences de pensée. → Cf. texte de Descartes, Méditations métaphysiques 1641, "Méditation seconde", § 9. Ainsi, on peut dire que pour Descartes, la conscience que le sujet a de lui-même est la première des vérités. Mais qu'est-ce que cette conscience ? Remarque pour Damasio, à l'inverse de Descartes, "le fait d'exister a précédé celui de penser"{C}{C}[7]{C}. Pour lui, nous sommes, et ensuite nous pensons, et nous ne pensons que dans la mesure où nous sommes, puisque la pensée découle, en fait, de la structure et du fonctionnement de l'organisme. conscience est conscience de quelque chose Il arrive que l'on dise que l'on ne pense à rien. Pourtant, en disant cela, on pense encore à quelque chose. Par définition en effet, la conscience est, sous peine de cesser d'être, conscience de quelque chose. Elle n'a rien à savoir en particulier pour être une conscience, mais elle ne peut pas n'avoir conscience de rien. Car comme l'énonce Husserl[8] "Toute conscience est toujours conscience de quelque chose". → Cf. texte de Husserl, Méditations cartésiennes, II, 14 ou André Dartigues, Qu'est-ce que la phénoménologie ?, p. 23-24. Toute conscience est en réalité "objectivation" de quelque chose, car la conscience a nécessairement un objet. Il y a dans toute conscience une "intentionnalité"{C}[9]{C}, c'est-à-dire que toute conscience est visée de quelque chose ; toute conscience se projette vers quelque chose. La conscience n'estdonc pas passive mais toujours active. La conscience est un effort d'attention qui se concentre autour d'un objet. → la conscience est conscience des objets qu'elle vise. Cette concentration est structurée par l'expérience ou par des catégories a priori de l'entendement, structures que l'on considère parfois comme les fondements de toute connaissance du monde extérieur. Autrement dit, à la question de savoir quelles relations la conscience entretient avec la réalité en général, une description phénoménologique répond que celle-ci a une structure spatiale et temporelle, structure qui est une organisation des concepts qui concernent notre expérience du monde et nous-mêmes en tant qu'acteurs de ce monde. Cette idée que la conscience est avant tout visée va amener Sartre à critiquer la notion d'identité. {C}3.{C}La critique sartrienne de l'identité. Selon Sartre, l'homme est cet "Être qui est ce qu’il n’est pas et qui n’est pas ce qu’il est"{C}{C}[10]{C}{C}. L'homme est ce qu'il n'est pas son projet donc ce qu'il n'est pas encore, et il n'est pas ce qu'il est, parce qu'il s'en sépare en en prenant conscience. Autrement dit, la conscience nous prive d'identité. Par exemple, un homme qui a fait du mal et qui se perçoit comme méchant est-il méchant ? On peut dire qu'à la fois il l'est et ne l'est pas. Il l'est dans la mesure où il a effectivement commis certains actes, eu certaines intentions. Mais il ne l'est pas dans la mesure où il objective cette méchanceté, c'est-à-dire qu'il la met à distance de lui ; il montre qu'il ne s'identifie pas à elle. Autrement dit, par la conscience, nous sommes toujours autre que ce nous sommes et dans l'ambiguïté quant à ce que nous sommes. Pour Sartre, la conscience n'est pas ce qu'elle est et est ce qu'elle n'est pas dans la mesure où elle se choisit constamment. L'homme est ce qu'il a conscience d'être, mais "L'homme est non seulement tel qu'il se conçoit, mais tel qu'il se veut, et comme il se conçoit après l'existence, comme il se veut après cet élan vers l'existence, l'homme n'est rien d'autre que ce qu'il se fait"[11]. → l'homme sera d'abord ce qu'il aura projeté d'être ≠ voudra être L'homme est ce qu'il veut, et ce que l'on veut s'exprime dans ce que nous faisons. "Seuls les actes décident de ce qu'on a voulu"[12]. On peut donc dire qu'avec Sartre, nous sommes ce que nous faisons. Notre être se confond avec nos actes. Cf. texte tiré de Huis-clos, scène 5, Folio, p. 89-90 Étant ce qu'il a projeté d'être, l'homme est donc responsable de ce qu'il est. C'est pourquoi selon Sartre, l'homme est condamné à être libre. Il est entièrement responsable de ce qu'il fait. → la conscience signifie la liberté. Le sujet est par définition un sujet libre. Refuser sa liberté, nier celle-ci, c'est en fait fuir ses responsabilités,c'est être un "lâche" et ne pas assumer sa condition d'être humain. Ainsi, Sartre analyse la perte de conscience comme une évasion du sujet. Perdre conscience, c'est un moyen de ne pas avoir à faire face. Définir l'homme par la conscience, c'est faire de lui un être libre et responsable de ce qu'il fait. Toutefois, Freud va remettre en cause la maîtrise de l'homme sur lui-même en montrant que l'homme est gouverné dans ses actions par des pensées, des désirs dont il n'a pas conscience. [1] Essai sur l'entendement humain, II, 27, 9. {C}[2]{C} Karl Popper, L'avenir est ouvert 1983, trad. J. Étoré, Champs Flammarion, 1995, p. 102. [3] Première méditation. [4] Méditations métaphysiques, Seconde méditation [5] Méditations métaphysiques, Seconde méditation [6] Les principes de la philosophie, Première partie, § 9. [7] L'erreur de Descartes, p. 335. {C}[8]{C} Déjà Mansel exprimait cette idée en 1858 dans Limites de la pensée religieuse cité par Spencer dans ses Premiers principes, Chap. 3 Relativité de toute connaissance "La conception même de la conscience, quel que soit son mode de manifestation, implique nécessairement la distinction entre un objet et un autre objet. Pour être conscients, il faut que nous soyons conscients de quelque chose et ce quelque chose ne peut être connu comme ce qu'il est, qu'en étant distingué de ce qu'il n'est pas.[…] Une seconde caractéristique de la conscience, c'est qu'elle est seulement possible sous forme de relation. Il faut qu'il y ait un sujet ou personne consciente et un objet ou chose dont le sujet est conscient. Il ne peut pas y avoir conscience sans l'union de ces deux facteurs et, de cette union, chacun d'eux n'existe que comme étant en rapport avec l'autre. Le sujet n'est sujet qu'en tant qu'il est conscient d'un objet ; l'objet n'est objet qu'en tant qu'il est perçu par un sujet la destruction de l'un ou de l'autre est la destruction de la conscience elle-même". p. 53 On peut même remonter à Leibniz, lequel écrit dans ses Animadversiones… ad § 7, G. IV, p. 357 "Je ne suis pas seulement conscient de moi comme pensant, mais aussi du contenu de mes pensées, et il n'est pas plus certain que je pense, qu'il ne l'est que ceci ou cela fait l'objet de mes pensées." Ou encore "Toute pensée est pensée de quelque chose" in Annotation à une lettre d'Eckhardt, mai 1677, G. I, p. 237. {C}[9]{C} En fait, c'est Franz Brentano 1858-1917 qui a repris le concept d'intentionnalité aux scolastiques, et l'a remis sur le devant de la scène. {C}[10]{C} L'Être et le néant, NRF, Gallimard, p. 287. {C}[11]{C} L'existentialisme est un humanisme, pp. 29-30. {C}[12] Huis-clos, scène 5, Folio, pp. 89-90 Date de création 05/07/2010 1529 Dernière modification 01/07/2014 1454 Catégorie Page lue 19662 fois Imprimer l'article

Cest (une) conscience de. C'est un cas de conscience de. Si vous avez encore des scrupules, qu'à cela ne tienne : tout cas de conscience est respectable (Sandeau, M lle de La Seiglière, 1848, p. 118). C'est un mot de vérité que je te demande, et il ne faut pas te faire conscience de me le dire (Sand, François le Champi, 1850, p. 136). Les chercheurs ont longtemps tenté de percer le mystère de l’Univers. Pourtant, jusqu’à aujourd’hui, il existe encore des parts d’ombre sur lesquelles ils n’ont pas réussi à faire la lumière. Pour essayer de comprendre le fonctionnement de notre Univers, les scientifiques ont élaboré de nombreuses théories. Si certaines d’entre elles semblent plausibles, d’autres peuvent paraître complètement folles. Pour certains, la théorie selon laquelle l’Univers serait doté d’une conscience entre dans la deuxième catégorie. Il existe cependant des chercheurs qui croient en cette hypothèse et qui tentent de le prouver à l’aide des mathématiques. Crédits Pixabay C’est notamment le cas des mathématiciens Johannes Kleiner, du Centre de philosophie mathématique de Munich, et Sean Tull, de l’université d’Oxford. Focus sur la théorie de l’information intégrée Tout comme l’Univers, la conscience est quelque chose que les chercheurs n’arrivent pas entièrement à appréhender. Le binôme formé par Kleiner et Tull pense que ces deux concepts sont intimement liés. La conscience – ou mieux l’expérience consciente – fait de toute évidence partie de la réalité. Nous l’avons tous, mais sans comprendre son lien avec la physique connue, notre compréhension de l’Univers est incomplète. » Ces mathématiciens soutiennent la théorie selon laquelle l’Univers serait conscient. Ils partent en effet du principe que la conscience serait partout. Pour appuyer leurs propos, ils se sont basés sur le modèle de la théorie de l’information intégrée ITT. On doit cette théorie au physicien Roger Penrose de l’université d’Oxford. A lire aussi On a peut-être trouvé une des étoiles les plus vieilles de l’univers Une étude qui divise les scientifiques La théorie de Roger Penrose suggère que toutes les choses, vivantes ou non vivantes, sont dotées d’une conscience. Cela peut être des animaux, des machines, des particules atomiques ou même l’Univers. L’ITT utilise une valeur appelée Phi. Pour faire simple, il s’agit d’une valeur qui représente le taux d’interconnexion dans un nœud. Grâce à phi, il est aussi possible de calculer le niveau de conscience d’une chose. Dans leurs travaux, Kleiner et Tull ont pris l’exemple du cerveau humain qui est fait de nombreuses connexions neuronales. En d’autres termes, il comprend plusieurs systèmes interdépendants dont la conscience peut être calculée. Selon eux, ce serait aussi le cas de l’Univers. Cependant, calculer la valeur phi de l’Univers serait quasiment impossible. Kleiner et Tull tentent donc de mettre en place un nouveau processus permettant de faciliter ces calculs. Pour l’heure, les avis concernant leur étude restent mitigés. Au-delà de la complexité des calculs qu’ils proposent, la communauté scientifique est sceptique face à la possibilité d’un Univers conscient. Quia dit "Toute conscience est conscience de quelque chose" ? Descartes Husserl Sartre A la suite notamment de Husserl, la philosophie moderne insiste
L’intentionnalité est le concept fondateur de la phénoménologie. Une définition simple de l’intentionnalité serait de considérer la conscience comme une arme toujours braquée sur le monde, incessamment tendue vers lui. Selon Husserl, qui a repris le terme de son maître Brentano, la structure centrale de l'expérience est son intentionnalité, de son être dirigé vers quelque chose. Une expérience est dirigée vers un objet en vertu de son contenu ou le sens ce qui représente l'objet toute conscience est conscience de quelque chose » A partir de cette structure fondamentale de la conscience en tant que conscience intentionnelle, la phénoménologie tente de repenser la conscience tous les champs d’expérience le temps, l’espace, la conscience de soi, le corps, le rapport à autrui intersubjectivité, empathie, le langage, la culture, … Le processus intentionnel de la conscience est appelé noèse, tandis que son contenu idéal est appelé noème. La conscience est dite noético-noématique dans la mesure où elle est le résultat d’une corrélation entre l’acte de pensée et l’objet visé. L’ensemble des phénoménologues discuteront ou prolongeront ces vues de Husserl sur la conscience intentionnelle Sartre, Heidegger, Merleau-Ponty, Marion, …
Avoirquelque chose sur la conscience, avoir des remords sur la conscience, avoir quelque chose à se reprocher, se sentir coupable. Dire tout ce que l’on a sur la conscience, ne rien cacher de ce que l’on sait, de ce qui vous est un fardeau moral. Il a
Que serions-nous vraiment, et que saurions-nous vraiment de nous-mêmes sans autrui ? Spontanément, nous sommes enclins à nous considérer comme des entités refermées sur elles-mêmes, comme autoconstituées et autoconstituantes pourrait-on dire. Mais n’est-ce pas là une pure vue de l’esprit, une façon d’ignorer le mouvement de la conscience comme pure tension vers ce qui n’est pas elle ? Et surtout, n’est-ce pas méconnaître le rôle d’autrui dans notre existence? Dans cet extrait de L’existentialisme est un humanisme, qui forme le texte d’une conférence donnée en 1946, Jean-Paul Sartre 1905-1980 nous invite à reconsidérer ce point de vue naïf. Car nous ne sommes pas semblables à Robinson Crusoë, échoué sur son île, et séparé de ses semblables par l’immensité bleue de l’océan. Par le Je pense », contrairement à la philosophie de Descartes, nous nous atteignons nous-mêmes en face de l’autre, et l’autre est aussi certain pour nous que nous-mêmes. Ainsi, l’homme qui s’atteint directement par le cogito découvre aussi tous les autres, et il les découvre comme la condition de son existence. Il se rend compte qu’il ne peut rien être au sens où on dit qu’on est spirituel, ou qu’on est méchant, ou qu’on est jaloux sauf si les autres le reconnaissent comme tel. Pour obtenir une vérité quelconque sur moi, il faut que je passe par l’autre. L’autre est indispensable à mon existence, aussi bien d’ailleurs qu’à la connaissance que j’ai de moi. Dans ces conditions, la découverte de mon intimité me découvre en même temps l’autre, comme une liberté posée en face de moi, qui ne pense, et qui ne veut que pour ou contre moi. Ainsi découvrons-nous tout de suite un monde que nous appellerons l’intersubjectivité, et c’est dans ce monde que l’homme décide ce qu’il est et ce que sont les autres. » [1]. Jean-Paul SARTRE, L’existentialisme est un humanisme 1946. La critique du cogito Parvenu au terme de l’expérience de pensée qui consiste à douter méthodiquement de toutes les vérités reçues par lui en sa créance depuis son enfance, Descartes parvient à cette vérité indubitable du cogito Mais, aussitôt après, je pris garde que, pendant que je voulais ainsi penser que tout était faux, il fallait nécessairement que moi, qui le pensais, fusse quelque chose. Et remarquant que cette vérité je pense, donc je suis, était si ferme et si assurée, que toutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques n’étaient pas capables de l’ébranler, je jugeai que je pouvais la recevoir, sans scrupule, pour le premier principe de la philosophie que je cherchais ».[2] Pour Descartes le cogito apparaît comme la condition indispensable pour accéder à la conscience de soi. La présence immédiate de soi à soi-même, dans le retrait de la méditation solitaire, est le seul moyen de se saisir comme sujet existant et pensant car, dans cette expérience, la pensée devient le principe qui rend possible et qui valide l’existence du je » comme l’auteur de ses pensées et de sa vie. Néanmoins, si cette condition s’avère nécessaire, est-elle pour autant suffisante ? Sartre ne le pense pas, et c’est pourquoi il entreprend ici non pas tant de s’opposer à Descartes que de compléter et d’enrichir son fameux cogito. Certes, nous dit Sartre, il demeure vrai que le cogito constitue un moment décisif dans l’avènement de la conscience de soi, car personne ne peut penser à notre place, et nul ne peut se dédouaner de sa liberté et de sa responsabilité dans la conduite de son existence. Pour autant, nul homme n’est une île. Prendre conscience de soi, c’est inévitablement rencontrer tous les autres hommes hors de soi et en soi l’homme qui s’atteint directement par le cogito découvre aussi tous les autres, et il les découvre comme la condition de son existence ». Que manque-t-il donc au cogito de Descartes? En fait, Sartre s’appuie sur les apports de la phénoménologie de Husserl. Descartes n’a pas vu une propriété fondamentale de la conscience, à savoir son intentionnalité. Ce faisant, son cogito ne peut manquer de se heurter à l’écueil du solipsisme, conception qui représente le sujet enfermé dans son corps et dans son être, seul avec lui-même et irrémédiablement séparé d’autrui. Or, comme l’affirme Husserl, dans une formule devenue célèbre, toute conscience est nécessairement conscience de quelque chose ». Il définit ainsi le concept Le mot intentionnalité ne signifie rien d’autre que cette particularité foncière et générale qu’a la conscience d’être conscience de quelque chose, de porter, en sa qualité de cogito, son cogitatum en elle-même. » [3]. Ce qui signifie que la conscience est avant tout dynamisme et ouverture vers ce qui n’est pas elle ; loin d’être une réalité figée, une substance stable, déterminée une fois pour toutes, elle est une activité qui s’oriente au contraire sans cesse vers le monde extérieur. En d’autres termes, il n’y a pas de conscience en soi », il n’y a pas de conscience pure, close sur elle-même il n’y a pas de conscience sans objet. La conscience ne peut pas exister seule ; elle est relation, rapport avec ce qui n’est pas elle, ou bien elle n’est pas. Ainsi, de façon générale, la conscience rencontre les résistances que le monde lui oppose en général les lois de la nature, les règles de la vie sociale…. Mais plus particulièrement, la conscience rencontre d’autres consciences ; et c’est précisément dans cette rencontre – et dans le mouvement réflexif que cette dernière engendre – que la conscience simple devient conscience de soi ; elle fait la découverte de son existence et de sa singularité. Pour cette raison, autrui joue une place primordiale et indispensable dans l’éveil et le développement de la conscience de soi la conscience de soi révèle chacun de nous comme sujet singulier, face à lui-même et face à autrui. Donc, la conscience de soi n’advient pas seulement – ni vraiment – dans la solitude de la méditation, comme on pourrait le croire et comme l’affirme Descartes, mais dans le rapport vivant, actif, indispensable avec d’autres consciences. Même dans la solitude et le secret de la méditation ou de l’introspection, autrui est toujours déjà là » dans notre esprit et dans notre cœur. Autrui hante constamment nos pensées et nos sentiments, nos rêves et nos cauchemars, nos désirs et nos craintes, par exemple lorsque nous nous adressons à lui en silence, pour formuler un vœu, une prière, une attente ou un regret. Ambiguïté de la figure d’autrui Néanmoins, pour toute conscience, autrui apparaît comme un être foncièrement ambigu, à la fois comme un autre moi et un autre que moi. Un autre moi, c’est-à-dire un être doué de conscience comme moi, en tant qu’il est un être humain ; un autre que moi, ensuite, c’est-à-dire un être avec des convictions, des désirs, des projets qui sont différents des miens Autrui, c’est l’autre, c’est-à-dire le moi qui n’est pas moi », ou encore, autrui, c’est celui que je ne suis pas et qui n’est pas moi », pour reprendre certaines formules célèbres de Sartre dans L’Être et le Néant[4]. Or, cette ressemblance, cette identité et, en même temps, cette altérité, cette différence sont nécessaires et formatrices pour accéder à la conscience de soi. Quel sens y a-t-il à être spirituel, ou méchant, ou jaloux sans comparaison possible avec les autres, sans confrontation avec leur regard ? La vérité du sujet passe en effet par la confrontation avec d’autres consciences, avec d’autres points de vue. En somme, ainsi que Socrate nous l’enseigne, la vérité commence à deux, dans la confrontation des points de vue compossibles ; telle est bien la vertu formatrice – structurante et éclairante – de la discussion, du dialogue. Autrui est l’être par lequel chacun d’entre nous vient au monde, grandit, apprend, et sans lequel il ne nous serait matériellement pas possible d’exister; mais encore, autrui est cette autre conscience par rapport à laquelle chacun d’entre nous apprend à se situer, sur le plan moral, intellectuel et spirituel. Devenir un sujet n’est possible que si et que parce que l’on a d’abord été en contact avec d’autres sujets. C’est pourquoi Sartre ne craint pas d’affirmer, dans L’Être et le néant, qu’autrui est le médiateur indispensable entre moi et moi-même ». De ce point de vue, il me semble que le texte permet de renvoyer dos à dos le communautarisme et le multiculturalisme. Le communautarisme affirme que les individus et les groupes ne peuvent prendre conscience d’eux-mêmes – et construire leur identité – que sous le régime du même et de la ressemblance, en considérant l’altérité, la différence comme un obstacle, voire comme une menace. A l’inverse, le multiculturalisme prétend que les individus et les groupes, pour exister comme consciences, devraient pouvoir fusionner les uns dans les autres, en vue de constituer une société dans laquelle les singularités et les différences seraient gommées, voire abolies, fonctionnant sous le régime d’une altérité normative. Or, dans ces deux configurations, je crois déceler un échec de la relation ; l’une par défaut, l’autre par excès. Pour qu’il y ait échange et partage, il faut qu’il y ait de la ressemblance, et c’est en quoi le repli communautariste est stérile. Mais encore, il faut qu’il y ait de la différence, préservation des identités respectives entre les parties engagées dans l’échange, sans quoi il n’y a plus rien à désirer ni à échanger, et c’est en quoi le multiculturalisme est mortifère. Sauf à désirer une universelle uniformisation des individus et des cultures. La reconnaissance de soi par l’autre et de l’autre par soi Le motif de la reconnaissance est ici central. Etre homme, ce n’est pas seulement être né de parents humains appartenir à l’espèce humaine, c’est encore et surtout être reconnu comme homme par un autre homme, c’est à dire comme conscience par une autre conscience. Pour l’essentiel, Sartre s’appuie sur Hegel qui a exposé le processus par lequel la conscience de soi advient en s’opposant à d’autres consciences. Pour Hegel, le conflit constitue une modalité fondatrice de la communication des consciences entre elles, car toute conscience ne se pose et ne s’affirme qu’en s’opposant à d’autres consciences. La reconnaissance de soi par autrui et d’autrui par soi s’avère donc la condition fondamentale pour accéder à la conscience de soi, y compris dans le conflit, dans la confrontation. Exister comme homme, au milieu d’autres hommes, c’est vouloir exister comme conscience libre et prendre des risques pour conquérir et affirmer cette liberté aux yeux des autres. Puisqu’il est nécessaire que chacune des deux consciences de soi, qui s’opposent l’une à l’autre, s’efforce de se manifester et de s’affirmer, devant l’autre et pour l’autre »[5]. L’intersubjectivité En fait, le texte montre que, paradoxalement, l’intersubjectivité précède et conditionne la subjectivité. Car s’il n’y avait pas d’autres consciences de soi, aucune conscience de soi ne pourrait se forger. Autrui est toujours déjà-là à l’intérieur du sujet lui-même, et le sujet est toujours – et tout entier – hors de lui-même. Croire l’inverse, c’est verser dans l’illusion de la robinsonnade. Cette communication des consciences suppose nécessairement une confrontation, puisque chaque conscience de soi tient à prouver qu’elle existe et veut être reconnue par les autres consciences. Cette dimension de l’existence humaine se nomme l’intersubjectivité. Des sujets se rencontrent, se comparent, s’affrontent, coopèrent, échangent toutes sortes de choses des idées, des sentiments, des promesses, des coups de poings parfois aussi… Et parce que toutes les consciences sont différentes, elles s’affirment comme des libertés, avec lesquelles il nécessaire de composer ou, au contraire, contre lesquelles il faut s’affirmer. Par exemple, être de gauche », de droite », croyant » ou athée », c’est poser des valeurs, des convictions ; c’est aussi se reconnaître soi-même dans ces valeurs et chercher à se faire reconnaître par d’autres en tant que conscience libre. C’est bien sûr reconnaître la liberté de conscience, le pluralisme politique, la vie démocratique. Mais c’est aussi reconnaître que le consensus n’est ni possible ni souhaitable dans une démocratie. L’essentiel est ailleurs, à savoir dans la constitution et la préservation d’un espace commun au sein duquel les consciences peuvent affirmer leur différence et s’affronter dans le respect mutuel. Dans ce texte destiné à un public non averti en philosophie, Jean-Paul Sartre nous offre un aperçu synthétique des thèses originales qu’il consacre notamment à la question phénoménologique du rapport à autrui, et qui offrent des pages étonnantes sur le statut du regard, de la honte ou encore du désir amoureux [6] . Je ne puis qu’inviter le lecteur à se plonger dans cette oeuvre passionnante. n [1] Jean-Paul Sartre, L’existentialisme est un humanisme 1946. [2] René Descartes, Discours de la méthode, 4ème partie 1637. [3] Edmund Husserl, Méditations cartésiennes, Deuxième Méditation, trad. G. Pfeiffer et E. Levinas, Vrin, 1947, p. 28. [4] Jean-Paul Sartre, L’être et le néant, 3ème partie, Paris, 1943, Tel / Gallimard, [5] Hegel, Propédeutique philosophique, § 34. [6] Jean-Paul Sartre, L’être et le néant, 3ème partie, Paris, 1943, Tel / Gallimard Professeur agrégé de philosophie, Daniel Guillon-Legeay a enseigné la philosophie en lycée durant vingt-cinq années en lycée. Il tient le blog Chemins de Philosophie. Suivre sur Twitter dguillonlegeay
Toutest fabriqué et tout est naturel chez l'homme, comme on voudra dire, en ce sens il n'est pas un mot, pas une conduite qui ne doive quelque chose à l'être simplement biologique -et qui en même temps ne se dérobe à la simplicité de la vie animale, ne détourne de leur sens les conduites vitales, par une sorte d'échappement et par un génie de l'équivoque qui pourraient servir à
toute conscience est conscience de quelque chose dissertation toute conscience est conscience de quelque chose dissertation Director Miguel Ferro Meneses Redacção Ana Penim; André Ribeirinho; Carmo Miranda Machado; Conceição Xavier; Diogo Freire de Andrade; Miguel Soares; Paulo Andrade; João Bernardino; João Catalão; José Teles Baltazar; Pedro Gaspar; Rita de Carvalho; Sara Andrade; Sónia Ferreira Fotografia Miguel Ferro Meneses Direcção Comercial Bruno Oliveira Directo - 966 556 342 Revisora Maria de Lurdes Meneses Produção Central Park Impressão GRAFEDISPORT Impressão e Artes Gráficas, SA Tiragem Exemplares Proprietário Central Park Sede Social Passeio do Levante - Lote 4 - Torre Sul 1990 -503 LISBOA Nr. de Registo ICS 123 919 Depósito Legal nº. 190972/03 Email geral
Lapleine conscience est accessible à tous et à tout moment. Pratiquez-la de façon quotidienne. Voici quelques trucs pour vous aider à la pratique de la pleine conscience tout au long de la journée. (Adaptation et traduction libre à partir de mindful.org) Les 7 piliers de la pleine conscience La pratique de la pleine conscience
Le mot conscience vient de cum et scire, qui signifient savoir avec ». La conscience est en effet une connaissance qui est avec soi, qui nous accompagne. On utilise ce terme dans le langage courant à travers de multiples expressions comme prendre conscience de quelque chose », avoir conscience de quelque chose », avoir bonne ou mauvaise conscience ». On constate que le mot conscience ne veut pas dire à chaque fois la même chose. On doit distinguer en effet la conscience morale, qui renvoie à la capacité de chacun à saisir le bien et le mal, de la conscience de soi, c’est-à-dire la faculté humaine à se penser soi-même, à se représenter ses pensées et ses actes. La conscience de soi est précisément ce qui nous différencie de l’animal. Le cogito de Descartes, Je pense donc je suis », est, selon ce dernier, la seule chose que nous ne puissions mettre en doute. Husserl décrétera, quant à lui, que la conscience est un phénomène de projection vers les choses elle est une relation entre moi et le monde.
Cetauteur tente de comprendre le sens de la relation que le sujet entretient avec le monde à l’aide de la notion husserlienne d’« intentionnalité » (selon laquelle « toute conscience est conscience de quelque chose », c’est-à-dire se dépasse en visant quelque chose d’extérieur à elle-même), ainsi que de l’analytique existentiale de Martin Heidegger, développée dans le Lavie de laconscience est ainsi caractérisée comme « vie intentionnelle » : toute conscience est conscience de quelquechose. L'intentionnalité signifie l'annulation de la séparation classique sujet/objet. Ce qui se vit d'abord, c'est la «corrélation intentionnelle » de la conscience et de l'objet auquel elle est présente. .