đŸŒŠïž En Guyane Nous Sommes De Toutes Les Couleurs Paroles

Parolesde la chanson Toutes les couleurs par Ninho. Shuriken Music. J'crois qu'l'ancien a raison,, hein (j'crois qu'il a pas tord) Y'a rien d'mieux qu'la santé, hein (avant la mort) C'est nous les plus
Contenu principal Recherche Pied de page MÉMOIRES DE L'EAU. "Les songes de nos vivants prennent Ă  l'eau, la source et le sel ! À la terre, le sang et la force ! Au vent, nos sacrifices livrĂ©s en confiance. Assez de ces supplices ! Les poĂšmes ne sont pas fait pour les chiens ! Ils portent nos libertĂ©s souveraines ! lls sont le parfum de nos royaumes ! Sois vaillant Ă  la tĂąche attaquante que nous te confions ! Les dominations nous mitraillent encore mais tu rĂ©pondras Ă  ce juste tourment du devoir ou dĂ©tourne toi Ă  jamais de notre appel ! En toutes directions que tu choisisses tu nous reviendras et nos comptes te seront remis ! Pour notre gĂ©nĂ©rositĂ©, tiens en partage le calme des eaux !". Extrait "d'IRACOUBO. L'Épicentre des Eaux", 2014. " MAIS ALORS, LA GUYANE ? Une infinitĂ© que nous imaginons gorgĂ©e d'eaux et de bois. Les Guyanais demandent que les Martiniquais et les GuadeloupĂ©ens les laissent en paix. Nous avons pas mal colonisĂ© de ce cĂŽtĂ©. C'est pourtant comme une attache secrĂšte que nous avons avec le Continent. Une attache poĂ©tique, d'autant plus chĂšre que nous y renonçons. D'autant plus forte que fort sera le poids des Guyanais dans leur pays. Des chants comme des rapides Ă  remonter, des poĂšmes comme autant de bois sans fond." ÉDOUARD GLISSANT in LE DISCOURS ANTILLAIS P 775. Billet de blog 9 avr. 2012 POÉSIE DURABLE Ce blog est personnel, la rĂ©daction n’est pas Ă  l’origine de ses contenus. POÉSIE DURABLE MO KOULÈR MO DRAPO ! Les couleurs du drapeau de LAGWYANN sont identiques Ă  celles de la majoritĂ© des drapeaux de LAFRIK, Contrairement au bleu, au blanc et au rouge des pays europĂ©ens et occidentaux tels LAFRANS, LANGLETÈR ou LÉZÉTAZINI LibertĂ© - ÉgalitĂ© - FraternitĂ© pour LAFRANS, le vert, le jaune et le rouge de LAGWYANN font allusion aux aspects naturels de la vie. Le vert est la couleur de l'herbe, des feuilles, des vĂ©gĂ©taux en gĂ©nĂ©ral. MoitiĂ© supĂ©rieur du drapeau, il reprĂ©sente la forĂȘt amazonienne qui recouvre LAGWYANN de l'OcĂ©an Atlantique aux Monts Tumuk-Humak et du fleuve Maroni au fleuve Oyapock en passant par mangrove, savanes, criques, GRANDANBWA. Les fruits et les lĂ©gumes font partie intĂ©grante de cette moitiĂ© du drapeau car malgrĂ© leurs couleurs variĂ©es ils restent des vĂ©gĂ©taux tout comme les fleurs. Les animaux sont inclus dans ce grand vert car ils participent Ă  la dissĂ©mination des graines des arbres dans la forĂȘt, Ă  la pollinisation des fleurs dans les jardins jusqu'au sommet de la canopĂ©e. LĂ©zard, oiseaux, insectes, araignĂ©es, poissons, singes, rongeurs, fĂ©lins, canidĂ©s amphibiens, tous se fondent dans la gĂ©ante Amazonie au delĂ  des frontiĂšres fluviales et montagneuses. Le jaune est la couleur du soleil, lui qui rĂšgne en AmĂ©rique du Sud, sur l'Ă©quateur, mais aussi de l'or prĂ©sent dans cette terre, dans ces cours d'eau, sous ces arbres et aux pattes de ces animaux. Et toutes les formes de richesse matĂ©rielles engendrĂ©es comme le bois prĂ©cieux, les essences, les pierres, les minerais, le sable, la terre. À part Ă©gale avec le vert sur le drapeau, le jaune est donc en duel avec le vert. Ils vont de pair. On tire des arbres le bois et les huiles essentielles. Ces arbres que la terre nourrit en minĂ©raux et en eau. À l'inverse on puise dans la terre de l'or et de l'aluminium qui sans les arbres protecteurs seraient nĂ©ants. La vie y est magnifique. DorĂ©e de rayons solaires et nourrie de fruits vertueux. AbreuvĂ©e d'eau claire ou saumĂątre, foulant la latĂ©rite rouge orangĂ©e ou la glaise ou le sable ou la vase ou la roche. [La vie humaine est Ă  la fois dans le vert et dans le jaune car elle dĂ©pend tel un animal des ressources vĂ©gĂ©tales et minĂ©raliĂšres et aquatiques qui arborent le continent. L'Homme exploite le vert et le jaune ce qui n'est pas sans risque ni sans souffrance. Depuis la dĂ©couverte du Nouveau Monde l'Homme europĂ©en occidental ravage la nature qui Ă©tait prĂ©servĂ©e, respectĂ©e par les maĂźtres locaux, les peuples de la forĂȘt baptisĂ©s AmĂ©rindiens ou Indiens d'AmĂ©rique par CrĂŹstobal ColĂČn.] Le rouge sous forme d'Ă©toile centrale pourrait bien reflĂ©ter la couleur de la terre mais j'en ai dĂ©cidĂ© autrement. Il s'agit du sang, de l'Histoire, du passĂ© tragique de la colonisation qui continue sous un voile de dĂ©mocratie de dĂ©partement, de rĂ©gion. Le sang a beaucoup coulĂ© sur ce continent, cette terre est rouge Ă  force de boire le liquide prĂ©cieux Ă  la vie humaine. Époque prĂ©-coloniale oĂč dĂ©jĂ  les diffĂ©rentes tribus se faisait la guerre peut-ĂȘtre pour des histoires de dieux ou de femmes ou de terres. Certaines tĂȘtes Ă©taient coupĂ©es et des cƓurs arrachĂ©s en offrandes aux dieux et le sang coulait dĂ©jĂ  quand les navires espagnols, puis anglais, puis français, puis hollandais sans oublier portugais ont accostĂ©s. Tout ce qu'ils firent Ă  Ă©tĂ© d'attaquer, envahir voire exterminer les peuples locaux en passant par l'asservissement Ă  la tĂąche agricole qui fĂ»t un Ă©chec. D'oĂč la raison de la colonisation et de la traite nĂ©griĂšre, de l'esclavage des africains peuple qui travaille la terre cf AimĂ© CĂ©saire in Discours sur le colonialisme qui sont plus rĂ©sistants aux coups de fouets et au soleil fĂ©roce. Cette Ă©toile signifie l'avenir qui puise dans le passĂ© pĂ©rilleux pour avancer Ă  grandes enjambĂ©es vers l'autosuffisance, la rĂ©sistance, la conscience commune et l'indĂ©pendance. Il faudra encore du sang pour alimenter cette Ă©toile qui brillera un jour au milieux des autres drapeaux mondiaux. Guillaume Carpentier. Les articles les plus lus RecommandĂ©s par nos abonnĂ©es À la Une de Mediapart Journal — France MĂ©lenchon 2017 l’enquĂȘte de la justice se concentre sur la dĂ©putĂ©e Sophia Chikirou Un rapport d’expertise embarrassant pour Sophia Chikirou a Ă©tĂ© rendu, avant l’étĂ©, dans l’enquĂȘte sur la campagne prĂ©sidentielle de 2017 de Jean-Luc MĂ©lenchon. La dĂ©putĂ©e de Paris a Ă©tĂ© convoquĂ©e Ă  la fin de ce mois-ci en vue d’une possible mise en examen. Mais l’interrogatoire a Ă©tĂ© reportĂ© sine die pour des questions d’agenda, selon son avocat. par Fabrice Arfi et Antton Rouget Journal Les affaires financiĂšres de La France insoumise AprĂšs un signalement de la Commission des comptes de campagne sur des montages suspects utilisĂ©s lors de la campagne prĂ©sidentielle de 2017, la justice enquĂȘte. Opposition Ă  une perquisition, dĂ©nonciation d’un procĂšs politique » Jean-Luc MĂ©lenchon n’a de cesse, depuis, de clamer son innocence. par La rĂ©daction de Mediapart Journal — Europe Ukraine les dĂ©fis d’une guerre qui dure AprĂšs des avancĂ©es dans le Donbass au printemps, le conflit s’enlise. Face Ă  la contre-offensive ukrainienne, Moscou agite la peur du nuclĂ©aire et menace d’attaquer les civils. La sĂ©lection du Club Billet de blog L'espace public, apanage masculin Comment la nomination des lieux de l'espace public valorise-t-elle les uns pour mieux Ă©vincer les unes ? Cette pratique invisibilise les femmes passĂ©es, mais signifie Ă©galement aux femmes vivantes que leur prĂ©sence est, au mieux, tolĂ©rĂ©e dans un espace public nommĂ© quasi exclusivement avec des noms d'hommes. Billet de blog Effacement et impunitĂ© des violences de genre Notre sociĂ©tĂ© se prĂ©sente volontiers comme Ă©galitariste. Une conviction fondĂ©e sur l’idĂ©e que toutes les discriminations sexistes sont dĂ©sormais reconnues et combattues Ă  leur juste mesure. Cette posture d’autosatisfaction de certains discours politiques traduit toutefois un manque de comprĂ©hension du phĂ©nomĂšne des violences de genre et participe d’un double processus d’effacement et d’impunitĂ©. par CETRI - Centre tricontinental Billet d’édition Travail, genre et sociĂ©tĂ©s » Une revue de rĂ©fĂ©rence La revue Travail, genre et sociĂ©tĂ©s » est une publication pluridisciplinaire et internationale qui se donne pour objet l’étude de la diffĂ©rence des sexes dans le monde du travail et aussi, plus largement, de la place des femmes dans la sociĂ©tĂ©. Billet de blog Travail domestique et sphĂšre marchande quelques pistes pour combattre les inĂ©galitĂ©s de genre [Rediffusion] Autrices de Le Genre du Capital» La dĂ©couverte, 2020, rĂ©sultat de 20 ans de recherche, nous avons Ă©tĂ© auditionnĂ©es par l'AssemblĂ©e Nationale et Marie-Pierre Rixain, dĂ©putĂ©e, rapporteure sur la proposition de loi visant Ă  accĂ©lĂ©rer l’égalitĂ© Ă©conomique et professionnelle femmes/hommes. Celle-ci se joue Ă  deux niveaux articulĂ©s la sphĂšre professionnelle et la sphĂšre domestique. Pour ne pas se rĂ©signer face aux inĂ©galitĂ©s, nous publions ces idĂ©es issues de notre exposĂ©.

Rencontresen Guyane est un film rĂ©alisĂ© par Xavier Gayan. Synopsis : Non la Guyane n'est pas une Ăźle ! Mais alors, qu’est-ce que c'est ? Le documentaire de Xavier Gayan, ;Rencontres en

RÉCAPITULATIF DE CONTES GUYANAIS. Sous l'Ă©gide de l'UNESCO, l'annĂ©e 2020 sera l'annĂ©e des contes guyanais "GrĂące Ă  sa multiculturalitĂ©, la Guyane est un lieu de rencontre exceptionnel de contes magnifiques et variĂ©s. DĂ©jĂ  en 1893 Georges HAURIGOT un amoureux des contes guyanais Ă©crivait "Les Guyanais, dans toute leur diversitĂ©, dĂ©tiennent un vĂ©ritable trĂ©sor de lĂ©gendes, de contes et de dictons typiques. J'ai pu m'en assurer en Guyane, oĂč je viens de passer quatre annĂ©es Ă  en rĂ©colter quelques uns !..." En réécrivant ces contes et en m’imprĂ©gnant de leur philosophie, je suis dĂ©sormais convaincu moi-mĂȘme que nous, les humains, nous ne sommes que des ĂȘtres "Ă©lĂ©ments terre". Pour vous amuser, aprĂšs avoir choisi et lu un conte, il y en a pour tous les Ăąges essayez de lui trouver son type dans la liste suivante. Attention ! un conte, comme nous mĂȘme peut parfois faire partie de plusieurs types QUELQUES RAPPELS LES DIFFÉRENTS TYPES DE CONTES Chansons enfantines qui servaient Ă  dĂ©nombrer ou Ă  dĂ©terminer le rĂŽle des participants Ă  un jeu. La situation initiale est bloquĂ©e et on va chercher de l’aide pour la dĂ©bloquer. Ces contes sont intĂ©ressants pour travailler la chronologie. C’est un excellent support Ă  la mĂ©moire. Les personnages sont des animaux domestiques et des bĂȘtes sauvages qui sont douĂ©s de la parole. Ils se comportent comme les humains, tout en conservant certaines caractĂ©ristiques propres Ă  leur animalitĂ©. 4. LES CONTES DU DIABLE DUPÉ, OU DE L’OGRE STUPIDE Les Contes du Diable dupĂ©, ou de l’Ogre stupide, disent les aventures d’un humain futĂ© qui, par son astuce et sa persĂ©vĂ©rance, se joue de la mĂ©chancetĂ© et de la bĂȘtise de l’autre. On y retrouve des anti-hĂ©ros qui auraient passĂ© sans succĂšs les Ă©tapes de l’initiation. 6. LES CONTES MERVEILLEUX Les contes merveilleux comportent des Ă©lĂ©ments surnaturels issus d’un fond religieux ou animiste. 7. LES CONTES ÉTIOLOGIQUES Ils expliquent les pourquoi et les comment de l’invention du monde. 8. LES CONTES DE MENSONGE Des contes oĂč il devient trĂšs vite Ă©vident que tout est faux, oĂč celui qui raconte va pratiquer une surenchĂšre de faits impossibles, plus inimaginables les uns que les autres. Contes basĂ©s sur la RĂ©flexion, la Philosophie et l’ LE SAVOIR PLUS,PLUS,PLUS.... Voici, par ordre alphabĂ©tique, 100 et quelques contes guyanais que j'ai recueillis ou réécrits, inspirĂ©s par l’imposant florilĂšge local Anecdote lors d’un festival de contes Ă  Bourdeaux dans ma chĂšre DrĂŽme des collines, j’avais rencontrĂ© un conteur africain qui m’avait expliquĂ© que, depuis qu’il avait transcrit des contes de son village dans un ouvrage, les anciens l’avaient pratiquement banni au prĂ©texte qu’un conte ça ne s’écrit pas ; ça prend vie dans la bouche du conteur et que celui qui le fige sur le papier est en quelque sorte un conticide » un assassin de contes. Quelques ouvrages et plus mais, il y en a bien d'autres ! paroles de la chanson Toutes les couleurs – PIERRE LAPOINTE) MENU. PAROLES; ARTISTES + Ajouter des paroles. Accueil. Pierre Lapointe . Toutes les couleurs lyrics. Paroles de Toutes les L’Esprit des Lois 1748 est surtout connu pour ĂȘtre un ouvrage philosophique et un des ancĂȘtres de la gĂ©opolitique. Pourtant, Montesquieu n’utilise pas toujours les codes traditionnels du discours philosophique pour faire comprendre ses idĂ©es. Voici un modĂšle de l'argumentation par l'absurde, fondĂ©e sur le recours Ă  l'ironie. Un brillant rĂ©quisitoire contre l'esclavage... MONTESQUIEU De l'esclavage des NĂšgres Si j'avais Ă  soutenir le droit que nous avons eu de rendre les nĂšgres esclaves, voici ce que je dirais Les peuples d'Europe ayant exterminĂ© ceux de l'AmĂ©rique, ils ont dĂ» mettre en esclavage ceux de l'Afrique, pour s'en servir Ă  dĂ©fricher tant de terres. Le sucre serait trop cher, si l'on ne faisait travailler la plante qui le produit par des esclaves. Ceux dont il s'agit sont noirs depuis les pieds jusqu'Ă  la tĂȘte ; et ils ont le nez si Ă©crasĂ©, qu'il est presque impossible de les plaindre. On ne peut se mettre dans l'esprit que Dieu, qui est un ĂȘtre trĂšs sage, ait mis une Ăąme, surtout une Ăąme bonne, dans un corps tout noir. Il est si naturel de penser que c'est la couleur qui constitue l'essence de l'humanitĂ©, que les peuples d'Asie, qui font des eunuques, privent toujours les noirs du rapport qu'ils ont avec nous d'une maniĂšre plus marquĂ©e. On peut juger de la couleur de la peau par celle des cheveux, qui chez les Égyptiens, les meilleurs philosophes du monde, Ă©tait d'une si grande consĂ©quence, qu'ils faisaient mourir tous les hommes roux qui leur tombaient entre les mains. Une preuve que les nĂšgres n'ont pas le sens commun, c'est qu'ils font plus de cas d'un collier de verre que de l'or, qui chez des nations policĂ©es, est d'une si grande consĂ©quence. Il est impossible que nous supposions que ces gens-lĂ  soient des hommes, parce que, si nous les supposions des hommes, on commencerait Ă  croire que nous ne sommes pas nous-mĂȘmes chrĂ©tiens. Des petits esprits exagĂšrent trop l'injustice que l'on fait aux Africains car, si elle Ă©tait telle qu'ils le disent, ne serait-il pas venu dans la tĂȘte des princes d'Europe, qui font entre eux tant de conventions inutiles, d'en faire une gĂ©nĂ©rale en faveur de la misĂ©ricorde et de la pitiĂ©. Montesquieu, De l'Esprit des lois. XV, 5 "De l'esclavage des nĂšgres", 1748. POUR BIEN CERNER LE FONCTIONNEMENT DE CE TYPE DE TEXTE CONSULTER L'ARTICLE DE POMMIER Au 18Ăšme siĂšcle, le conte philosophique a permis de soulever nombre de problĂšmes grĂące au dĂ©tour du rĂ©cit divertissant. Ainsi dans Candide ou l'Optimisme, Voltaire s'attaque Ă  la philosophie optimiste de Leibnitz. Il met son hĂ©ros naĂŻf dans des situations politiques, religieuses ou sociales oĂč tout va mal, dĂ©nonçant ironiquement les travers de la sociĂ©tĂ© de son temps. Dans le chapitre XIX, le hĂ©ros Ă©ponyme accompagnĂ© de son prĂ©cepteur Pangloss et de son domestique Cacambo, quittent le pays de l'Eldorado et sont confrontĂ©s immĂ©diatement au problĂšme de l'esclavage, en Guyane hollandaise. VOLTAIRE, Candide 1759 chapitre XIX, le nĂšgre de Surinam En approchant de la ville, ils rencontrĂšrent un nĂšgre Ă©tendu par terre, n’ayant plus que la moitiĂ© de son habit, c’est-Ă -dire d’un caleçon de toile bleue ; il manquait Ă  ce pauvre homme la jambe gauche et la main droite. – Eh, mon Dieu ! lui dit Candide en hollandais, que fais- tu lĂ , mon ami, dans l’état horrible oĂč je te vois ? – J’attends mon maĂźtre, M. Vanderdendur, le fameux nĂ©gociant, rĂ©pondit le nĂšgre. – Est-ce M. Vanderdendur, dit Candide, qui t’a traitĂ© ainsi ? – Oui, monsieur, dit le nĂšgre, c’est l’usage. On nous donne un caleçon de toile pour tout vĂȘtement deux fois l’annĂ©e. Quand nous travaillons aux sucreries, et que la meule nous attrape le doigt, on nous coupe la main ; quand nous voulons nous enfuir, on nous coupe la jambe je me suis trouvĂ© dans les deux cas. C’est Ă  ce prix que vous mangez du sucre en Europe. Cependant, lorsque ma mĂšre me vendit dix Ă©cus patagons sur la cĂŽte de GuinĂ©e, elle me disait » Mon cher enfant, bĂ©nis nos fĂ©tiches, adore-les toujours, ils te feront vivre heureux, tu as l’honneur d’ĂȘtre esclave de nos seigneurs les blancs, et tu fais par lĂ  la fortune de ton pĂšre et de ta mĂšre. » HĂ©las ! je ne sais pas si j’ai fait leur fortune, mais ils n’ont pas fait la mienne. Les chiens, les singes et les perroquets sont mille fois moins malheureux que nous. Les fĂ©tiches hollandais qui m’ont converti me disent tous les dimanches que nous sommes tous enfants d’Adam, blancs et noirs. Je ne suis pas gĂ©nĂ©alogiste ; mais si ces prĂȘcheurs disent vrai, nous sommes tous cousins issus de germains. Or vous m’avouerez qu’on ne peut pas en user avec ses parents d’une maniĂšre plus horrible. – Ô Pangloss ! s’écria Candide, tu n’avais pas devinĂ© cette abomination; c’en est fait, il faudra qu’à la fin je renonce Ă  ton optimisme. – Qu’est-ce qu’optimisme ? disait Cacambo. – HĂ©las ! dit Candide, c’est la rage de soutenir que tout est bien quand on est mal ». Et il versait des larmes en regardant son nĂšgre; et en pleurant, il entra dans Surinam. TEXTE DE L’ABBE RAYNAL extrait de l’Histoire des Deux Indes 1770, Ă©crit en collaboration avec DIDEROT long pamphlet anticolonial EncyclopĂ©die du monde colonial, l'ouvrage polĂ©mique et politique sera censurĂ© Ă  trois reprises et connaĂźtra prĂšs de cinquante Ă©ditions en moins de vingt ans. Le succĂšs sans prĂ©cĂ©dent du livre est aussi celui d'une vaste entreprise europĂ©enne Ă  la fois Ă©ditoriale et intellectuelle rĂ©unissant derriĂšre l'abbĂ© Raynal une multitude de savants, voyageurs, philosophes et littĂ©rateurs, qui attirera Ă  son auteur, dans le dernier quart du XVIIIe siĂšcle, une renommĂ©e universelle. Creuset de l'idĂ©al dĂ©mocratique, son Ɠuvre a servi de rĂ©fĂ©rence Ă  la RĂ©volution française ; elle constitue un des points de dĂ©part de la pensĂ©e politique du XIXe siĂšcle. Parue en 1770, sans nom d’auteur, augmentĂ©e de plusieurs Ă©ditions jusqu’en 1780, l’Histoire des deux Indes est une Ɠuvre considĂ©rable 10 volumes consacrĂ©e Ă  l’expansion coloniale de l’Europe au XVIIIe siĂšcle. AttribuĂ©e Ă  l’abbĂ© Raynal, c’est en fait un ouvrage collectif. Diderot y collabora, et rĂ©digea probablement les pages consacrĂ©es Ă  l’esclavage. - Mais les NĂšgres sont une espĂšce d’hommes nĂ©s pour l’esclavage. Ils sont bornĂ©s, fourbes, mĂ©chants ; ils conviennent eux-mĂȘmes de la supĂ©rioritĂ© de notre intelligence, et reconnaissent presque la justice de notre empire. - Les NĂšgres sont bornĂ©s, parce que l’esclavage brise tous les ressorts de l’ñme. Ils sont mĂ©chants, pas assez avec vous. Ils sont fourbes, parce qu’on ne doit pas la vĂ©ritĂ© Ă  ses tyrans. Ils reconnaissent la supĂ©rioritĂ© de notre esprit, parce que nous avons perpĂ©tuĂ© leur ignorance ; la justice de notre empire, parce que nous avons abusĂ© de leur faiblesse. Dans l’impossibilitĂ© de maintenir notre supĂ©rioritĂ© par la force, une criminelle politique s’est rejetĂ©e sur la ruse. Vous ĂȘtes presque parvenus Ă  leur persuader qu’ils Ă©taient une espĂšce singuliĂšre, nĂ©e pour l’abjection et la dĂ©pendance, pour le travail et le chĂątiment. Vous n’avez rien nĂ©gligĂ© pour dĂ©grader ces malheureux, et vous leur reprochez ensuite d’ĂȘtre vils. - Mais ces NĂšgres Ă©taient nĂ©s esclaves. - A qui, barbares, ferez-vous croire qu’un homme peut ĂȘtre la propriĂ©tĂ© d’un souverain ; un fils, la propriĂ©tĂ© d’un pĂšre ; une femme, la propriĂ©tĂ© d’un mari ; un domestique, la propriĂ©tĂ© d’un maĂźtre ; un nĂšgre, la propriĂ©tĂ© d’un colon ? Etre superbe et dĂ©daigneux qui mĂ©connais tes frĂšres, ne verras-tu jamais que ce mĂ©pris rejaillit sur toi ? [
] - Mais l’esclave a voulu se vendre. S’il s’appartient Ă  lui-mĂȘme, il a le droit de disposer de lui. S’il est maĂźtre de sa vie, pourquoi ne le serait-il pas de sa libertĂ© ? C’est Ă  lui Ă  se bien apprĂ©cier. C’est Ă  lui Ă  stipuler ce qu’il croit valoir. Celui dont il aura reçu le prix convenu l’aura lĂ©gitimement acquis. - L’homme n’a pas le droit de se vendre, parce qu’il n’a pas celui d’accĂ©der Ă  tout ce qu’un maĂźtre injuste, violent, dĂ©pravĂ© pourrait exiger de lui. Il appartient Ă  son premier maĂźtre, Dieu, dont il n’est jamais affranchi. Celui qui se vend fait avec son acquĂ©reur un pacte illusoire car il perd la valeur de lui-mĂȘme. Au moment qu’il la touche, lui et son argent rentrent dans la possession de celui qui l’achĂšte. Que possĂšde celui qui a renoncĂ© Ă  toute possession ? Que peut avoir Ă  soi, celui qui s’est soumis Ă  ne rien avoir ? Pas mĂȘme de la vertu, pas mĂȘme de l’honnĂȘtetĂ©, pas mĂȘme une volontĂ©. Celui qui s’est rĂ©duit Ă  la condition d’une arme meurtriĂšre, est un fou et non pas un esclave. L’homme peut vendre sa vie, comme le soldat ; mais il n’en peut consentir l’abus, comme l’esclave et c’est la diffĂ©rence de ces deux Ă©tats. Nicolas de CONDORCET, RĂ©flexion sur l’esclavage des nĂšgres, 1784. ÉpĂźtre* dĂ©dicatoire, aux NĂšgres esclaves Mes amis, Quoique je ne sois pas de la mĂȘme couleur que vous, je vous ai toujours regardĂ© comme mes frĂšres. La nature vous a formĂ©s pour avoir le mĂȘme esprit, la mĂȘme raison, les mĂȘmes vertus que les Blancs. Je ne parle ici que de ceux d’Europe, car pour les Blancs des Colonies, je ne vous fais pas l’injure de les comparer avec vous, je sais combien de fois votre fidĂ©litĂ©, votre probitĂ©, votre courage ont fait rougir vos maĂźtres. Si on allait chercher un homme dans les Isles de l’AmĂ©rique, ce ne serait point parmi les gens de chair blanche qu’on le trouverait. Votre suffrage ne procure point de places dans les Colonies, votre protection ne fait point obtenir de pensions, vous n’avez pas de quoi soudoyer les avocats ; il n’est donc pas Ă©tonnant que vos maĂźtres trouvent plus de gens qui se dĂ©shonorent en dĂ©fendant leur cause, que vous n’en avez trouvĂ©s qui se soient honorĂ©s en dĂ©fendant la vĂŽtre. Il y a mĂȘme des pays oĂč ceux qui voudraient Ă©crire en votre faveur n’en auraient point la libertĂ©. Tous ceux qui se sont enrichis dans les Isles aux dĂ©pens de vos travaux et de vos souffrances, ont, Ă  leur retour, le droit de vous insulter dans des libelles calomnieux ; mais il n’est point permis de leur rĂ©pondre. Telle est l’idĂ©e que vos maĂźtres ont de la bontĂ© de leur droit ; telle est la conscience qu’ils ont de leur humanitĂ© Ă  votre Ă©gard. Mais cette injustice n’a Ă©tĂ© pour moi qu’une raison de plus pour prendre, dans un pays libre, la dĂ©fense de la libertĂ© des hommes. Je sais que vous ne connaĂźtrez jamais cet Ouvrage, et que la douceur d’ĂȘtre bĂ©ni par vous me sera toujours refusĂ©e. Mais j’aurai satisfait mon cƓur dĂ©chirĂ© par le spectacle de vos maux, soulevĂ© par l’insolence absurde des sophismes de vos tyrans. Je n’emploierai point l’éloquence, mais la raison, je parlerai, non des intĂ©rĂȘts du commerce, mais des lois de la justice. Vos tyrans me reprocheront de ne dire que des choses communes, et de n’avoir que des idĂ©es chimĂ©riques ; en effet, rien n’est plus commun que les maximes de l’humanitĂ© et de la justice ; rien n’est plus chimĂ©rique que de proposer aux hommes d’y conformer leur conduite. *EpĂźtre genre littĂ©raire qui aborde des sujets variĂ©s Ă  la maniĂšre d’une lettre. Elle remplit aussi un rĂŽle de dĂ©dicace ici. ARGUMENTATION PAR LA DEDUCTION extrait de Victor SCHOELCHER, Dictionnaire politique, encyclopĂ©dique, du langage et de la science politique 1842 Cet article Esclave, esclavage », rĂ©digĂ© par V. Schoelcher, appartient Ă  un dictionnaire qui fut composĂ© par un collectif de dĂ©putĂ©s, publicistes et journalistes libĂ©raux. V. Schoelcher choisit de partir d’un constat gĂ©nĂ©ral – l’esclavage est la honte de l’humanitĂ© – pour dĂ©velopper ensuite tous les aspects condamnables de ce phĂ©nomĂšne. Il utilise ainsi, contrairement Ă  B. Constant, une dĂ©marche dĂ©ductive, allant du gĂ©nĂ©ral au particulier. L’Esclavage est une de ces grandes hontes de l’humanitĂ© qui font que l’on courbe la tĂȘte presque avec dĂ©sespoir lorsqu’on en suit les traces en lisant les rĂ©cits des Ăąges passĂ©s. Si haut que l’on remonte dans l’histoire, on trouve l’Esclavage Ă©tabli et formant pour ainsi dire la base de l’organisation sociale. Une masse Ă©norme d’hommes a, depuis quarante siĂšcles, rempli dans l’humanitĂ© le rĂŽle des fondations d’une maison enfouis au fond des tĂ©nĂšbres de l’abrutissement moral, ils portaient passivement le vaste Ă©difice, pendant qu’un petit nombre d’ĂȘtres privilĂ©giĂ©s jouissait Ă  la surface de la vie et de la lumiĂšre. L’Esclavage est un fait qui s’explique malheureusement de lui-mĂȘme il est tout simple que celui qui ne se respecte point dans son semblable oblige Ă  le servir l’homme qu’il peut dompter. Pour celui-lĂ  un homme est un animal comme les autres, et il l’utilise Ă  son profit ainsi qu’il ferait d’une mule ou d’un chien. [
] Mais l’Esclavage n’est point uniquement une offense Ă  l’humanitĂ© ; ce qu’il a enfantĂ© de vices, de barbaries, de dĂ©sordres, est incalculable ; il fut le plus grand obstacle au progrĂšs vers lequel on marche de nos jours avec une admirable rapiditĂ©, comparativement avec ce qui s’est opĂ©rĂ© durant la longue et funeste pĂ©riode oĂč il a rĂ©gnĂ© sur les centres de civilisation. [
] Aujourd’hui, le principe de la fraternitĂ© de tous les hommes est reconnu ; malgrĂ© les serfs qui gĂ©missent encore attachĂ©s Ă  la glĂšbe, l’Europe y a donnĂ© son consentement unanime ; elle est en marche vers sa complĂšte rĂ©alisation, et celui qui interroge l’avenir peut entrevoir sans ĂȘtre trop tĂ©mĂ©raire le jour oĂč il ne restera pas un Esclave sur la surface du globe. Jour heureux et sublime, oĂč la grande famille humaine communiera dans un mĂȘme esprit ! Note la glĂšbe dĂ©signe le sol, la terre. ARGUMENTATION PAR ANALOGIE Utilisant un raisonnement inductif du particulier au gĂ©nĂ©ral, B. CONSTANT part des problĂšmes de politique Ă©trangĂšre que l’esclavage aggrave pour en venir Ă  la dĂ©nonciation gĂ©nĂ©rale d’une pratique rĂ©voltante. La traite est la cause ou le prĂ©texte des outrages nombreux qu’éprouve sans cesse le pavillon Je n’examine point si les Anglais la rĂ©priment par Ă©goĂŻsme ou par philanthropie2 ; et si je devais m’expliquer Ă  cet Ă©gard, je conviendrais volontiers que je n’attribue guĂšre de philanthropie Ă  un ministĂšre qui s’oppose froidement Ă  la dĂ©livrance des Grecs qu’on massacre, et qui repousse des Ăźles Ioniennes3 de malheureux blessĂ©s, coupables Ă  ses yeux d’avoir combattu pour leur patrie. Mais sans approfondir les motifs, les faits me suffisent. La traite sert d’apologie4 Ă  cette surveillance arrogante que les Anglais exercent sur nos vaisseaux ; tantĂŽt les accusant de piraterie, tantĂŽt leur supposant des intelligences avec les nĂ©gociants de leurs colonies, ils les arrĂȘtent, les saisissent, les traĂźnent dans leurs ports pour les juger. N’ĂȘtes-vous pas impatients, Messieurs, de soustraire notre pavillon Ă  cette inquisition5 humiliante ? Faites des lois fortes, faites-les exĂ©cuter fortement, et ne souffrez plus que les Français s’exposent, pour un gain criminel, Ă  ĂȘtre jugĂ©s par des Ă©trangers [
]. Messieurs, nous ne voulons ni le malheur ni le dĂ©sordre dans les colonies. Nous dĂ©plorons les calamitĂ©s qui les ont frappĂ©es ; mais pour Ă©carter les malheurs, pour prĂ©venir les dĂ©sordres, pour ne pas voir les calamitĂ©s se renouveler, faites cesser la traite. Si ce n’est par humanitĂ©, que ce soit par prudence ; si ce n’est par prudence, que ce soit par dignitĂ©. La traite peuple vos colonies d’ennemis qui seront un jour terribles voyez Saint-Domingue6. La traite soumet vos vaisseaux Ă  l’insolence de l’étranger lisez les registres de l’amirautĂ© anglaise. La traite flĂ©trit aux yeux de l’Europe et ceux qui la font et ceux qui la tolĂšrent rappelez-vous les rĂ©solutions des gouvernements unis par la Sainte-Alliance7. B. CONSTANT, Discours Ă  la Chambre des dĂ©putĂ©s 5 mai 1822 NOTES 1. Le pavillon français mĂ©tonymie pour dĂ©signer la flotte française. 2. Philanthropie terme créé au 18Ăšme s. Ă  partir du grec philos, ami, et anthropos, homme pour dĂ©signer l’amour du genre humain. 3. Allusion aux consĂ©quences du soulĂšvement hellĂ©nique de 1821 contre l’Empire ottoman, qui aboutira Ă  la crĂ©ation d’un Etat grec en 1827. 4. Apologie dĂ©fense, justification. 5. Inquisition investigation rigoureuse faite avec arbitraire et acharnement. 6. Saint-Domingue Ăźle des CaraĂŻbes aujourd’hui partagĂ©e entre la RĂ©publique d’HaĂŻti et la RĂ©publique dominicaine. La rĂ©volte des esclaves menĂ©e en 1818 par Toussaint Louverture y fut particuliĂšrement sanglante. 7. Sainte-Alliance pacte, conclu en 1815 par les AlliĂ©s de Paris, aprĂšs Waterloo. On y recommandait – entre autres mesures – la suppression de la traite des esclaves. L’ESCLAVAGE CORPUS DE TEXTES A – Voltaire, Histoire des voyages de Scarmentado, Ă©crite par lui-mĂȘme, 1756. B – Saint-Lambert, ZimĂ©o, 1769. C – Laurent GaudĂ©, Sang nĂ©grier, 2006. VOLTAIRE, extrait de Histoire des voyages de Scarmentado, Ă©crite par lui-mĂȘme, 1756. Dans ce conte philosophique, Scarmentado1, comme beaucoup de jeunes EuropĂ©ens aisĂ©s de l’époque, effectue un voyage autour du monde et fait l’expĂ©rience de l’injustice. L’extrait suivant propose le dernier Ă©pisode et la clĂŽture de l’Ɠuvre. Il me restait de voir l’Afrique, pour jouir de toutes les douceurs de notre continent. Je la vis en effet. Mon vaisseau fut pris par des corsaires nĂšgres2. Notre patron fit de grandes plaintes ; il leur demanda pourquoi ils violaient ainsi les lois des nations. Le capitaine nĂšgre lui rĂ©pondit Vous avez le nez long, et nous l’avons plat ; vos cheveux sont tout droits et notre laine est frisĂ©e ; vous avez la peau de couleur de cendre, et nous de couleur d’ébĂšne3 ; par consĂ©quent nous devons, par les lois sacrĂ©es de la nature, ĂȘtre toujours ennemis. Vous nous achetez aux foires de la cĂŽte de GuinĂ©e, comme des bĂȘtes de somme4, pour nous faire travailler Ă  je ne sais quel emploi aussi pĂ©nible que ridicule. Vous nous faites fouiller Ă  coups de nerfs de bƓuf5 dans des montagnes pour en tirer une espĂšce de terre jaune qui par elle-mĂȘme n’est bonne Ă  rien, et qui ne vaut pas, Ă  beaucoup prĂšs, un bon oignon d’Égypte ; aussi quand nous vous rencontrons, et que nous sommes les plus forts, nous vous faisons esclaves, nous vous faisons labourer nos champs, ou nous vous coupons le nez et les oreilles6. » On n’avait rien Ă  rĂ©pliquer Ă  un discours si sage. J’allai labourer le champ d’une vieille nĂ©gresse, pour conserver mes oreilles et mon nez. On me racheta au bout d’un an. J’avais vu tout ce qu’il y a de beau, de bon et d’admirable sur la terre je rĂ©solus de ne plus voir que mes pĂ©nates7. Je me mariai chez moi je fus cocu, et je vis que c’était l’état le plus doux de la vie8. Voltaire, Histoire des voyages de Scarmentado, Ă©crite par lui-mĂȘme, 1756. 1. Le nom du personnage est une combinaison de deux termes italiens, signifiant littĂ©ralement maigre d’esprit ». 2. L’adjectif nĂšgre » Ă©tait couramment employĂ© pour dĂ©signer les populations d’Afrique. 3. L’ébĂšne est un bois noir. 4. Animal utilisĂ© Ă  porter des charges. 5. Creuser sous les coups de fouet. 6. Couper les oreilles Ă©tait une des sanctions prĂ©vues pour les esclaves fugitifs. 7. Expression mĂ©taphorique familiĂšre pour dĂ©signer la maison, le foyer. 8. Allusion Ă  l’expression proverbiale cocu et content ». SAINT-LAMBERT, ZimĂ©o 1769 Dans ce passage du conte philosophique, ZimĂ©o raconte comment il a Ă©tĂ© fait esclave et les Ă©vĂ©nements horribles qu’il a vĂ©cus, notamment son voyage sur un navire nĂ©grier1. Il y avait plus d’un mois que nous Ă©tions en mer, les vents Ă©taient faibles et notre course Ă©tait lente ; enfin, les vents nous manquĂšrent absolument. Depuis quelques jours, les Portugais ne nous donnaient de vivres que ce qu’il en fallait pour nous empĂȘcher de mourir. Deux NĂšgres dĂ©terminĂ©s Ă  la mort2 s’étaient refusĂ© toute espĂšce de nourriture, et ils nous faisaient passer, en secret, le pain et les dattes qu’on leur donnait je les cachais avec soin dans l’intention de les employer Ă  conserver les jours d’EllaroĂ©3. Le calme continuait les mers sans vagues, sans ondes, sans flots, prĂ©sentaient une surface immense et immobile oĂč notre vaisseau semblait attachĂ©. L’air Ă©tait aussi tranquille que les eaux. Le soleil et les Ă©toiles, dans leur marche paisible et rapide, n’interrompaient pas ce profond repos qui rĂ©gnait dans le ciel et sur les mers. Nous portions sans cesse les yeux sur cet espace uniforme et sans rives, terminĂ© par la voĂ»te du ciel, qui semblait nous enfermer dans un vaste tombeau. Quelquefois nous prenions les ondulations de la lumiĂšre pour un mouvement des eaux ; mais cette erreur Ă©tait de courte durĂ©e. Quelquefois en nous promenant sur le tillac4, nous reprenions pour du vent l’agitation que nous imprimions Ă  l’air ; mais Ă  peine avions-nous suspendu nos pas, que nous nous retrouvions environnĂ©s du calme universel. BientĂŽt nos tyrans rĂ©servĂšrent pour eux le peu qui restait de vivres, et ordonnĂšrent qu’une partie des Noirs serait la pĂąture5 de l’autre. Je ne puis vous dire si cette loi si digne des hommes de votre race, me fit plus d’horreur que la maniĂšre dont elle fut reçue. Je lisais sur tous les visages une joie avide6, une terreur sombre, une espĂ©rance barbare ; je les voyais, ces malheureux compagnons d’un mĂȘme esclavage, s’observer avec une attention vorace et des yeux de tigres. Les premiĂšres victimes furent choisies dans le nombre de ceux que la faim avait le plus accablĂ©s c’était deux jeunes filles du village d’OnĂ©bo. J’entends encore les cris de ces infortunĂ©es ; je vois encore les larmes couler sur les visages de leurs compagnes affamĂ©es qui les dĂ©voraient. Saint-Lambert, ZimĂ©o, 1769. 1. Navire affrĂ©tĂ© pour la traite des Noirs, c’est-Ă -dire le commerce des esclaves d’Afrique. 2. RĂ©solus Ă  mourir. 3. Compagne de ZimĂ©o. 4. Pont supĂ©rieur d’un navire. 5. Nourriture que l’on donne aux animaux. 6. Envieuse et immodĂ©rĂ©e. L. GAUDE, Sang nĂ©grier 2006 La nouvelle prĂ©sente le rĂ©cit d’un capitaine de navire nĂ©grier. Ce dernier raconte l’évĂ©nement qui a fait basculer sa vie et l’a rendu fou. Lors d’une escale Ă  Saint-Malo, cinq esclaves s’enfuient du navire
 AprĂšs la mort de l’un d’entre eux, qui se jette d’une muraille, une chasse Ă  l’homme s’organise avec l’aide des habitants pour rattraper les quatre derniers fugitifs. Nous avons arpentĂ© les rues avec nos torches. Le bruit de nos sabots sur les pavĂ©s rĂ©sonnait avec le son sĂ©vĂšre de l’autoritĂ©. La ville se mit Ă  grouiller de plusieurs rumeurs. On en avait vu un prĂšs de la porte Saint-Louis. Un autre sur les toits du marchĂ© couvert. C’étaient des gĂ©ants aux dents qui brillaient dans la nuit. MĂȘme nous qui connaissions ces nĂšgres pour les avoir eus sous nos pieds pendant trois semaines de traversĂ©e, mĂȘme nous qui savions qu’ils n’avaient rien de gĂ©ants mais Ă©taient secs et Ă©puisĂ©s comme des fauves en captivitĂ©, nous laissions dire. Les hommes avaient besoin de cela. Il fallait que croisse1la dĂ©mence2 pour que nous sortions de nous-mĂȘmes. Le premier fut abattu une heure Ă  peine aprĂšs le dĂ©but du couvre-feu. Le coup de mousquet3 fit sursauter les rats des ruelles. Il avait Ă©tĂ© trouvĂ© face au Grand-BĂ©4, sur le point de traverser Ă  la nage pour fuir la ville. De toute façon, il se serait noyĂ©, mais on lui tira dans le dos puis on le ramena jusque devant la cathĂ©drale pour que chacun puisse voir Ă  quoi ressemblaient ces nĂšgres. Plus tard, un autre fut bastonnĂ©5 par des paysans qui le trouvĂšrent recroquevillĂ© dans un coin de la rue de la Pie-qui-Boit. Il avait dĂ» faire une chute car il ne bougeait plus. La cheville fracturĂ©e, peut-ĂȘtre. Les gardes se jetĂšrent sur lui avec jubilation6 et lui brisĂšrent les os sans qu’il eĂ»t le temps de rĂąler sur le pavĂ©. Le troisiĂšme, je le ramenai vivant moi-mĂȘme. Je le trouvai dans la cave d’un tonnelier7, terrorisĂ© et tremblant de faim, je le traĂźnai par les cheveux jusqu’à la place de la cathĂ©drale, je le montrai Ă  la foule, je le forçai Ă  s’agenouiller et je lui tranchai la gorge. Nous avons aimĂ© ce spectacle. Chacun de nous a ressenti au plus profond de lui que c’était ce qu’il fallait faire cette nuit tenir la bĂȘte Ă  ses pieds et l’immoler. Aujourd’hui que j’y repense, je mesure combien nous Ă©tions loin de nous-mĂȘmes. J’aurais dĂ» tout faire pour garder ce nĂšgre vivant. J’avais fait le plus difficile. Je n’avais plus qu’à le ramener au navire et Ă  le plonger Ă  fond de cale avec ses congĂ©nĂšres. J’en aurais tirĂ© un bon prix. Mais non. Cette nuit-lĂ , il fallait du sang. À moins qu’au fond, ce ne soit le contraire. À moins, oui, que nous n’ayons jamais Ă©tĂ© aussi proches de nous-mĂȘmes que cette nuit-lĂ , acceptant pour un temps les grondements de notre ĂȘtre comme seul souverain. La dĂ©capitation du nĂšgre souleva une vague de folie. Tout le monde savait qu’il n’en restait plus qu’un et chacun voulait ĂȘtre celui qui l’attraperait. À l’instant oĂč le corps du suppliciĂ© tomba Ă  mes pieds mollement, comme un sac vide qui vient soupirer au sol, un cri lointain monta des toits de la ville. C’était lui, lĂ -bas, le dernier nĂšgre Ă©chappĂ©, qui appelait. Il devait se prĂ©parer au combat, invoquer les esprits de son peuple ou nous maudire. C’était lui le dernier nĂšgre, lĂ -bas, qui nous dĂ©fiait. Laurent GaudĂ©, Sang nĂ©grier, 2006. 1. Qu’augmente. 2. Folie. 3. Arme Ă  feu. 4. Île trĂšs proche de Saint-Malo, sur laquelle avait Ă©tĂ© bĂąti un fort. 5. RouĂ© de coups de bĂątons. 6. Joie avide. 7. Artisan qui fabrique et rĂ©pare des tonneaux. Lire un extrait de Tamango MERIMEE, 1829. Le roi Tamango a Ă©tĂ© fait prisonnier par un trafiquant d’esclaves. Il est embarquĂ© sur le bateau l’EspĂ©rance avec sa femme AychĂ© et d’autres captifs vers la Martinique oĂč ils doivent ĂȘtre vendus. Un jour, AychĂ© lui jeta un biscuit en lui faisant un signe que lui seul comprit. Le biscuit contenait une petite lime c’était de cet instrument que dĂ©pendait la rĂ©ussite du complot. D’abord Tamango se garda bien de montrer la lime Ă  ses compagnons ; mais, lorsque la nuit fut venue, il se mit Ă  murmurer des paroles inintelligibles qu’il accompagnait de gestes bizarres. Par degrĂ©s, il s’anima jusqu’à pousser des cris. A entendre les intonations variĂ©es de sa voix, on eĂ»t dit qu’il Ă©tait engagĂ© dans une conversation animĂ©e avec une personne invisible. Tous les esclaves tremblaient, ne doutant pas que le diable ne fĂ»t en ce moment mĂȘme au milieu d’eux. Tamango mit fin Ă  cette scĂšne en poussant un cri de joie. Camarades, s’écria-t-il, l’esprit que j’ai conjurĂ© vient enfin de m’accorder ce qu’il m’avait promis, et je tiens dans mes mains l’instrument de notre dĂ©livrance. Maintenant il ne vous faut plus qu’un peu de courage pour vous faire libres. » Il fit toucher la lime Ă  ses voisins, et la fourbe*, toute grossiĂšre qu’elle Ă©tait, trouva crĂ©ance auprĂšs d’hommes encore plus grossiers. AprĂšs une longue attente vint le grand jour de vengeance et de libertĂ©. Les conjurĂ©s, liĂ©s entre eux par un serment solennel, avaient arrĂȘtĂ© leur plan aprĂšs une mĂ»re dĂ©libĂ©ration. Les plus dĂ©terminĂ©s, ayant Tamango Ă  leur tĂȘte, lorsqu’ils monteraient Ă  leur tour sur le pont, devaient s’emparer des armes de leurs gardiens ; quelques autres iraient Ă  la chambre du capitaine pour y prendre les fusils qui s’y trouvaient. Ceux qui seraient parvenus Ă  limer leurs fers devaient commencer l’attaque ; mais, malgrĂ© le travail opiniĂątre de plusieurs nuits, le plus grand nombre des esclaves Ă©tait incapable de prendre une part Ă©nergique Ă  l’action. Aussi trois Noirs robustes avaient la charge de tuer l’homme qui portait dans sa poche la clef des fers, et d’aller aussitĂŽt dĂ©livrer leurs compagnons enchaĂźnĂ©s. *fourbe ruse ou tromperie. TEXTE D’AIME CESAIRE, EXTRAIT DU CAHIER D’UN RETOUR AU PAYS NATAL 1947 Et au milieu de tout cela je dis hurrah ! mon grand-pĂšre meurt, je dis hurrah ! la vieille nĂ©gritude progressivement se cadavĂ©rise. Il n’y a pas Ă  dire c’était un bon nĂšgre. Les Blancs disent que c’était un bon nĂšgre, un vrai bon nĂšgre, le bon nĂšgre Ă  son bon maĂźtre. Je dis hurrah ! C’était un trĂšs bon nĂšgre, la misĂšre lui avait blessĂ© poitrine et dos et on avait fourrĂ© dans sa pauvre cervelle qu’une fatalitĂ© pesait sur lui qu’on ne prend pas au collet1 ; qu’il n’avait pas puissance sur son propre destin ; qu’un Seigneur mĂ©chant avait de toute Ă©ternitĂ© Ă©crit des lois d’interdiction en sa nature pelvienne2 ; et d’ĂȘtre le bon nĂšgre ; de croire honnĂȘtement Ă  son indignitĂ©, sans curiositĂ© perverse de vĂ©rifier jamais les hiĂ©roglyphes3 fatidiques. C’était un trĂšs bon nĂšgre et il ne lui venait pas Ă  l’idĂ©e qu’il pourrait houer4, fouir5, couper tout, tout autre chose vraiment que la canne insipide C’était un trĂšs bon nĂšgre. Et on lui jetait des pierres, des bouts de ferraille, des tessons de bouteille, mais ni ces pierres, ni cette ferraille, ni ces bouteilles
 O quiĂštes annĂ©es de Dieu sur cette motte terraquĂ©e7 ! et le fouet disputa au bombillement8 des mouches la rosĂ©e sucrĂ©e de nos plaies. Je dis hurrah ! La vieille nĂ©gritude progressivement se cadavĂ©rise l’horizon se dĂ©fait, recule et s’élargit et voici parmi des dĂ©chirements de nuages la fulgurance d’un signe le nĂ©grier9 craque de toute part
 Son ventre se convulse et rĂ©sonne
 L’affreux tĂ©nia10 de sa cargaison ronge les boyaux fĂ©tides de l’étrange nourrisson des mers ! Et ni l’allĂ©gresse des voiles gonflĂ©es comme une poche de doublons rebondie, ni les tours jouĂ©s Ă  la sottise dangereuse des frĂ©gates policiĂšres ne l’empĂȘchent d’entendre la menace de ses grondements intestins En vain pour s’en distraire le capitaine pend Ă  sa grand’vergue11 le nĂšgre le plus braillard ou le jette Ă  la mer, ou le livre Ă  l’appĂ©tit de ses molosses La nĂ©graille aux senteurs d’oignon frit retrouve dans son sang rĂ©pandu le goĂ»t amer de la libertĂ© [
] NOTES 1. Dans le texte, sens de arrĂȘter » prendre au collet. 2. Formule Ă©nigmatique, Ă  prendre au sens de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration » bas ventre, lieu de l’enfantement. 3. Au singulier, signe de l’écriture Ă©gyptienne ; au pluriel, Ă©criture illisible et mystĂ©rieuse allusion Ă  une interprĂ©tation du texte biblique allant dans le sens d’une malĂ©diction du peuple noir. 4. Verbe houer » formĂ© sur le substantif houe » qui dĂ©signe une pioche Ă  large fer courbĂ©. Signifie donc piocher ». 5. Creuser le sol. 6. Tranquilles. 7. ComposĂ©e de terre et d’eau. 8. Bourdonnement. 9. Bateau qui transportait les esclaves noirs pour en assurer la traite. 10. Ver parasite de l’intestin de l’homme. 11. PiĂšce de bois disposĂ©e entre les mĂąts et servant Ă  attacher les voiles.
LarentrĂ©e scolaire est reportĂ©e au 13 septembre en Guadeloupe, en Martinique, Ă  Saint-Martin, Ă  Saint-BarthĂ©lemy, mais aussi dans une partie de la Guyane. L’annonce a Ă©tĂ© faite, ce mercredi, par le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, au sortir du conseil des ministres. Source: la1ere.francetvinfo.fr.
Les rencontres et Ă©vĂ©nements en rĂ©gion Venez participer Ă  nos diffĂ©rents Ă©vĂ©nements de soutien et d’information Les rencontres amicales OrganisĂ©es par EndoFrance permettent de mettre en relation des femmes d’une mĂȘme rĂ©gion. Ces rencontres informelles, gĂ©rĂ©es par la reprĂ©sentante d’EndoFrance, ont pour but de dĂ©dramatiser la maladie, de mieux expliquer l’endomĂ©triose, et de partager de façon conviviale les petits trucs pour vivre au quotidien avec l’endomĂ©triose. Les tables rondes Les tables rondes font le point sur un sujet prĂ©cis la douleur, la fertilitĂ©, 
 et mettent en commun le point de vue de plusieurs spĂ©cialitĂ©s. Elles sont organisĂ©es avec l’aide et la participation de professionnels de santĂ©. Elles permettent aux femmes de rencontrer ces professionnels dans un cadre diffĂ©rent de celui d’une consultation et favorisent ainsi les Ă©changes d’information. Les confĂ©rences OrganisĂ©es par EndoFrance en rĂ©gion permettent de faire le point sur un thĂšme prĂ©cis. GĂ©nĂ©ralement, au moins un membre du comitĂ© scientifique d’EndoFrance de la rĂ©gion est prĂ©sent et apporte un Ă©clairage scientifique sur l’endomĂ©triose. Les permanences OrganisĂ©es par EndoFrance en rĂ©gion, dans une clinique ou un hĂŽpital, elles vous permettent de venir prendre des informations et trouver du soutien, auprĂšs de nos reprĂ©sentantes rĂ©gionales librement et sans rendez-vous. Le calendrier Certains de nos Ă©vĂ©nements sont rĂ©servĂ©s en prioritĂ© aux adhĂ©rentes de l'association, n'hĂ©sitez pas Ă  adhĂ©rer Ă  EndoFrance pour ĂȘtre averti par email des dates d'Ă©vĂ©nements dans votre rĂ©gion. ÉvĂšnements rĂ©servĂ©s aux adhĂ©rents ÉvĂšnements ouverts Ă  tous Ă©venements semaine europĂ©enne de prĂ©vention et d'information sur l'endomĂ©triose
Cetravail en tout point merveilleux a été fait en cinq mois par une équipe de 21 ouvriers annamites. PrÚs du débarcadÚre se trouvent la gare et les bùtiments du personnel chargé de la surveillance de cette partie du territoire. Une magnifique route de 4 kilomÚtres 500 relie le débarcadÚre au camp. Une ligne téléphonique et une voie Decauville ont été posées.Comme
1La mobilisation » de mars et avril 2017 en Guyane a pris la forme d’une fĂ©dĂ©ration des protestations et des revendications guyanaises, portĂ©es par des collectifs », Ă  l’échelle de tout le pays, dans toutes les classes sociales et toutes les composantes socioculturelles, sous la banniĂšre de la lutte contre l’insĂ©curitĂ©. Les protestations contre la situation oĂč se trouve la Guyane d’aujourd’hui et les revendications qui en dĂ©coulent sont fondĂ©es sur la volontĂ© que soit respectĂ© le principe de l’égalitĂ© de tous les citoyens de la RĂ©publique française. 2Il suffit pour s’en convaincre d’observer le discours tenu, en substance, par les porte-parole de ces collectifs qui ont fleuri sur tout le territoire guyanais ; discours repris en chƓur par nombre de mobilisĂ©s » Nous, les Guyanais, nous vivons dans un dĂ©partement de la France, nous sommes des citoyens français, nous devons disposer des mĂȘmes conditions de vie que les citoyens qui vivent dans l’hexagone. Parfois, on prĂ©cise nous rĂ©clamons ce qui nous est dĂ» ; nous irons jusqu’au bout, car notre lutte est juste et lĂ©gitime. » La transformation de la colonie en dĂ©partement 3Pour comprendre le long cheminement qui a conduit aux Ă©vĂ©nements de mars/avril 2017, il nous faut rappeler la maniĂšre dont la France dĂ©cide d’abolir l’esclavage en avril 1848 les hommes et les femmes qui avaient le statut juridique d’esclaves deviennent, par le dĂ©cret du 27 avril de la mĂȘme annĂ©e, des citoyens français. 4En Guyane comme Ă  la Martinique et Ă  la Guadeloupe, ceux que l’on appelle alors les hommes de couleur » s’engagent, en leur qualitĂ© de citoyens français, dans la lutte en vue de l’obtention de l’assimilation », soit la transformation de la colonie en dĂ©partement de la RĂ©publique française. A noter que durant toute cette pĂ©riode les hommes de couleur » ont procĂ©dĂ© Ă  l’exclusion des AmĂ©rindiens et des Bushinenge de leur maniĂšre de penser l’identitĂ© guyanaise. La distinction alors faite entre la vraie population guyanaise » et ceux qui vivent dans les grands bois » est portĂ©e par l’idĂ©ologie du progrĂšs ». Cette maniĂšre de penser sera remise en question, Ă  partir des annĂ©es 1950, lors des actions politiques de contestation de la dĂ©partementalisation de la Guyane. La notion de peuple guyanais » sera alors redĂ©finie en y comprenant, en bonne et due place les AmĂ©rindiens et les Bushinenge. La demande est constante depuis les dĂ©buts de la IIIe RĂ©publique 1875. Vient conforter cette demande un ensemble d’attitudes et de comportements. Comme le font les hommes de couleur » dans les autres vieilles colonies », ceux de la Guyane donnent des preuves » de leur attachement Ă  la mĂšre patrie », en participant aux guerres de la France 1870-1871, 1914-1918, 1939-1945. Dans leurs familles et Ă  la ville, ils adoptent le mode de vie mĂ©tropolitain, et admettent les programmes scolaires de la RĂ©publique comme le lieu de la formation par excellence des hommes et des femmes des vieilles colonies ». 5Tous les gouvernements qui se sont succĂ©dĂ©, de 1875 Ă  la veille de la Seconde Guerre mondiale, refusent de prendre en compte la demande de dĂ©partementalisation des vieilles colonies », en Ă©voquant notamment les diffĂ©rences culturelles entre ces colonies et la mĂ©tropole. Finalement, ce sont les circonstances de la Seconde Guerre mondiale vont conduire Ă  l’acceptation de la demande, par l’adoption de la loi du 19 mars 1946. Une situation Ă©conomique difficile 6Pour comprendre dans quel esprit est rĂ©alisĂ©e la dĂ©partementalisation de la Guyane, il est utile de rappeler le libellĂ© de l’article 1er de la loi du 19 mars 1946. Celui-ci stipule Les colonies de la Guadeloupe, de la Martinique, de la RĂ©union et de la Guyane française sont Ă©rigĂ©es en dĂ©partements français. » C’est donc Ă  ce titre qu’elles sont appelĂ©es Ă  connaĂźtre un changement social qui les hissera au niveau de dĂ©veloppement de la mĂ©tropole. 7Dans le projet de dĂ©partementalisation tel que formulĂ© par les dĂ©cideurs de Cayenne et de Paris, au lendemain de l’adoption de la loi du 19 mars 1946, la Guyane doit en effet connaĂźtre un dĂ©veloppement Ă  l’image de celui des dĂ©partements de la France hexagonale services publics et lois sociales assurant des conditions de vie similaires ; plans d’équipement et de modernisation, sur le modĂšle de la planification française de l’aprĂšs-guerre, pour la mise en place de rĂ©seaux d’eau, d’énergie et de communication. L’ensemble des moyens dĂ©ployĂ©s par l’Etat dans le nouveau dĂ©partement doit assurer le dĂ©veloppement d’une production significative, afin de satisfaire les besoins de la population, et d’exporter sur les marchĂ©s extĂ©rieurs. 8Au cours de la seconde moitiĂ© du XXe siĂšcle les plans d’équipement et de modernisation ont ainsi comme objectif principal l’alignement du niveau de vie du nouveau dĂ©partement de la Guyane sur celui de la mĂ©tropole. Au cours des deux dĂ©cennies qui suivent la loi de dĂ©partementalisation 1947-1967, les nouveaux Ă©quipements du pays, le recrutement de nombre de fonctionnaires et la redistribution des revenus par le jeu du systĂšme de protection sociale transforment radicalement les conditions de vie. A la misĂšre coloniale des classes populaires fait place une sociĂ©tĂ© de consommation inimaginable dans le contexte des derniĂšres annĂ©es de la pĂ©riode coloniale. © HĂ©lĂšne Contout 9En revanche, les mesures d’ordre Ă©conomique adoptĂ©es ne rĂ©ussissent pas Ă  crĂ©er des conditions de production compĂ©titives. Ne peuvent en bĂ©nĂ©ficier ni les productions de l’époque coloniale sucre, rhum, bananes et production d’or, ni les nouvelles activitĂ©s production agricole moderne » destinĂ©e au marchĂ© guyanais, mines de bauxite. La crĂ©ation de la base spatiale de Kourou en 1964 et son dĂ©veloppement amĂ©liorent le niveau de l’activitĂ© Ă©conomique du dĂ©partement, sans supprimer les dĂ©sĂ©quilibres qui font de la Guyane un pays dĂ©pendant Ă©troitement des revenus de transferts dĂ©penses de fonctionnement et d’équipement de l’Etat, prestations sociales. En comparaison avec le temps des colonies, la Guyane ne produit pratiquement plus sa balance commerciale accuse alors un dĂ©ficit chronique. Deux positionnements politiques opposĂ©s 10A la fin du XXe siĂšcle, la Guyane prĂ©sente le double aspect d’un pays Ă  haut niveau de vie relatif, sur fond de production peu dĂ©veloppĂ©e, et de graves inĂ©galitĂ©s dans l’équipement du territoire le dĂ©faut d’équipements sanitaires satisfaisants et l’insuffisance des infrastructures de communication concernent notamment les habitants de Saint-Elie, de Ouanary, du Maroni, de l’Oyapock et de SaĂŒl. 11Sur le plan politique, la situation créée donne lieu Ă  deux positionnements diamĂ©tralement opposĂ©s, mais qui ont pour finalitĂ© le mĂȘme objectif le dĂ©veloppement de la production guyanaise. Un premier positionnement politique est le fait de formations politiques qui ne remettent pas en question la souverainetĂ© de la France. Elles sont reprĂ©sentatives de la grande majoritĂ© de l’opinion guyanaise, pour qui la solution du dĂ©veloppement passe nĂ©cessairement par l’accroissement du pouvoir politique local. Ce premier positionnement s’est traduit par l’évolution institutionnelle qui a abouti Ă  la crĂ©ation de la collectivitĂ© territoriale de Guyane en 2011, en passant par l’établissement public rĂ©gional 1974 et la rĂ©gion 1982. Un second positionnement fait de la souverainetĂ© française le principal obstacle au dĂ©veloppement de la Guyane. C’est celui des formations nationalistes anticolonialistes, qui dĂ©noncent la dĂ©pendance Ă©conomique de la Guyane. Elles y voient les effets de la domination coloniale qui demeure, pensent-elles, en dĂ©pit de l’instauration du dĂ©partement. Hier comme aujourd’hui, l’Etat sommĂ© d’agir 12Si des militants de formations nationalistes anticolonialistes ont pris une part active Ă  la mobilisation de mars/avril 2017, il n’en demeure pas moins vrai que, sans qu’il soit question de sortir du cadre de la RĂ©publique, celle-ci se situe dans la continuitĂ© des protestations et des projets qui ont tentĂ© d’extraire la Guyane des grandes difficultĂ©s Ă©conomiques dans lesquelles les rĂ©alisations partielles du projet dĂ©partemental l’ont plongĂ©e. 13Sous des formes originales marches » et barrages » pilotĂ©s par le collectif Pou Laguiyann dĂ©kolĂ© », la mobilisation s’inscrit volontiers dans le mouvement politique sĂ©culaire de la revendication du respect de l’égalitĂ© entre les citoyens de la mĂ©tropole et ceux de la Guyane, puisque c’est en leur qualitĂ© de citoyens français que les hommes et les femmes de Guyane se sont massivement engagĂ©s dans un mouvement d’ensemble, d’ampleur inĂ©galĂ©e jusqu’à ce jour, pour l’obtention de conditions de vie conformes au statut de dĂ©partement de la RĂ©publique. 14Mais ces hommes et ces femmes se posent Ă©galement en Guyanais. C’est Ă  ce double titre qu’ils s’adressent Ă  l’Etat, qui est, en quelque sorte, sommĂ© de prendre ses responsabilitĂ©s », pour que soit respectĂ© le principe de l’égalitĂ© rĂ©publicaine. 15A premiĂšre vue, les modes d’action et le discours tenu lors de la mobilisation de mars/avril 2017 sont bien Ă©loignĂ©s des suppliques adressĂ©es avant-guerre Ă  la mĂšre patrie » pour obtenir la transformation de la colonie en dĂ©partement. De fait, dans les deux cas, le rapport Ă  la France hexagonale est fondamentalement le mĂȘme dans la situation des hommes de couleur » de la colonie revendiquant sa transformation en dĂ©partement comme dans celle des Guyanais de 2017 rĂ©clamant le respect de l’égalitĂ© rĂ©publicaine, il s’agit de l’expression du sentiment qu’il existe un traitement discriminatoire des citoyens de la Guyane. La rĂ©vĂ©lation d’un faire sociĂ©tĂ© » 1 StĂ©phane Hessel, Indignez-vous !, IndigĂšne Editions, 2011. 16La mobilisation des mois de mars et avril 2017 a Ă©tĂ© sans doute le lieu oĂč s’est exprimĂ© avec le plus d’intensitĂ©, depuis 1947, et par l’ensemble de la population, le sentiment d’appartenance au pays Guyane. Elle a rĂ©pondu en quelque sorte Ă  l’appel de StĂ©phane Hessel1. 17Cette mobilisation marquera sans doute une Ă©tape intĂ©ressante de l’évolution de la sociĂ©tĂ© guyanaise. Les habitants de la Guyane se sont reconnus, non sans fiertĂ©, comme membres d’un groupe humain, oĂč l’on partage les mĂȘmes problĂšmes, les mĂȘmes souffrances, la mĂȘme espĂ©rance d’un devenir meilleur, fondĂ© sur ce qui les rassemble au-delĂ  de leurs diffĂ©rences culturelles. La mobilisation rĂ©vĂšle ce qui Ă©tait, hier encore, en puissance la capacitĂ© de la Guyane Ă  rassembler ses membres pour faire sociĂ©tĂ© », pour faire peuple », en faisant largement appel aux moyens d’information que sont les rĂ©seaux sociaux. Les Guyanais se sont ainsi rĂ©vĂ©lĂ©s Ă  eux-mĂȘmes, dans l’action, lors des marches » Ă  Cayenne le 28 mars et Ă  Kourou le 4 avril, lors de rencontres, d’échanges, de dĂ©bats, sur tous les lieux de la mobilisation, en particulier sur les barrages », placĂ©s dans pratiquement toutes les communes. Durant cette mobilisation, longuement, avec ferveur, avec le sentiment de vivre un moment exceptionnel, on a parlĂ© du pays, de son vaste espace, de son potentiel, de ses productions, mais Ă©galement de ses problĂšmes, oĂč dominent ce que l’on voit comme des insuffisances en matiĂšre d’équipements, de sĂ©curitĂ© des biens et des personnes, de santĂ© et d’éducation. On en a parlĂ© au travers de l’expĂ©rience des gens de l’Oyapock, de SaĂŒl, du Maroni, de l’Ouest, des Savanes, du Centre et de l’Est. 18Notons que pour la premiĂšre fois dans l’histoire de la Guyane, les AmĂ©rindiens et les Bushinenge ont dĂ©cidĂ© de se joindre Ă  un mouvement social qui dĂ©passait leurs propres revendications et la maniĂšre de voir leur Ă©volution au sein de la sociĂ©tĂ© guyanaise. Si le collectif du Lawa » a rassemblĂ© notamment AmĂ©rindiens, Bushinenge et CrĂ©oles du Maroni-Lawa, Ă  l’appel de l’Organisation des nations autochtones de Guyane Onag et de la FĂ©dĂ©ration des organisations autochtones de Guyane Foag, les AmĂ©rindiens ont nĂ©anmoins tenu Ă  marquer leur prĂ©sence dans la mobilisation en rejoignant la foule participant Ă  la marche du 28 mars, par une manifestation spĂ©cifique partie du fort CĂ©pĂ©rou. © HĂ©lĂšne Contout Un ajustement avec la Guyane d’aujourd’hui 2 Texte publiĂ© le 24 janvier 2017 sur plusieurs sites Internet par Serge Mam Lam Fouck, Isabelle Hida ... 19Observons que l’édifice qui s’est ainsi rĂ©vĂ©lĂ© durant les Ă©vĂ©nements demeure fragile, ses fondations sont encore mal assurĂ©es, la fragmentation sociale, c’est-Ă -dire la constitution de communautĂ©s » qui se posent comme telles ne disparaĂźtra pas comme par enchantement. Il faudra donc poursuivre l’Ɠuvre engagĂ©e depuis les annĂ©es 1980 en vue de la construction d’un ensemble oĂč le sentiment d’appartenance au pays Guyane est mieux partagĂ©, ainsi que nous l’évoquions dans le texte Construire la sociĂ©tĂ© guyanaise »2. 3 Voir l’accord de Guyane du 21 avril 2017, protocole Pou Lagwiyann dĂ©kolĂ© », dĂ©crets, arrĂȘtĂ©s, cir ... 20NĂ©anmoins, s’il peut rester de cette remarquable mobilisation, entre autres Ă©lĂ©ments, de l’énergie Ă  mettre au service de la poursuite des initiatives visant le dĂ©veloppement du territoire, ce serait lĂ  l’un de ses grands mĂ©rites. Car le changement que tous appellent de leurs vƓux, en Guyane, comme en France hexagonale, ne viendra pas des mesures actĂ©es par le gouvernement3, puisqu’il s’agit, tout compte fait, d’une mise Ă  niveau des Ă©quipements et des services publics tels qu’ils avaient Ă©tĂ© pensĂ©s dans le projet de dĂ©partementalisation. Il s’agit donc d’un ajustement Ă  la situation guyanaise d’aujourd’hui une population plus nombreuse, plus jeune, mieux formĂ©e en dĂ©pit de graves insuffisances en matiĂšre d’éducation, et dĂ©sormais rĂ©partie sur l’ensemble du territoire. 21Le changement viendra essentiellement des hommes et des femmes de Guyane qui devront s’emparer des moyens dĂ©ployĂ©s par l’Etat, avec les adaptations indispensables Ă  l’environnement guyanais, pour disposer d’un tissu d’entreprises bien plus important, afin de parvenir Ă  une production qui ait un poids significatif dans le PIB du pays.
Laministre prend la parole. A l’extĂ©rieur, les manifestants, qui suivent les Ă©changes en direct, sous une pluie diluvienne, continuent de scander slogans et chants. Des huĂ©es accompagnent
Jean-Pierre Page est une figure du syndicalisme CGT dont il a longtemp Ă©tĂ© l’un des responsables des relations internationales. Il a acceptĂ© de rĂ©pondre Ă  Initiative Communiste. Un entretien rĂ©alisĂ© le 15 avril 2022, dont les principaux extraits sont publiĂ©s au cotĂ© de ceux des 4 entretiens rĂ©alisĂ©s pour le numĂ©ro 239 du mensuel Initiative Communiste rĂ©alisĂ© spĂ©cialement pour le 1er mai 2022, avec Samuel Meegens secrĂ©taire Ă  la communication de l’UD CGT 59, Olivier Mateu secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’UD CGT 13, BĂ©renger Cernon secrĂ©taire de la CGT rail Entretien avec Olivier Mateu, secrĂ©taire de l’UD CGT 13 on va y arriver, nous sommes les plus nombreux et nous avons raison ! » [ 1erMai ] Entretien avec Samuel Meegens, secrĂ©taire Ă  la communication de l’UD CGT 59. Initiative Communiste Peux tu rappeler en quelque mots ton parcours de syndicaliste CGT Jean-Pierre Page Je suis un militant syndical qui a exercĂ© des responsabilitĂ©s nationales au sein de la CGT. J’étais cadre Ă  Air France quand je suis devenu secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’Union dĂ©partementale CGT du Val-de-Marne et membre de la Commission exĂ©cutive confĂ©dĂ©rale de la CGT, puis responsable du dĂ©partement international de la ConfĂ©dĂ©ration. Pendant cette pĂ©riode, j’ai aussi exercĂ© des responsabilitĂ©s politiques nationales au PCF. J’ai beaucoup voyagĂ© et je me suis exprimĂ© dans plusieurs livres sur la crise du syndicalisme et sur le nouvel ordre mondial. Initiative Communiste Face aux attaques du gouvernement et aux annonces antisociales lourdes de plusieurs prĂ©sidentiables » retraites, statuts, fin d’une Education nationale », RSA, etc., Ă  commencer par Macron, juges-tu la rĂ©ponse des syndicats en gĂ©nĂ©ral et de la confĂ©dĂ© CGT en particulier Ă  la hauteur ? Pourquoi cette difficultĂ© Ă  mobiliser des millions de salariĂ©s alors que 80 % d’entre eux vivent de lourds problĂšmes de pouvoir d’achat ? Jean-Pierre Page Ton constat est juste ! La crise Ă©pidĂ©mique puis maintenant la crise ukrainienne sont des rĂ©vĂ©lateurs impitoyables ! Tout Ă  la fois de l’ampleur de la crise capitaliste et du systĂšme de domination impĂ©rialiste, comme de l’incapacitĂ© des confĂ©dĂ©rations syndicales Ă  faire face Ă  cette situation inĂ©dite et aux changements considĂ©rables que cela entraĂźne. Le syndicalisme est devenu muet et inaudible, distant des besoins des travailleurs. C’est vrai pour la CGT ! Quel que soit le sujet, cela se vĂ©rifie dans ses analyses, ses orientations et dans son impuissance Ă  organiser la riposte des travailleurs sur la durĂ©e. On mesure ici, ce qu’entraĂźne l’abandon de positions de classe. Les syndicats sont comme KO debout, paralysĂ©s et dĂ©passĂ©s par l’ampleur des Ă©vĂ©nements. On les voit ainsi plus prĂ©occupĂ©s par la recomposition du syndicalisme français dans un sens euro-compatible plutĂŽt que par la dĂ©fense du pouvoir d’achat des salaires et des pensions. Il est Ă©vident que l’on paye lĂ  des annĂ©es de dĂ©mission dans le combat social, de dĂ©politisation, d’institutionnalisation et de bureaucratisation du syndicalisme, de renoncement idĂ©ologique. Cela a conduit aux Ă©checs et aux dĂ©faites qui affectent la crĂ©dibilitĂ© du syndicalisme lui-mĂȘme, sa place dans la sociĂ©tĂ©. Il est donc urgent d’en tirer toutes les consĂ©quences. Plus qu’à des problĂšmes d’individus et Ă  leurs capacitĂ©s ou incapacitĂ©s Ă  diriger collectivement la CGT, ce recul tient avant tout au contenu des orientations qui ont Ă©tĂ© prises depuis plus d’une vingtaine d’annĂ©es. Soyons donc lucide sur la rĂ©alitĂ© et sur l’état des lieux. Si l’on veut vĂ©ritablement changer l’ordre des choses, il faut d’abord faire un bilan, celui-ci reste Ă  faire ! Il faut ensuite opĂ©rer une rupture avec ce qui a prĂ©valu et qui Ă  l’évidence ne marche pas. L’urgence, c’est de faire partager cette dĂ©marche concrĂštement, dans les actes pour convaincre qu’il existe une rĂ©ponse Ă  travers la rĂ©affirmation des principes du syndicalisme de lutte de classes qui associe Ă©troitement le combat pour les revendications, la paix et celui pour un monde dĂ©barrassĂ© du capitalisme, c’est-Ă -dire le socialisme. Cela exige d’encourager les syndiquĂ©s Ă  prendre la parole, Ă  se rĂ©approprier leur syndicat par des initiatives indĂ©pendamment des consignes et des notes de service venant d’en haut et assumer leurs responsabilitĂ©s ! Les rĂ©ponses Ă  donner tiennent au contenu du programme, il doit ĂȘtre clairement anticapitaliste, Ă  la stratĂ©gie, aux principes de vie d’une organisation dĂ©mocratique, unitaire et indĂ©pendante comme la CGT qui se revendique historiquement d’un syndicalisme de classe. Ne rien faire, attendre, c’est-Ă -dire persĂ©vĂ©rer dans l’immobilisme dans lequel la CGT se trouve actuellement ne pourra qu’entraĂźner de nouveaux dĂ©boires pour celle-ci et donc des prĂ©judices pour les travailleurs. TĂŽt ou tard, la collaboration de classes se paye au prix fort. Le monde change vite, il faut en tirer les leçons en renonçant Ă  une vision qui au fond est celle du Capital. Il faut prendre en compte la dimension des changements qui affectent le monde, ce qui dans le rapport des forces Ă©merge et ce qui est en dĂ©clin. Cela est possible, la CGT reprĂ©sente une force sociale faite d’intelligence collective, de dĂ©vouement, une histoire, une expĂ©rience unique. Il faut s’appuyer rĂ©solument sur ces acquis avec cet esprit offensif dont les militants de la CGT sont capables quand ils sont convaincus de la justesse d’une orientation. La fatalitĂ© n’existe pas tout est une affaire de volontĂ© politique. Initiative Communiste Comment selon toi une confĂ©dĂ© CGT agissant sur des bases de classe s’exprimerait-elle sur l’Ukraine ? Comment ferait-elle le lien entre dĂ©fense de la paix mondiale et dĂ©fense de la classe ouvriĂšre ici ? Jean-Pierre Page Ce sont toujours les travailleurs et les peuples qui payent le prix des guerres et des conflits, cela est vrai partout et de tout temps. Ils ont donc un intĂ©rĂȘt de classe Ă  dĂ©fendre la paix et Ă  agir ensemble pour leurs revendications immĂ©diates comme contre le surarmement, pour la dissolution des alliances militaires comme l’OTAN et au fond contre le capitalisme qui est la cause principale de cette conflictualitĂ© grave et permanente dans les relations internationales. Au fond, ce que signifie la crise en Ukraine, c’est le maintien ou non du systĂšme hĂ©gĂ©monique qui a dominĂ© le monde jusqu’à prĂ©sent, une dictature libĂ©rale qui a fait son temps. L’unilatĂ©ralisme des Etats-Unis que Bruxelles dĂ©fend bec-et-ongles, le recours aux sanctions, cette nouvelle croyance religieuse que l’on applique Ă  la Russie, Ă  la Chine, Ă  Cuba depuis plus de 60 ans et Ă  prĂšs d’une centaine de pays dans le monde s’est accru dix fois ces vingt derniĂšres annĂ©es. En quoi ont-elles amĂ©liorĂ© la vie des gens et solutionnĂ© quelques problĂšmes que ce soit ? Cette fuite en avant va au contraire aggraver la situation qui est celle de l’économie mondiale, le surendettement, l’inflation, la rĂ©cession, les inĂ©galitĂ©s, la pauvretĂ© de masse, la crise alimentaire qui peut entraĂźner des famines Ă  fortiori aprĂšs cette crise sanitaire qui n’est pas achevĂ©e ? Quant aux oligarques, quelle que soit la couleur de leurs passeports, qu’ils soient ukrainiens, russes, français ou nord-amĂ©ricains, ils sont et seront protĂ©gĂ©s par le capitalisme lui-mĂȘme car ils en sont la manifestation. En fait, les sanctions et les contres sanctions sont illĂ©gales, elles violent la Charte des Nations-Unies, elles sont incompatibles avec les aspirations souveraines des peuples, leurs besoins, les dĂ©fis auxquels toute l’humanitĂ© sans exception doit faire face. Ce besoin de coopĂ©ration sans sanctions et sans conditionnalitĂ©s politiques unilatĂ©rales finira par s’imposer. On le voit dĂ©jĂ  Ă  travers le choix de la dĂ©dolarisation et l’action de nombreux Ă©tats qui cherchent Ă  se libĂ©rer de la tutelle Ă©touffante de Washington et des institutions comme le FMI et la Banque Mondiale en mettant en place de nouveaux instruments d’échanges et de partenariat. La CGT est l’hĂ©ritiĂšre d’une longue tradition de luttes pour la paix et la solidaritĂ© de classe des travailleurs. Elle est celle de Monatte, Monmousseau, Frachon contre la 1Ăšre guerre mondiale impĂ©rialiste et les compromissions en faveur de l’union sacrĂ©e. Par la suite, contre les guerres coloniales, par la rĂ©sistance antifasciste, la solidaritĂ© antiimpĂ©rialiste avec les pays socialistes comme avec les mouvements de libĂ©ration nationale, c’est ce qui prolongea et forgea les convictions, les engagements internationalistes, les valeurs de la CGT. Au risque de se compromettre, les syndicats doivent continuer Ă  soutenir ces principes y compris au nom des militants qui se sont sacrifiĂ©s pour les dĂ©fendre ! Or, quand l’on prend connaissance des rĂ©centes dĂ©clarations du dĂ©partement international de la CGT au sujet du conflit en Ukraine, on ne peut ĂȘtre que choquĂ© par l’ampleur des reniements et des complicitĂ©s. Ainsi, la CGT va jusqu’à revendiquer plus d’aide militaire au gouvernement de Kiev, plus de sanctions Ă©conomiques et financiĂšres Ă  l’égard de la Russie et y compris un changement de rĂ©gime Ă  Moscou. Si je complĂšte en rĂ©vĂ©lant l’établissement de relations avec un pseudo-syndicat ukrainien dont le principal dirigeant est associĂ© au groupe nazi AZOV, on ne peut ĂȘtre qu’indignĂ© par la dĂ©rive et l’alignement de la direction de la CGT. En fait, elle fait le choix d’un copiĂ©-collĂ© des positions rĂ©actionnaires et russophobes dĂ©fendues par les Etats-Unis, l’Union EuropĂ©enne et par leurs relais mĂ©diatiques et syndicaux comme la CES, la CSI, l’AFL-CIO. C’est consternant, mĂȘme si cela n’est pas totalement une surprise. Pour ma part, j’ai toujours dĂ©fendu l’idĂ©e que dans sa folie meurtriĂšre, le capitalisme pouvait provoquer une troisiĂšme guerre mondiale. Aujourd’hui les pertes en vies humaines, les destructions, la hausse des prix de l’énergie, la facture alimentaire, celle pour soutenir le rĂ©armement et les profits dĂ©jĂ  vertigineux du complexe militaro-industriel ce sont les travailleurs et leurs familles quel que soit leur pays d’origine qui vont l’assumer, la CGT n’en dit aucun mot. Cela est inacceptable au moment mĂȘme oĂč la rĂ©gression sociale se manifeste dans tous les domaines et oĂč l’on assiste Ă  une fascisation, une intolĂ©rance, une discrimination, un recul de l’esprit critique particuliĂšrement inquiĂ©tant. PlutĂŽt que de jouer aux va-t-en-guerre la CGT devrait ĂȘtre solidaire des travailleurs italiens et grecs avec leurs syndicats USB et PAME, tous deux affiliĂ©s Ă  la FSM qui refusent de charger du matĂ©riel militaire pour l’Ukraine et qui dĂ©noncent la vassalisation de l’UE Ă  Washington, le doublement des budgets militaires dans leurs pays respectifs au dĂ©triment des revendications sociales et qui s’opposent Ă  ces provocations qui conduisent Ă  la perquisition des locaux syndicaux par l’armĂ©e italienne comme on vient de le voir Ă  Rome au siĂšge de l’USB. De tout temps les engagements pour la souverainetĂ©, l’indĂ©pendance, la paix, le dĂ©sarmement ont Ă©tĂ© insĂ©parables de celui pour les salaires, les conditions de travail, les libertĂ©s. Dans ce contexte, il n’est pas sans signification que des organisations ont sauvĂ© l’honneur de la CGT. Cela a Ă©tĂ© le cas des dĂ©lĂ©guĂ©s du congrĂšs CGT des industries chimiques qui le 31 dĂ©cembre Ă©taient Ă  GĂšnes solidaires aux cĂŽtĂ©s de leurs camarades italiens pour s’opposer aux livraisons d’armes Ă  l’Ukraine et qui le mĂȘme jour avec un grand nombre de FĂ©dĂ©rations et d’Unions dĂ©partementales parmi les plus significatives Ă©taient Ă©galement dans la rue en France pour la dĂ©fense des salaires, des pensions, la dĂ©fense des services publics et bien sĂ»r la paix. Initiative Communiste La CGT et la FSU font silence sur l’imminence du saut fĂ©dĂ©ral europĂ©en » bascule de l’UE Ă  ce qu’O. Scholz appelle l’ Etat fĂ©dĂ©ral europĂ©en » et sur ce qu’il comporterait fin des Etats-nations europĂ©ens et, s’agissant de notre pays, casse finale du produire en France et des acquis de 45. Cette omertĂ  sur le contenu de classe de la construction » europĂ©enne ne freine-t-il pas gravement les conditions d’une contre-attaque sociale efficace? Jean-Pierre Page Les institutions europĂ©ennes, les gouvernements de l’UE sans exceptions, le patronat disposent de relais sur lesquels ils peuvent savoir compter et qu’ils financent dans ce but, c’est le cas de ce rouage qu’est la ConfĂ©dĂ©ration EuropĂ©enne des Syndicats CES et des confĂ©dĂ©rations qui y sont affiliĂ©es dont la CGT. C’est ce qu’avait dĂ©montrĂ© le dernier congrĂšs de la CES en 2019, cela a Ă©tĂ© confirmĂ© depuis. Alors que la nature mĂȘme de l’Union europĂ©enne consiste prĂ©cisĂ©ment Ă  dĂ©possĂ©der chaque peuple du droit de dĂ©cider de son avenir, et notamment Ă  empĂȘcher toute avancĂ©e sociale ou dĂ©mocratique, la CGT dans un document de CongrĂšs avait formulĂ© un Ă©trange vƓu pieux l’Europe doit ĂȘtre identifiĂ©e comme protectrice et pas comme une menace pour les travailleurs ». Pour qui est habituĂ© Ă  la littĂ©rature de Bruxelles, cette phrase reprend mot pour mot les Ă©lĂ©ments de langage ressassĂ©s par la Commission europĂ©enne. Les termes ont leur importance, dans ce cas, ils mĂšnent Ă  l’impasse et Ă  l’alignement sur la pensĂ©e dominante. Ainsi, ce mĂȘme document affirme que, la CGT, avec d’autres au sein de la CES, porte un socle social harmonisant les droits 
 ». Or, le socle social » est une invention spĂ©cifiquement bruxelloise, et l’ harmonisation » est le concept caractĂ©ristique de l’intĂ©gration europĂ©enne. Des concepts qui ont peu Ă  voir avec la CGT, le syndicalisme, les luttes des salariĂ©s pour arracher des conquĂȘtes sociales, mais Ă  tout Ă  voir avec le nivellement par le bas. Dans ces conditions et fort logiquement la CES se prononce pour accĂ©lĂ©rer l’intĂ©gration rĂ©gionale et fait de la dĂ©fense de l’euro un impĂ©ratif. Ce choix signifie austĂ©ritĂ© pour les peuples et cadeaux pour les riches, les entreprises comme on l’a vu avec les milliards dĂ©versĂ©s au cours des deux derniĂšres annĂ©es et qui ont contribuĂ© Ă  entretenir la spĂ©culation financiĂšre au dĂ©triment des salaires, de l’emploi et du produire français. PlutĂŽt que de confronter cette orientation les syndicats dont la CGT en rabat par des propositions conciliantes dans l’espoir de trouver des compromis pour des nĂ©gociations en faveur du Pacte vert europĂ©en » un partenariat exempt de toutes mobilisations des travailleurs. Certains rĂȘvent d’arriver Ă  une forme d’union sacrĂ©e Ă  la carte sur l’environnement, l’économie et sur le social comme sur la crise internationale. C’est-Ă -dire une forme d’association capital/travail dans un rapport consanguin avec le Capital et les institutions europĂ©ennes. Faut-il le rappeler ? En 1999, l’adhĂ©sion de la CGT Ă  la ConfĂ©dĂ©ration europĂ©enne des syndicats devait transformer cette derniĂšre en organisation de lutte. Deux dĂ©cennies plus tard, tout se passe comme si la transfusion idĂ©ologique s’était opĂ©rĂ©e dans le sens inverse. Initiative Communiste La CGT paraĂźt traverser une crise existentielle, crise de gouvernance, fossĂ© entre nombre de syndicats, de branches et d’UD, et la confĂ©dĂ© CGT. En embuscade, il y a la CES et la CFDT, toutes deux prĂ©sidĂ©es par Laurent Berger, dĂ©sireuses d’aligner enfin la France sur le paysage syndical allemand et europĂ©en dominĂ© par la collaboration des classes. Comment les syndicalistes de lutte peuvent-ils s’emparer offensivement de ces enjeux Ă  l’approche d’un congrĂšs dĂ©cisif ? Jean-Pierre Page Elle ne paraĂźt pas », elle traverse une crise existentielle qui touche Ă  ses orientations, Ă  sa relation au monde du travail tel qu’il est, et Ă  sa maniĂšre de fonctionner. Cela fait beaucoup ! Il devient clair pour un grand nombre d’organisations de la CGT que les choses ne peuvent continuer ainsi sans risques lourds pour le devenir de la CGT elle-mĂȘme. Le choix est fait par exemple de privilĂ©gier des objectifs sociĂ©taux au dĂ©triment de la dĂ©fense intransigeante des revendications d’oĂč cette prĂ©dilection pour un syndicalisme rassemblĂ©. La direction de la CGT fait depuis un certain temps le choix de vouloir rĂ©former le syndicalisme par une alliance euro-compatible avec la FSU, Solidaires et des ONG comme Greenpeace, dans le cadre du collectif plus jamais ça, pour un sursaut Ă©cologique et social ». C’est une impasse qui conduit Ă  diluer l’identitĂ© de la CGT et ce qui a toujours fait sa singularitĂ©. MalgrĂ© les nombreuses interpellations dont les dirigeants de la CGT font l’objet, ces derniers persĂ©vĂšrent dans cette voie sans issue ! Il en va de ce sujet comme d’autres, ainsi de la stratĂ©gie de luttes cela se fait sans aucun dĂ©bat dĂ©mocratique, on impose des mots d’ordre dĂ©connectĂ©s de tout rĂ©el. Ce fĂ»t le cas avec le fiasco de l’action dĂ©cidĂ©e par la ConfĂ©dĂ©ration le 17 mars. Dans le meilleur des cas, on informe les militants de maniĂšre condescendante ! C’est inacceptable ! On vide ainsi la confĂ©dĂ©ralisation de toute sa signification. On y renonce pour en revenir Ă  un corporatisme dĂ©suet qui divise et oppose les organisations de la CGT entre elles. Ce sont lĂ  quelques exemples qui dĂ©montreraient si il le fallait l’impasse dans laquelle se trouve le syndicalisme en gĂ©nĂ©ral et celui de la CGT en particulier. Paradoxalement, si cette situation est Ă  hauts risques, il serait prĂ©judiciable de croire qu’elle est sans opportunitĂ©s. Si par leur esprit d’initiative les organisations de la CGT prennent en compte la montĂ©e des mĂ©contentements, de l’exaspĂ©ration et des exigences sociales comme dĂ©mocratiques qu’expriment les travailleurs, cela peut constituer un formidable levier en faveur d’une rupture avec les pratiques syndicales anciennes et crĂ©er les conditions d’une alternative ouvrant la voie Ă  la construction d’un rapport des forces et Ă  des rĂ©sultats. Cela implique de mener une lutte de classes avec confiance en sachant que lorsqu’une idĂ©e s’empare des masses elle peut devenir une force matĂ©rielle ». C’est vrai Ă©galement dans la CGT. C’est ce Ă  quoi nous assistons avec l’importante dĂ©claration commune et l’Appel Ă  l’action du 31 mars de plusieurs organisations de la CGT comme les fĂ©dĂ©rations Mines-Energie, Cheminots, Industries Chimiques, Commerce, Affaires Sociales, Services Publics et plusieurs UD comme celles des Bouches-du-RhĂŽne, du Val-de-Marne, du Nord, du Tarn-et-Garonne, de l’Indre, du Cher et de la Marne. Il ne fait pas de doute que ce mouvement va s’élargir et influer sur le prochain congrĂšs confĂ©dĂ©ral de 2023. C’est une bonne chose ! Il faut encourager partout cette dĂ©marche, elle peut contribuer a redonner Ă  la CGT les couleurs rouges qui sont les siennes. possiblede rencontrer quelques GrajĂ© au caractĂšre joyeux. SynthĂšse de la sĂ©quence : Quelque soit le genre musical (grajĂ©, kasĂ©kĂČ, etc.), nous pouvons remarquer que les rythmes de la musique traditionnelle de la Guyane (jouĂ©s avec plusieurs tambours) sont trĂšs important (ils sont la base de la musique). Il existe diffĂ©rents tambours Place des Palmistes en plein centre de Cayenne. Nora Stephenson, 70 ans, porte une belle robe aux couleurs de la Guyane, vert, rouge, jaune, mais aucun bijou en or. Cette militante de longue date participera Ă  la fĂȘte, samedi soir sur cette place, pour "l’enterrement de la Montagne d’or", mais elle reste mĂ©fiante "C’était une bataille de longue haleine, dit-elle avec le sourire, mais pour nous ce n’est pas une victoire Ă  100%." Car cette militante, membre du collectif "Or de question", se demande si d’autres projets ne risquent pas de naĂźtre de cet abandon. Élie et Nora Stephenson militent depuis prĂšs de 20 ans contre les mines en Guyane. Ils organisent une fĂȘte samedi place des palmistes pour l'enterrement de la Montagne d'Or. D’ailleurs, comme elle, le collectif refuse en bloc toute activitĂ© d’extraction aurifĂšre. Et leur porte-parole Claire Albanesi grince dĂ©jĂ  des dents quand elle voit que des permis d’exploration ont Ă©tĂ© demandĂ©s sur plus de 360 000 hectares de forĂȘt. Mais cet abandon du projet "Montagne d’or" est en mĂȘme temps une grande dĂ©ception pour certains Ă©lu,s comme le dĂ©putĂ© de Saint-Laurent-du-Maroni, LĂ©naĂŻck Adam, ou le sĂ©nateur Georges Patient, tous deux pourtant Ă©tiquetĂ©s La RĂ©publique en marche. Pour ce dernier, qui aurait voulu boycotter la visite du ministre François de Rugy s’il Ă©tait venu, "l’urgence en Guyane est Ă©conomique et sociale, elle n’est pas Ă©cologique". Et la colĂšre est Ă©galement trĂšs forte dans la voix de la prĂ©sidente du Medef de Guyane, Thara Govindin, qui accuse le gouvernement d’avoir accompli un geste surtout Ă©lectoraliste. "Ce projet aurait permis d’attirer des investisseurs et de crĂ©er des emplois, 750, prĂ©cisĂ©ment, regrette-t-elle. N_ous, on est maintenu dans un Ă©tat comateux"_. "Les retombĂ©es financiĂšres de cette mine auraient surtout fini dans les poches des multinationales, elles n’auraient pas permis de dĂ©velopper le territoire", s’insurge pour sa part Laurent Kelle, responsable du WWF en Guyane. Pour lui, "il n’y a rien Ă  regretter, au contraire, et l’enjeu dĂ©sormais est davantage de lutter contre l’orpaillage illĂ©gal". Direction Cacao au nord de Cayenne Ici, l’opĂ©ration "Harpie" a permis de dĂ©manteler un camp de 500 orpailleurs illĂ©gaux en provenance du BrĂ©sil. La forĂȘt est dĂ©vastĂ©e, les militaires crapahutent sur cette colline boueuse et accidentĂ©e pour surveiller le site nuit et jour. À Cacao en Guyane les militaires ont dĂ©mantelĂ© un site d'orpaillage illĂ©gal. Le lieutenant Augustin surveille le site la forĂȘt est dĂ©vastĂ©e. Juin 2019. Ces hommes n’ont pas assez de moyens pour vraiment freiner cette ruĂ©e vers l’or. L’appĂąt du gain est trop fort, et la forĂȘt impossible Ă  surveiller totalement, alors faut-il autoriser quelques projets d’extraction d’or lĂ©gaux pour enrayer cette activitĂ© illicite ? "Pas du tout", rĂ©pond Marie Fleury, du musĂ©um d’histoire naturelle de Cayenne et du collectif "Or de question" "Les orpailleurs illĂ©gaux s’installent partout oĂč il y a des mines lĂ©gales pour ramasser les miettes justement." Pourtant, certains militaires estiment que ce serait une solution. La forĂȘt dĂ©vastĂ©e par orpaillage illĂ©gal Ă  Cacao, Ă  70 km de Cayenne Pour Damien Ripert, Chef de l’état-major de lutte contre l’orpaillage illĂ©gal, il faudrait autoriser quelques projets d’orpaillage lĂ©gal pour lutter contre l’activitĂ© illicite. D’ailleurs, une sociĂ©tĂ© privĂ©e vient d’obtenir une autorisation d’exploration sur cette montagne Chawari, Ă  Cacao. Le dĂ©bat fait rage ici en Guyane, mais pour le gouvernement il n’est pas non plus question de se priver de cette manne. La "Montagne d’or" est enterrĂ©e mais la page de l’or elle n’est pas tournĂ©e, loin de lĂ . Les opposants Ă  l’extraction miniĂšre savent que leur combat n’est pas prĂȘt de s’arrĂȘter. groupehmong comme dans toutes les sociĂ©tĂ©s oĂč il a cours, possĂšde une origine sociale, des porte-parole. un contenu caractĂ©ristique. En ce qui concerne les Hmong de Guyane, ce phĂ©nomĂšne a pris rĂ©cemment un tour particulier. C’est la production de ce discours sur l’identitĂ© qui sera le sujet de cette rĂ©flexion visant Ă  interroger le contexte de son apparition, les Porteur de projet RĂ©gion Guyane, Alliance française de Cayenne, CanopĂ©e des sciences Intervenants BLANCHARD Fabian Directeur IFREMER, ATERO CĂ©line doctorante IFREMER Lieu L’encre Dat lundi 26 septembre, 19h Ce documentaire a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par Philippe FONTENOY et coproduit par Guyane 1Ăšre, UshuaĂŻa TV, Beau Comme une Image et Beau Comme les Antilles. Cette projection en avant-premiĂšre a permis de rassembler 300 personnes Ă  l’auditorium de l’Encre. Le dĂ©bat a Ă©tĂ© lancĂ© sur la protection du mĂ©rou gĂ©ant. Synopsis Victime de la chasse sous-marine intensive, le mĂ©rou gĂ©ant a quasiment disparu des ocĂ©ans. Figurant parmi les plus gros poissons du monde, ce gĂ©ant placide et curieux est classĂ© en danger critique d’extinction et interdit de capture dans presque tout le pays. La Guyane reste une des rares zones oĂč sa pĂȘche Ă  la ligne ou au filet est encore possible car la turbiditĂ© des eaux protĂšge l’espĂšce des plongeurs. Mais depuis quelques annĂ©es, les pĂȘcheurs professionnels et amateurs notent une diminution de leurs prises. Une Ă©tude a Ă©tĂ© lancĂ©e par l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage pour en savoir plus. CĂ©line Atero, une jeune doctorante en biologie marine Ă  l’IFREMER mĂšne l’enquĂȘte en s’appuyant sur les recherches menĂ©es en Floride par Christopher Koenig, qui est devenu le spĂ©cialiste mondial de l’espĂšce. Ateliers scientifiques Le Muralisme Mexicain Sorties naturalistes La 3D, y a pas photo ! L’eau dans tous ses Ă©tats Ma Guyane vue du Ciel – en RĂ©alitĂ© virtuelle PlongĂ©e microscopique Du cadran au systĂšme solaire FusĂ©es Ă  eau MicrofusĂ©e Energies et forces Sciences dans l’assiette Regards microscopiques ƒil, vision, couleurs Voir en relief Lephotographe Mark Mawson a en effet plongĂ© sous l'eau pour rĂ©aliser plusieurs sĂ©ries de clichĂ©s Ă©poustouflants. Ses trois sĂ©ries de photos sous-marines -Aqueous , Aqueous Electreau et Politique Le prĂ©sident a quittĂ© Cayenne samedi aprĂšs-midi, aprĂšs plus de quarante-huit heures d’une visite mouvementĂ©e. Par petites touches, se dessinent une mĂ©thode et un style. Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Le chef de l’Etat Emmanuel Macron a quittĂ© Cayenne samedi aprĂšs-midi, aprĂšs une visite mouvementĂ©e en Guyane, dans un climat social tendu, six mois aprĂšs les Ă©vĂ©nements d’avril. Au cours de son dĂ©placement de plus de quarante-huit heures, il a montrĂ© plusieurs visages d’un cĂŽtĂ©, un prĂ©sident proche et accessible ; de l’autre, un prĂ©sident aux mots tranchants. Lire La mĂ©thode Macron Ă  l’épreuve de la Guyane 1 - Roi de cƓur et as de pique A quelques heures de quitter Cayenne, samedi 28 octobre. Emmanuel Macron s’offre une dĂ©ambulation avenue du GĂ©nĂ©ral-de-Gaulle, entre les maisons de bois aux couleurs pastel fanĂ©es, agrĂ©mentĂ©s de balcons en fer forgĂ©. Des selfies, des baisers, des ça vaaa ? » lancĂ© Ă  tout-va et toujours ce mĂȘme sourire, amĂ©ricain. Quand arrive DanassĂ©, 17 ans. Le jeune Guyanais arrĂȘte le prĂ©sident, pour un tour de magie. Il a deux cartes dans les mains un roi de cƓur et un as de pique. Il les montre, puis les cache. OĂč est le roi de cƓur ? », demande-t-il. Macron montre la main droite. DanassĂ© l’ouvre, ratĂ©, c’est l’as de pique. Nouveau tour de passe-passe. OĂč est l’as de pique ? » Le chef de l’Etat croit le voir dans la main gauche. Encore ratĂ© DanassĂ© brandit le roi de cƓur. Le prĂ©sident sourit, un peu contrit, il s’est fait abuser. DanassĂ© continue son chemin, ravi. Son tour s’appelle le card switch. Un prĂ©sident sĂ»r de lui et autoritaire, aimant, selon ses mots, aller au contact » Tout un symbole. Car, pendant ce dĂ©placement de quarante-huit heures, programmĂ© pour ĂȘtre le premier outre-mer mĂȘme si le chef de l’Etat a finalement dĂ» se rendre aux Antilles en septembre, aprĂšs l’ouragan Irma, Emmanuel Macron a montrĂ© deux visages, tantĂŽt roi de cƓur, tantĂŽt as de pique. D’un cĂŽtĂ©, un prĂ©sident empathique et Ă  l’écoute, proche et accessible. De l’autre, un prĂ©sident aux mots tranchants, sĂ»r de lui et autoritaire, aimant aller au contact » c’est son mot s’il peut faire entendre raison Ă  son contradicteur. Sa visite surprise vendredi soir dans deux quartiers chauds de Cayenne, le Rond-point des boĂźtes aux lettres et la Crique, gangrenĂ©s par la violence, la drogue et la prostitution, en a Ă©tĂ© l’illustration parfaite. Vivent dans ces bidonvilles de nombreux clandestins en provenance d’HaĂŻti, du BrĂ©sil, du Surinam ou de Guyana. Or l’immigration clandestine est prĂ©cisĂ©ment un sujet de prĂ©occupation majeur pour l’Etat en Guyane, qui fait face Ă  une explosion de la demande d’asile, avec de grandes difficultĂ©s Ă  reconduire Ă  la frontiĂšre les dĂ©boutĂ©s, qui s’installent sur le territoire. Il vous reste de cet article Ă  lire. La suite est rĂ©servĂ©e aux abonnĂ©s. Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă  la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă  consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă  lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă  des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe. LesTrois Fleuves : EPCC des Arts Vivants de Guyane est Ă  Ville d'Apatou. 6 juillet, 08:46 · Apatou, Guyane française ·. Nous sommes aujourd'hui Ă  Apatou pour les ateliers de peinture avec Jean Michel Theolade. demain nous serons Ă  l'Encre. Les Trois Fleuves : EPCC des Arts Vivants de Guyane est Ă  Mana (Guyane). J'ai jamais couru quand j'Ă©tais de sortie Avec un pote qui cherchait la merde devant 20 personnes MĂȘme quand on Ă©tait deux, j'ai l'seum J'prends ses patins devant l'ennemi quand l'ami est en tort Ce n'est qu'une fois l'embrouille loin derriĂšre nous Que j'lui dirai que je suis pas d'accord Cocks m'a appris Ă  Ă©viter les phrases du genre "J't'avais dit !" Quand un ami se trompe sur un truc grave quand tu l'avais prĂ©venu Mon nĂ©gro avait du cƓur malgrĂ© la cellule Mon grand frĂšre de la street que je n'ai jamais eu, c'est lui Je mourrais pour un frĂšre de cƓur rĂ©ellement aimant d'une mort altruiste Des frĂšres de sang se font des coups d'pute, poussĂ©s par le dĂ©mon Non, le sang n'a pas d'aimant J'embrouille les gens que j'aime qui Ă©teignent leur iPhone la nuit Quand il dorment avec des pĂ©tasses exquises Si le lendemain t'apprends que j'ai Ă©tĂ© tuĂ© Ă  deux pas d'chez toi T'auras quoi comme excuse ? J'donne pas d'blaze au poste, ton pote balance, ça m'affecte J'n'ai parlĂ© aux keufs qu'une fois, pour niquer des gens qui taffaient avec J'me convertis pas Ă  l'islam pour marier Nawell Madani, LeĂŻla Bekhti ou Rania de Jordanie MĂȘme si elles sont grave magnifiques J'me convertirais pas au judaĂŻsme pour gratter quoique ce soit J'y ai trouvĂ© le crĂ©ateur, ça me suffit J'suis un nhomme-bo, j'vais aller rĂ©gler cet enculĂ© seul Avec dans ma sacoche le schlass de Rambo J'lĂącherai rien tant qu'j'aurais pas sa peau Qu'elle soit noire ou de la couleur du porc Avant que j'accepte l'aide d'un youv pour le trouver Magnum cachĂ©, scotchĂ© sous son tableau d'bord Vos rappeurs sont des anciens videurs de chicha et des poucaves Ils n'ont jamais fait de descente ! Moi, j'assume tout J'm'Ă©tonne pas de voir couler mon sang quand je sais que j'peux ĂȘtre blessant J'laisse mes amis en dehors de mes embrouilles, j'respecte leur vie J'oublie pas que c'est pas des chats noirs qui nous collent au tarma Mais des putains d'pumas J'aime pas engrainer mes amis Ă  me suivre dans la boue, sous les coups J'laisse ça Ă  JosĂ© BovĂ© et au rugbymans J'ai acceptĂ© un feat avec Kaaris par l'intermĂ©diaire de des 2bal Quand il Ă©tait inconnu pour sa compil' Quand Y&W m'a demandĂ© de l'inviter pour Majster Le renoi est venu un an aprĂšs, il m'a prit pour une groupie "Ouais y a pas d'problĂšme Despo, tiens mon numĂ©ro, la semaine prochaine on fait ça, c'est bon, direct" La semaine d'aprĂšs le macaquos rĂ©pond pas au tĂ©lĂ©phone J'sais qu'il a du taf, j'dis rien Deux mois aprĂšs, le numĂ©ro il marche plus Quand j'ai ThĂ©rapy au phone il m'dit genre "On doit bouger en Guyane", ou un truc dans l'genre ThĂ©rapy envoie la prod Entre temps, pendant des mois, le renoi m'balade Tss toi ?! C'est un truc de malade J'dis aux producteurs "j'suis la pute Ă  personne, j'suce pas d'bite Cet album, c'est une bombe Willy, j'ai pas besoin d'feat" Ils m'disent qu'il faut Kaaris, ça va attirer les jeunes teubĂ©s Il m'disent qu'il faut Niro, ça va attirer grave des rebeus J'pense pas comme eux, j'veux juste sortir l'album Me natchave, me produire, graille pour ma pomme Niro met un un an Ă  venir... Kaaris met un an Ă  venir... J'suis meilleur qu'eux deux rĂ©unis, j'prends sur moi, mon cƓur est un roc Entre temps, ils avaient posĂ© avec des gens qui avaient du buzz, aucune parole Wesh Riska, Medi Med le DJ d'Booba m'a dit qu'toi et Dosseh il croyait qu'vous Ă©tiez mes petits Ils vous ont connu en cherchant Despo sur YouTube Wesh
 Il te l'a pas dit ? DĂšs que ces renois signent chez Couscous Clan Ils oublient qui leur a donnĂ© du mafĂ© quand il avaient pas d'euro Ah putain, c'est triste C'est C-17 qui tue son crĂ©ateur, le Docteur Gero En 2009, j'voulais pas signer Fababy, j'voulais le responsabiliser J'lui ai dit Tu dis qu'tu fais du bif de la street dans tes raps, fonce ! Monte une boite, tu prendras pas 10%, tu seras un boss ! » Le renoi a bĂ©gayĂ©, il est pas allĂ© Ă  la tirette J'ai eu ma premiĂšre permission de sortie aprĂšs l'hospitalisation des coups d'schlass, j'l'ai appelĂ© direct J'voulais voir ce jeune que j'avais fait dĂ©couvrir au rap game J'en Ă©tais fier, il kickait dur Le renoi s'pointe avec un pote Il me dit C'est comment Despo ? Faut qu'on avance, le buzz il va partir. » J'ai Ă©chappĂ© Ă  une peine Ă  deux chiffres Écoutez, j'suis cachetonnĂ© et cuit Lui, il pense qu'Ă  lui et ça m'a dĂ©goutĂ© J'lui ai dit Tu peux pas attendre, fais c'que t'as Ă  faire moi j'vis la misĂšre » Sans animositĂ©, j'lui ai souhaitĂ© un bon courage sincĂšre Fabrice quand t'as signĂ© chez ce twerkeur dans le Les gars m'disaient Pourquoi tu l'as pas bloquĂ© ? », ils rouspĂ©taient J'leur disais non, il sera plus connu avec La Fouine qu'avec moi, c'est un choix d'carriĂšre, faut le respecter » J'te salissais pas malgrĂ© les ça m'sidĂšre » MalgrĂ© ton interview RapĂ©lite oĂč tu craches sur mon rap Et les ventes de Convictions suicidaires Aujourd'hui, j'laisse rien passer Faut qu'les gens sachent que vous schlassez Les mains tendues autrefois pour votre bonheur I'm everyday honest J'laisse plus rien passer nĂ©gro Les gens doivent savoir qui sont les vrais hommes d'honneurs Et qui sont les donneuses A real nigga never fuck a friend's girlfriend J'suis pas comme ça, par peur de m'faire plomber Et qu'le cocu finisse Ă  Fresnes Une femme qui regarde l'ami d'son homme d'un regard amoureux DĂ©clenche le sentiment d'infĂ©rioritĂ© chez son mec Celui qui dit le contraire te ment Ou alors c'est un Ă©changiste Avec un cƓur qui ne bat pas correctement Oui je sais, je suis pas parfait Oui je sais, je suis pas parfait Oui je sais, je suis pas parfait But a real nigga never fuck a friend's girlfriend Anthony, j't'ai demandĂ© si t'Ă©tais avec Sonia Avant de la contacter pour la fuck J'l'aurais jamais regardĂ© autrement que dans les yeux si elle Ă©tait tienne J'vis dans l'passĂ© car la traĂźtrise est en vogue Mehdi, Isabelle est venue chez moi ce jour oĂč t'Ă©tais au taf J'ai rien compris, elle a toquĂ©, j'ai ouvert Elle m'a fixĂ© avec des yeux et un sourire sĂ©ducteur Pour toi j'Ă©tais triste Elle m'a dit Tu m'invites Ă  prendre un verre ? » J'ai dit oui par courtoisie J'Ă©tais pas bien Ă  m'demander comment t'aurais pris cette situation moisie J'ai inventĂ© un rendez-vous, je l'ai pas touchĂ©e Elle est rentrĂ©e chez vous sans le besoin de se doucher Abdou t'Ă©tais dans l'salon, moi, dans la chambre Ta meuf a quittĂ© l'salon, a fait semblant d'aller aux chiottes Elle m'a caressĂ© le visage, le torse, les biceps J'avais plus d'force, mais j'l'ai pas touchĂ©e J'ai dit Ă  tes sins-cou qu'elle Ă©tait pas pour toi J'pouvais pas ĂȘtre plus prĂ©cis nĂ©gro, j'voulais pas t'blesser Dire Ă  son pote que sa meuf a fait la pute avec toi, c'est chaud Ça l'humilie, en plus il retourne la situation, ça peut ter-sau Ce complexe d'infĂ©rioritĂ©, cet esprit d'comparaison Tuera les deux relations La compĂ©tition Ă©lĂšve le gagnant au rang de dominant d'la plantation Et pousse le vaincu dans la fosse destructrice des lamentations J'Ă©tais dans la position d'un mec qui s'est dĂ©jĂ  mangĂ© un coup d'schlass en sĂ©parant une bagarre J'Ă©tais dans la position d'un mec qui s'fait insulter par la meuf d'un inconnu En tentant d'calmer son gars quand il s'faisait hagar La vie d'rue n'a pas d'sens On ment Ă  nos parents, nos Ă©pouses, nos gosses Et on dit la vĂ©ritĂ© Ă  nos potes J'suis un lion, je n'fuis pas devant une vulgaire hyĂšne Mon pote tu m'attaques dans mon dos en traitre J'viendrai toquer Ă  ta porte C'est le monde Ă  l'envers Les gens vrais et bons souffrent le plus, pourquoi ? J'me le demande Mais qu'est ce que c'est qu'ce bordel Les bons s'font mettre Ă  l'a-de-man C'est le monde Ă  l'envers, c'est le dĂ©mon Renoi m'dis pas qu't'es pas au courant Qu'vos daronnes noires s'font maltraiter Ă  la Mecque Tu vas m'faire sortir de mes gonds Renoi m'dis pas qu't'es pas au courant Qu'on vous refuse des rebeus parce que vous ĂȘtes des singes Prends pas les gens pour cons J'le dis depuis plus d'un an qu'le renoi est aussi soumis au blanc qu'Ă  l'arabe Vous m'traitez de fou, de xĂ©nophobe au talent qui est en train d'se perdre Et quand c'est CNN et BFM qui en parlent vous sortez dans la rue manifester, vidĂ©os Ă  l'appui Vous ĂȘtes des merdes ! [Despo Rutti, Joe Lucazz & ???] Ne regrette pas d'ĂȘtre un bon, t'auras la paix Y a les hommes d'honneur et les donneuses Ne vas pas t'jeter d'un pont, tout se paye Y a les hommes d'honneur et les donneuses Tu veux faire la guerre, mets toi devant Y a les hommes d'honneur et les donneuses Ne t'cache pas derriĂšre tes femmes, ni tes enfants Y a les hommes d'honneur et les donneuses Ne regrette pas d'ĂȘtre un bon, t'auras la paix Y a les femmes de cƓur et les connasses Ne vas pas t'jeter d'un pont, tout se paye Y a les hommes d'honneur et les donneuses Tu veux faire la guerre, mets toi devant Y a les femmes de cƓur et les connasses Ne t'cache pas derriĂšre tes femmes, ni tes enfants Y a les hommes d'honneur et les donneuses Paroles2Chansons dispose d’un accord de licence de paroles de chansons avec la SociĂ©tĂ© des Editeurs et Auteurs de Musique SEAM Lesparoles et la vidĂ©o de la chanson Le petit oiseau de toutes les couleurs de Gilbert Becaud: Ça faisait longtemps que je n'avais pas vu un petit oiseau dans ma rue je ne sais pas ce qui m'a

Puissance majeure au Nouveau Monde, la France fut une nation esclavagiste dont des millions de citoyens aujourd’hui descendent de personnes rĂ©duites en esclavage, qu’elles soient natives du continent africain ou soient – en majoritĂ© – nĂ©es dans les fers. Aux AmĂ©riques et dans l’ocĂ©an Indien, la naissance de cultures crĂ©oles sous souverainetĂ© française laisse un exceptionnel hĂ©ritage musical – biguine, zouk, maloya, sĂ©ga, gwoka, bĂšlù
 – dont l’histoire des deux cĂŽtĂ©s des mers est d’une profusion immense. Cependant, dans la culture populaire comme dans l’historiographie des programmes scolaires, l’esclavage reste longtemps un point aveugle de la conscience collective. Et cela d’autant plus que la chanson va perpĂ©tuer longtemps clichĂ©s et prĂ©jugĂ©s hĂ©ritĂ©s de l’esprit du Code Noir. Exposition rĂ©digĂ©e par Bertrand Dicale. Ecoutez la playlist et retrouvez en vidĂ©os les tĂ©moignages de Christine Salem et Chris Combette sur notre chaĂźne YouTube. En partenariat avec la Fondation pour la mĂ©moire de l’esclavage dans le cadre du Mois des mĂ©moires 2021. cestnotrehistoire Le cataclysme fĂ©cond CE QUE L'ESCLAVAGE A ENGENDRÉ CULTURELLEMENTL’esclavage n’est pas seulement un crime de masse d’une ampleur immense. Il est aussi le fondement de sociĂ©tĂ©s nouvelles. Et paradoxalement, il constitue l'un des creusets culturels les plus fĂ©conds de l’Histoire la naissance Ă  des centaines de genres musicaux qui modĂšlent largement le paysage musical de la France d’aujourd’hui, la crĂ©olitĂ© fĂ©dĂšre des sociĂ©tĂ©s et des cultures qui sont toutes nĂ©es du mĂȘme entrelacs de catastrophes humaines et d’opportunitĂ©s historiques une situation singuliĂšre de dĂ©racinement, de rencontres imprĂ©visibles et d’acculturation, perpĂ©tuellement polarisĂ©e par la haine de soi et une fascination ambiguĂ« pour l’autre. À la recherche des symptĂŽmes REVISITER LA VIE D'HENRI SALVADORLes traces contemporaines de l’esclavage affleurent souvent, y compris dans un domaine aussi lĂ©ger que la musique de variĂ©tĂ©. Dans l’histoire des individus, dans le rĂ©cit qu’ils font de leurs origines, dans leurs inclinations et leurs pratiques artistiques, dans leur image auprĂšs du public et des professionnels, on peut distinguer hĂ©ritages, traumatismes, cicatrices et discriminations liĂ©es aux siĂšcles de traite. Par exemple, examinons la vie et la carriĂšre d’un artiste Ă©minemment populaire, Henri Salvador, nĂ© en 1917 en Guyane française et mort en 2008 Ă  Paris. La biguine, pĂ©pite de la crĂ©olitĂ© Parmi tous les genres musicaux nĂ©s de la phĂ©nomĂ©nale fĂ©conditĂ© du monde crĂ©ole, la biguine est longtemps la plus familiĂšre aux Français, bien Ă©videmment parce que sa naissance mythique Ă  Saint-Pierre, capitale Ă©conomique et culturelle des Antilles françaises, est teintĂ©e par la nostalgie d’un monde anĂ©anti par l’éruption de la Montagne PelĂ©e en 1902. Mais la biguine est aussi un genre emblĂ©matique de la singularitĂ© d’un processus culturel qui abolit la distinction entre origines africaines et europĂ©ennes et illustre l’extrĂȘme singularitĂ© des cultures fondĂ©es sur l’esclavage transatlantique. Le voyage de la biguine Ă  Paris Avec Stellio, LĂ©ona Gabriel, Ernest LĂ©ardĂ©e mais aussi des personnalitĂ©s moins cĂ©lĂšbres – et notamment des figures de musiciennes comme Maötte Almaby –, un phĂ©nomĂšne neuf survient notamment en raison de l’Exposition Coloniale de 1931 la France s’entiche d’une musique venue de son Empire. La biguine en est transformĂ©e et ce phĂ©nomĂšne confirme la thĂ©orie d’un Atlantique noir, ocĂ©an aussi mĂ©taphorique que gĂ©ographique, Ă  travers lequel la dynamique de crĂ©olisation reste Ă  l’Ɠuvre. Le zouk, entre nĂ©cessitĂ© et hĂ©gĂ©monie Un petit dĂ©calage d’à peine une dĂ©cennie, et on aurait presque pu, en Europe, parler du zouk comme d’une musique postmoderne, agrĂ©geant des Ă©lĂ©ments Ă©pars comme pour rechercher une efficacitĂ© et une puissance inĂ©dites. Un peu comme un courant, appelĂ© fusion, a fĂ©dĂ©rĂ© les Ă©nergies du rock et du hip hop. Or le zouk a cette singularitĂ© dans l’histoire des musiques populaires de n’ĂȘtre ni un objet de l’ùre postmoderne qui commence avec la fin du XXe siĂšcle, ni la consĂ©quence de mouvements humains, sociaux et culturels irrĂ©sistibles au cƓur d’une sociĂ©tĂ© de laboratoire, le zouk est l’incarnation d’un Ă©tat singulier de la culture des Antilles françaises, si densĂ©ment traversĂ©e d’influences que l’invention de Kassav' va entrer en rĂ©sonnance avec de nombreuses cultures partout dans le monde. OcĂ©an Indien, batarsité» et acceptation L’ancien domaine colonial français de l’hĂ©misphĂšre Sud, semis d’üles et d’archipels Ă  l’histoire complexe et douloureuse, a vu naĂźtre des musiques crĂ©oles singuliĂšres, reflet d’une mosaĂŻque ethnique parfois plus complexe que dans les AmĂ©riques. Ainsi, des sociĂ©tĂ©s nĂ©es de l’esclavage ont produit des faits culturels blancs » mais aussi des musiques dont l’africanitĂ© allĂ©guĂ©e a expliquĂ© leur interdiction de fait pendant des dĂ©cennies, comme dans le cas du maloya de la RĂ©union, devenu aujourd’hui le symbole d’un mĂ©tissage qui espĂšre avoir atteint un certain apaisement, notamment avec le personnage central qu’est DanyĂšl Waro. Tambours, colĂšre, conscience Peut-ĂȘtre ne doit-on pas trop fantasmer l’existence d’une musique de rĂ©volte pendant les siĂšcles d’esclavage. Mais, avec les abolitions, les tambours sont libĂ©rĂ©s et ils structurent des genres musicaux comme le gwoka de la Guadeloupe ou le bĂšlĂš de la Martinique, qui porteront la parole des classes populaires nĂ©es de la transformation des esclaves en humains faudra longtemps, pourtant, pour que la conscience explicite de descendre de personnes esclavagisĂ©es ne vienne modeler des paroles d’artistes plaçant cette mĂ©moire au cƓur de leur Ɠuvre, comme EugĂšne Mona, apparu en Martinique dans les annĂ©es 1970 ou Christine Salem aujourd’hui Ă  la RĂ©union. Le silence de l’antiracisme Depuis quelques dĂ©cennies, la chanson française s’engage contre le racisme. Cela ne lui fait pas pour autant porter le regard sur l’esclavage, qui n’est Ă©voquĂ© fugitivement que lorsqu’il est question des États-Unis, oĂč la lutte pour les droits civiques a Ă©veillĂ© les consciences d’artistes français. Mais l’esclave n’existe pas pour la variĂ©tĂ© populaire française, mĂȘme si le reggae jamaĂŻcain et son obsession du retour en Afrique a Ă©tĂ© d’une grande importance pĂ©dagogique. L’esclavage est une rĂ©alitĂ© implicite dans notre culture populaire. Figures du Noir et racisme gentil» L'IMPENSÉ DE NOTRE CULTURE POPULAIRE La France n’est pas une nation tout Ă  fait neutre dans son rapport aux personnes dites de "race" noire. Ayant pratiquĂ© l’esclavage dans ses colonies pendant plusieurs siĂšcles, ayant eu parfois une pratique ambiguĂ« quant au statut d’esclaves sur son sol europĂ©en, ayant bĂąti un vaste empire en Afrique au XIXe siĂšcle, ayant une part de son territoire national outre-mer, la France cumule des regards et des prĂ©sences qu’il est utile d’interroger dans leurs consĂ©quences sur les droits et les situations de ses citoyens. Et que dit la chanson française des Noirs ? Est-elle exempte de reprĂ©sentations problĂ©matiques ? L'auteur Bertrand Dicale Bertrand Dicale explore la culture populaire. Auteur d’une trentaine d’ouvrages consacrĂ©s Ă  l’histoire de la chanson ou Ă  des vies d’artistes Serge Gainsbourg, Georges Brassens, Juliette GrĂ©co, Charles Aznavour, Cheikh Raymond
, il est chroniqueur sur France Info Ces chansons qui font l’actu » et auteur de documentaires pour la tĂ©lĂ©vision. Par ailleurs auteur de que Ni noires, ni blanches – Histoire des musiques crĂ©oles, il est membre du Conseil d’orientation de la Fondation pour la MĂ©moire de l’esclavage. Il dirige Ă©galement la rĂ©daction de News Tank Culture, mĂ©dia numĂ©rique par abonnement spĂ©cialisĂ© sur l’économie et les politiques de la culture.

\n \nen guyane nous sommes de toutes les couleurs paroles
Partisdimanche soir de Guyane, les 21 joueurs du CSCC (anciennement Club Colonial) sont arrivĂ©s Ă  Paris. La confrontation face Ă  Paris FC s’annonce complexe mais les hommes du CSCC abordent Berceau du rap français et vivier inĂ©puisable de talents, la Seine-Saint-Denis est fortement liĂ©e au hip hop. Si les noms de NTM, Kaaris, Sofiane ou Sadek sont indĂ©niablement associĂ©s au dĂ©partement, les rappeuses originaires du 93 restent encore largement invisibilisĂ©es. Pourtant, Casey, au Blanc-Mesnil, ou EK-Tomb dont est issue Black Barbie, Ă  Gagny, sont actives dĂšs le milieu des annĂ©es 90. Et aujourd’hui, la relĂšve est bien lĂ . La preuve avec cette sĂ©lection de 20 rappeuses d’origine sĂ©quano-dionysienne Ă  suivre de toute urgence ! Brö Entre un rap incisif parfaitement maĂźtrisĂ© et des mĂ©lodies pop accrocheuses, Brö dĂ©roule des textes trĂšs personnels qui ne mentent pas. HĂ©ritĂ© des annĂ©es lycĂ©es, son pseudonyme rĂ©vĂšle une ambiguĂŻtĂ© savamment cultivĂ©e. Car derriĂšre ses traits juvĂ©niles, se cache une Ăąme fĂ©line et toujours aux aguets. PanthĂšre dans la mĂ©tropole, l’artiste qui a grandi aux Lilas et Ă  Levallois-Perret 92, raconte son quotidien, les garçons, les doutes, la libertĂ© et ces luttes de pouvoir qui transforment la ville en une vĂ©ritable jungle. Alors, elle se faufile, tard le soir, et gratte le papier en solitaire. Pas de mĂ©thodes, pas de plans dĂ©finis, Brö Ă©crit Ă  n’en plus pouvoir. Sans dĂ©tour et sans artifice, elle dĂ©voile une rĂ©alitĂ© brute qui finit par nous captiver. Casey D’origine martiniquaise, Casey, de son vrai nom Cathy Palenne, vit aujourd’hui au Blanc-Mesnil. Tout comme ses acolytes d’Anfalsh et de La Rumeur, Casey se revendique d’un rap de fils d’immigrĂ©s » et non du rap français. Les thĂšmes les plus souvent abordĂ©s dans sa musique sont les problĂšmes de racisme, les violences policiĂšres, ainsi que le passĂ© esclavagiste et colonial de la France. Esthr Jeune artiste Ă©mergente, Esthr est une rappeuse et chanteuse franco-amĂ©ricaine Ă©tablie Ă  Saint-Denis. Rythmique travaillĂ©e, flow incisif, Esthr s’illustre par une palette large de sonoritĂ©s aux influences Ă©clectiques assumĂ©es, de Little Simz Ă  D’Angelo, Ă  la croisĂ©e du old et du new school. AprĂšs plusieurs rĂ©sidences au Petit Bain Ă  Paris en 2019, la MC enchaĂźne les featurings, les live et parfait ses prestations scĂ©niques. Son premier EP actuellement en construction promet de nous emmener dans un univers atypique aux couleurs actuelles. Goldy BercĂ©e par le rap US et Ă  la rumba congolaise, Goldy dĂ©couvre ensuite le rap français sur Skyrock. L’artiste de Saint-Denis commence par Ă©crire des poĂšmes et se met Ă  rapper Ă  l’ñge de 16 ans. Elle vit sa musique comme une passion et un exutoire, qui peut faire passer du rire aux larmes. Janusse Kayline Kill Kill La rappeuse montreuilloise Kill Kill est l’instigatrice du projet Freestyles VĂ©cu ». Il s’agit d’une sĂ©rie de freestyles multi MCs sur lesquels l’artiste invite des rappeuses et rappeurs. La premiĂšre sĂ©rie est intitulĂ©e VĂ©cu 1. Lezy Si Lezy a commencĂ© Ă  partager sa musique en 2020, elle Ă©crit depuis toujours. PassionnĂ©e de rap, elle puise son inspiration chez des artistes comme Damso, Josman ou Booba en France, et Asap Ferg ou Tyler The Creator aux US. En attendant la sortie de son EP fin 2021, Lezy nous rĂ©gale avec quelques singles, clippĂ©s ou non, disponibles sur les plateformes. Sa plume est acerbe, son flow mĂ©lodieux et ses toplines addictives. Lylice J’ai trop serrĂ© les dents, j’arrive plus Ă  mĂącher mes mots , un simple aveu qui se rĂ©vĂšle ĂȘtre le credo de la musique de Lylice incisive et sans concession. Lylice est nĂ©e et a grandi Ă  Montreuil en s’imprĂ©gnant de la ville qui changeait autour d’elle. Les ruelles de cette banlieue seront les premiĂšres Ă  entendre ses textes. À 16 ans, elle dĂ©cide d’emboĂźter le pas de ses amis qui rappent dĂ©jĂ  dans les soirĂ©es, le mĂ©tro, les open mics et les sorties de concerts
 Pendant deux ans, elle participe au groupe Cobra avec Nijua et Attys Luna. Elle continue ensuite en solo et enchaĂźne les concerts. En 2019, l’artiste dĂ©cide de concrĂ©tiser sa passion pour le rap. Elle collabore avec DJ S’One, avec qui elle montera sur scĂšne accompagnĂ©e de Esthr et Amnez, et rencontre KØHM avec qui elle rĂ©alise son premier EP Farouche ». Mandy Rappeuse depuis deux ans, Mandy est originaire de Saint-Denis. Elle puise dans des rĂ©fĂ©rences principalement amĂ©ricaines et s’apparente au courant du cloud rap, reconnaissable grĂące Ă  ses instrus planantes. Entre egotrip un peu dĂ©jantĂ© et mĂ©lancolie, elle aime faire de la musique pour faire rĂȘver tout en s’exprimant sur les alĂ©as de la vie entre peines, haine et dĂ©termination. May Hi Meg Vingtenaire originaire de Saint-Ouen, Meg, Ă©coute du hip hop depuis toujours. C’est pour elle une musique crue mais authentique, qui permet de se lĂącher complĂštement et de tout donner. Depuis un peu plus d’un an, son irrĂ©pressible besoin d’écrire l’a amenĂ©e Ă  devenir rappeuse Ă  son tour. Meg s’inspire alors des grandes dames » comme BeyoncĂ© et Rihanna, qui sont pour elles des figures fortes. Nanii Nayra Neithea Autrice, interprĂšte et photographe, Neithea est une artiste indĂ©pendante d’origine afro-antillaise qui Ă©volue entre Stains et l’Ile-de-France. La MC fait Ă©galement partie du collectif Nouvel Ordre Musical, tout comme son acolyte Ba2ry, rappeur et beatmaker. Ils enregistrent plusieurs singles ensemble et remportent le titre de Meilleurs Artistes Diaspora 2018 lors des Beat Awards de Brazzavile. Neithea pose son flow oĂč l’inspiration l’emmĂšne avec des textes parfois engagĂ©s, egotrip ou encore juste pour s’ambiancer. Pour elle, l’art n’a pas de limite, c’est une histoire de ressenti et d’émotions. Redflow NĂ©e Ă  Paris, Redflow, de son vrai nom Joanne Beverlley Gbazi, est une artiste de 26 ans d’origine ivoirienne basĂ©e Ă  Montfermeil. InfluencĂ©e par la culture hip hop dĂšs son adolescence, elle est bercĂ©e par le duo 50 Cent/Eminem ou encore Missy Elliott. Elle fait ses premiers pas dans la musique en 2017 avec C’est mon tour, morceau aux sonoritĂ©s afro trap. La MC, qui se fait aussi appeler Petite fleur », se dĂ©finit comme Ă©clectique car elle aime mĂ©langer les styles, et chaque titre est pour elle l’occasion de partager une facette de sa personnalitĂ© et de son univers. Turtle White NĂ©e en Guyane française de parents haĂŻtiens, Turtle White grandit Ă  Deuil-La-Barre 95 avant de s’installer Ă  Montreuil 93. Elle fait ses dĂ©buts dans le rap en 2018, mais c’est pendant le premier confinement de 2020 qu’elle s’y consacre plus sĂ©rieusement. Aujourd’hui en pleine phase de dĂ©veloppement, elle souhaite crĂ©er un univers qui colle Ă  sa personnalitĂ© assez contrastĂ©e et 3Nous nous proposons ici de tenter de retracer le sĂ©jour d’AndrĂ© Schwarz-Bart en Guyane, Ă  partir des informations dont nous disposons : des souvenirs de Serge Patient, le tĂ©moignage de Simone Schwarz-Bart et les recherches de Yann Plougastel11, des archives de correspondances avec le Seuil12, et quelques notes laissĂ©es ici ou lĂ  dans des Paroles de la chanson ...de toutes les couleurs par Eyessaya Euh j'suis hyper perdue, vraiment je suis hyper perdue, j'suis dans le nĂ©ant total Et pas juste lĂ  maintenant, dans ma vie en gĂ©nĂ©ral, je sais mĂȘme plus pourquoi j'fais les choses, je fais les choses mais de façon ro-bo-tique J'aimerais vraiment juste, tu vois, genre mettre mon front contre ton front et qu'on se comprenne, mais c'est juste impossible et faut qu'j'passe par les mots et c'est juste pas du tout mon truc Mais j'ai comme quelque chose qui bloque j'vais tellement pas au bout de mes rĂ©flexions et j'ai comme peur de trop avancer c'est totalement fou j'ai comme une espĂšce de flemme absolue euh d'aller au bout de mes rĂ©flexions et avancer vers quoi je sais vraiment pas du tout J'ai vraiment pas le temps de me poser, faut absolument qu'j'Ă©crive, faut absolument qu-que j'mette toutes mes pensĂ©es Ă  plat, j'ai l'impression que chaque position parce que j'remets absolument tout en question dans ma vie est absolument nulle et est absolument euhm- fragile et cassable J'suis tellement dĂ©solĂ©e d'ĂȘtre comme ça j'suis-j'suis vraiment dĂ©solĂ©e de ... j-j'ai totalement perdu le goĂ»t des choses, j-j'm'accroche tellement Ă  cette idĂ©e de spreader du love et d'en recevoir et- Et ya juste ça qui- qui m'anime parce que j'arrive mĂȘme pas Ă  m'animer autrement Pffhh aah, je rĂ©gresse totalement lĂ , je- j'arrive vraiment pas, genre, hhh, putaain, c'est horrible Affreux Putain... aaah ouuuh Dans c'domaine de merde, c'est les plus cons qui gagnent alors Ă©carte tes vainqueurs ciao Fichiers trop fats, tu les ouvriras pas sans treize cartes et vingt cƓurs Dix 'teilles d'opiacĂ© dans la chambre On m'dit "t'es trop pĂąle" et "je t'aime" au passĂ©, alors l'orage est en avance Pour plus t'entendre parler, j'ai tellement marchĂ©, j'ai tellement marchĂ© dans ta danse J'me suis lassĂ©, j'ai tout dĂ©truit, j'ai des dĂ©bris dans la panse DĂ©gueulassĂ©, le monde brĂ»lera, ma tĂȘte fume tah grand tas d'encens Ah j'te promets, j'm'en balance, j'me bute en boucle J'suis comme la pomme d'Adam d'une trans', j'suis plus dans l'coup CoincĂ© en Ă©tat hypnagogique, la dose est forte et RIP la cogite Quelques fils de patrons verrouillent la morale, dĂ©cident quoi faire de nos vies parodiques S'faire pĂ©ter par un flic alcoolique, apparemment c'est hypra-logique J'ai pas d'avis je sais qu'c'est dĂ©jĂ  trop tard et bientĂŽt j'espĂšre pourrir ta chronique L'argent n'a pas d'odeur... mais le sang sent le fer froid Mon armĂ©e d'sales rĂŽdeurs risquent leur vie pour l'apprĂ©cier et s'en iront en temps de guerre Ya pas d'putain d'sauveur, ya pas d'solut', tu vas voir des gens que t'aimes lentement te dĂ©cevoir DĂ©solĂ© maman, j'sais qu'tu perds fois mais au moins tu m'perçois Que de la haine qui reste dans l'rĂ©servoir J'ai qu'sept notes, sept morceaux pour te l'faire comprendre Que des tsuchigumos, rien que j'perds mon temps Mais j'vais vivre encore un peu pour leur en faire voir De toutes les couleurs C'est que l'dĂ©collage J'ai des rĂȘves trop larges J'mourrai dans mon cauchemar comme Micolash De toutes les couleurs, j'rayonne J'ressens ta chaleur, j'frissonne Je doute et vu l'heure, j'branche mes Ă©couteurs De toutes les couleurs, j'rĂ©sonne La drogue m'a rendu mĂ©ga-cynique J'ai plus qu'Ă  faire mon sac et m'barrer ça m'fait bader vos bails mĂ©taphysiques Et c'est pliĂ© j'assimile plus rien Rien a loot dans l'butin, belek c'est la crise et mes gars vrillent vite J'en ai ras l'cul d'leurs journaux, bien sĂ»r qu'se moquer ça divise Me parle pas d'libertĂ©s, j'ai captĂ© tes strats' et tes gimmicks Flashback Kyoto, ça fait qu'tiser pour trouver sa limite Une fois qu'c'est trouvĂ© ça fait qu'tiser pour delete sa mimique Pas fini d'level up mes blemepros comme si c'tait des familiers hey hey hey La night ça s'prend la tĂȘte pour des trucs complexes gros, beger dans les facilitĂ©s ooh myy Confiance en ma p'tite reus, elle connaĂźt son bendo, gĂšre son bail 'vec habilitĂ© Mais j'veux plus t'revoir, vraiment plus t'revoir, si on s'approche on s'explose, annihilĂ©s Ça fait longtemps qu'j'voulais revenir Ă  l'essentiel, j'ai dĂ©chirĂ© la liste de c'que j'peux faire sans elle Et j'te jure, j'la perds sans peine mais ya d'la neige dans mon veaucer laisse moi juste r'mettre l'antenne Du verni sur mes ongles et du teshi sous mes ongles, et pourtant j'reste dans l'thĂšme J'ai appris Ă  dĂ©sirer des rĂšgnes, m'imaginer des guerres, j'veux leur Ă©parpiller les veines, j'vais leur Ă©parpi- ??? Tout l'monde me dit qu'j'vais changer l'monde, mais personne veut parler de classes J'suis bloquĂ© dans une ville immense, mais mes vibes dĂ©passent Tout l'monde me dit qu'j'vais changer le monde, mais personne veut parler de classes J'alterne entre les aprĂšms' d'inspi', les semaines d'aspi' Des centaines d'Aspirines, j'me sens plus d'respirer C'est no future ici-bas J'dis juste pas la vĂ©ritĂ© Ça d'vient vraiment subliminal Pourquoi j'te trouve sublime quand t'inhales ? Tise, pilons et somnifĂšres J'te revois danser sous l'belvĂ©dĂšre CƓur bat fort quand tu t'Ă©loignes Mais cƓur bat pas quand t'es prĂšs d'moi Oui tu dis h24 le contraire, euh- que t'as pas justement cette motivation peut-ĂȘtre, ou je sais pas quoi et que tu te laisses emporter par le courant, j'sais pas quoi et tout, mais moi j'trouve vraiment que t'es une source d'Ă©nergie, que tu te laisses pas juste- que tu ne sous-vis pas AprĂšs je sais pas si c'Ă©tait tes pensĂ©es rĂ©guliĂšrement mais t'as quelque chose en toi quoi eet- j'sais pas comme si y'avait une rĂ©volution bouillante en toi ..? EnGuyane nous sommes de toutes les couleurs cultures mĂ©langĂ©es pour une seule identitĂ© main dans la main nous marcherons sur le chemin de l'amitiĂ© celle Facebook Adresse e-mail ou
Par Life Hacks » on dĂ©signe toute astuce, aptitude ou nouveautĂ© qui amĂ©liore la productivitĂ© et l'efficacitĂ©, dans tous les aspects de la vie. Le terme a Ă©tĂ© utilisĂ© en premier lieu par des experts en informatique confrontĂ©s Ă  un afflux de renseignements et ceux qui voulaient augmenter leur volume de travail autrement qu'Ă  l'aide de la mĂȘme, dans le secteur de la blanchisserie, et en particulier pour JENSEN, productivitĂ©, efficacitĂ© et croissance sont des mots-clĂ©s essentiels. Voici ce qui intĂ©resse le plus les responsables de blanchisserie ; comment ils peuvent faire Ă©voluer leur activitĂ©, ĂȘtre plus productifs et plus existe un ensemble de facteurs permettant de dĂ©terminer la taille idĂ©ale des lots et le nombre optimum de modules d'un tunnel de lavage. Voici les 10 life hacks pour les blanchisseries » de JENSEN sur la maniĂšre de faire le bon choix Étape 1 VolumeLe volume de linge Ă  traiter dĂ©termine la taille de la machine. Cela entraĂźne une certaine taille de lot et un certain nombre de compartiments. En cas de volume trĂšs Ă©levĂ©, deux tunnels de lavage, voire plus, constituent un bon choix. Pour les tailles de lots plus petites, un tunnel de lavage Senking Universal P 36 traite 36 kg par module, les volumes les plus grands de 120 kg sont traitĂ©s avec le Senking Universal 2 LingeLa variĂ©tĂ© de linge dĂ©termine Ă©galement la configuration du tunnel de lavage linge d'Ă©tablissement de soins de santĂ© et de maisons de repos, hĂŽtellerie, vĂȘtements industriels, tapis anti-poussiĂšre ou lavettes de sol. Tous ces diffĂ©rents types requiĂšrent un traitement particulier Les tenues de travail ou les vĂȘtements industriels peuvent nĂ©cessiter d’avantage de changements de bains lors du prĂ©lavage ou d'avantage de battoirs pour une action mĂ©canique renforcĂ©e. Les tapis anti-poussiĂšre porteurs d'une importante quantitĂ© de sable et de particules nĂ©cessitent des rĂ©servoirs de rĂ©cupĂ©ration spĂ©ciaux pour collecter les rĂ©sidus solides. Les articles lĂ©gers et volumineux comme les alĂšses des hĂŽpitaux ou maisons de retraite sont souvent sous chargĂ©s, ce qui a un impact sur la capacitĂ© des machines et, par consĂ©quent, la taille du tunnel de lavage. Cela vaut Ă©galement pour le polyester et les tissus 3 Niveau de salissureIl est recommandĂ© que le linge et les vĂȘtements trĂšs sales bĂ©nĂ©ficient de davantage de changements de bains ou d'une action mĂ©canique renforcĂ©e. Pour les articles graisseux, un systĂšme de nettoyage Ă  haute pression des doubles enveloppes est recommandĂ© aprĂšs traitement afin d'Ă©viter de contaminer les lots suivants. Le linge sale nĂ©cessite des temps de lavage plus longs, ce qui doit ĂȘtre pris en compte lors du dimensionnement de la machine. Tous les tunnels de lavage Senking Universal sont en mesure de gĂ©rer des temps de lavage plus longs avec une action mĂ©canique Ă©levĂ©e grĂące au design unique du tambour ; en effet, la vis d'ArchimĂšde offre une stabilitĂ© et une robustesse extrĂȘmement Ă©levĂ©s. Les articles peu sales peuvent ĂȘtre traitĂ©s plus rapidement que les autres catĂ©gories de linge, ce qui accroĂźt la productivitĂ© du tunnel de 4 CouleursLes blanchisseries qui traitent du linge de diffĂ©rentes couleurs peuvent avoir plusieurs changements de couleur dans une journĂ©e. Pour des changements frĂ©quents, le rinçage par la technique du changement de bain est parfait pour traiter diffĂ©rentes couleurs directement l'une Ă  la suite de l'autre pour une plus grande flexibilitĂ© et efficacitĂ©. Le rinçage par Ă©change de bains est disponible pour de nombreux tunnels de lavage Senking est de plus en plus important d'Ă©conomiser l'Ă©nergie et l'eau car ces ressources sont limitĂ©es et vont devenir de plus en plus chĂšres. Cela impactera Ă©galement la rentabilitĂ© de la blanchisserie. Pour maintenir un faible niveau de consommation d'eau en dĂ©pit des frĂ©quents changements de couleur dans le processus, avoir des rĂ©servoirs supplĂ©mentaires de rĂ©cupĂ©ration pour une rĂ©cupĂ©ration distincte de l'eau du linge blanc ou de couleur dans un grand rĂ©servoir tampon dĂ©diĂ© est un 5 OrdonnancementL'ordonnancement et la maniĂšre dont l'ensemble du volume peut ĂȘtre traitĂ© par le systĂšme de tunnel de lavage ont Ă©galement un impact sur la conception de la machine. Les blanchisseries disposent souvent de peu, voire pas, d'espace devant la machine pour installer un tapis d'alimentation. Pensez Ă  utiliser l'espace en hauteur, sous le toit, et augmentez la productivitĂ© du tunnel de lavage en optimisant le processus de chargement. GrĂące Ă  un systĂšme de tri et de stockage Futurail, vous pouvez optimiser la logistique et le flux des lots, et les ajuster en fonction d’exigences de production spĂ©cifiques. Cela gĂ©nĂšre un chargement continu du tunnel de chargement sans pĂ©riodes d'arrĂȘt. Si vous manquez de place dans la zone de lavage, le Senking Universal CompactLine peut vous apporter la solution parfaite il associe en effet tous les avantages d'un tunnel de lavage avec un faible 6 ProcessusLes processus de lavage spĂ©ciaux influencent la configuration du tunnel de lavage. Une zone de prĂ©lavage, lavage ou rinçage plus longue, ou au contraire plus courte, selon des besoins spĂ©cifiques sont autant de paramĂštre processus spĂ©ciaux de dĂ©sinfection sont Ă©galement importants Ă  prendre en compte, qu'il s'agisse de processus thermiques ou thermochimiques, selon le type de linge et les besoins en termes d' le tunnel de lavage est reliĂ© Ă  des systĂšmes externes, comme des systĂšmes de chauffage d'eau, des systĂšmes de rĂ©cupĂ©ration et traitement de l'eau, des filtres externes ou des systĂšmes de rĂ©cupĂ©ration d'Ă©nergie, alors le tunnel de lavage doit ĂȘtre configurĂ© de maniĂšre Ă  permettre ces fonction du systĂšme de chauffage choisi, le tunnel de lavage doit ĂȘtre prĂ©parĂ© pour un chauffage Ă  la vapeur ou au 7 EspaceLes bĂątiments peuvent Ă©galement ĂȘtre trĂšs diffĂ©rents les uns des autres. La surface, la hauteur et de nombreux autres paramĂštres locaux dĂ©terminent le choix de la machine ; par exemple, moins de compartiments mais une taille de lot plus grande afin de rĂ©duire la longueur de la machine. De mĂȘme, les projets clĂ©s en mains peuvent avoir des contraintes Ă  prendre en compte. Souvent, le tunnel de lavage doit ĂȘtre reliĂ© aux systĂšmes existants comme un systĂšme monorail pouvant dĂ©terminer la taille du lot et la configuration du tunnel de lavage en 8 PersonnalisationLes tunnels de lavage sont toujours une solution unique ils peuvent ĂȘtre adaptĂ©s aux exigences locales pour augmenter leur nombreuses options et fonctionnalitĂ©s sont Ă  prendre en compte qui peuvent accroĂźtre leur efficacitĂ© ‱ RĂ©cupĂ©ration thermique intĂ©grĂ©e des eaux usĂ©es pour prĂ©chauffer l'eau neuve en l'absence d'un Ă©changeur centralisĂ© dans l'Ă©tablissement.‱ L’option QuickSoak assure un mouillage supplĂ©mentaire dans le premier compartiment pour des catĂ©gories ayant tendance Ă  flotter par exemple, alĂšses, couches, vĂȘtements de travail, articles en polyester de maniĂšre Ă  amĂ©liorer le trempage et Ă  accroĂźtre l'effet du prĂ©lavage.‱ Des systĂšmes de rĂ©servoir EcoTank supplĂ©mentaires pour les blanchisseries traitant Ă  la fois des couleurs foncĂ©es et claires et ayant besoin Ă  la fois de la flexibilitĂ© la plus Ă©levĂ©e et de la consommation d'eau la plus faible.‱ Pour une qualitĂ© de lavage encore meilleure, les systĂšmes de surveillance du processus tels que l’EcoSafeguard contrĂŽlent le processus de rinçage et l'approvisionnement en eau fraĂźche ainsi que la duretĂ© de celle-ci afin de garantir la qualitĂ© la plus Ă©levĂ©e pour un rĂ©sultat 9 SĂ©curitĂ©RentabilitĂ©, croissance et sĂ©curitĂ© d'investissement sont les trois Ă©lĂ©ments clĂ©s que tout chef d'entreprise s'efforce d'atteindre, quel que soit son secteur d'activitĂ©. De mĂȘme, les dirigeants de blanchisserie projetant d'investir dans un nouveau tunnel de lavage cherchent la technologie qui les aidera Ă  dĂ©velopper leur activitĂ© de maniĂšre rentable et durable - tout en assurant leur investissement Ă  long terme. Opter pour JENSEN, en tant que fournisseur global, c'est l’assurance de travailler avec le bon partenaire Ă  long terme et la possibilitĂ© d'obtenir tous les Ă©quipements et services de blanchisserie; en un mot, c'est la clĂ© qui permet de sĂ©curiser ses 10 PassionLe tunnel de lavage constitue le cƓur de la section de lavage de la blanchisserie et il requiert de la passion pour faire du bon travail. La connaissance, l'expertise technique, l'engagement et la persĂ©vĂ©rance, ainsi que les compĂ©tences qui vont de pair avec ces qualitĂ©s, c'est ce qui caractĂ©rise la passion de tous les employĂ©s de JENSEN-GROUP pour trouver les bonnes solutions de blanchisserie. Avec JENSEN, vous avez la sĂ©curitĂ© d'un partenaire fiable qui vous offre Ă  lui seul toutes les machines, tous les Ă©quipements de manutention et toute l'automatisation - une sociĂ©tĂ© qui vous soutient dans toutes les Ă©tapes, de l'offre Ă  la mise en guider
Tout le monde apprĂ©cie les guides pratiques. JENSEN vous guide pas Ă  pas dans votre projet, afin de vous libĂ©rer du temps pour faire les choses que vous 10 Astuces pour les blanchisseries » vous guideront dans la jungle des tunnels de lavage et vous permettront de dĂ©finir le tunnel de lavage qui amĂ©liorera la productivitĂ© de votre blanchisserie.
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