Captured'écran clip officiel Mylène Farmer. DÉCRYPTAGE - Graphisme, musiqueen s'entourant de Woodkid, de Raegular, Robin Pitchon et

Après seize ans passés à couper, tailler et raser, il a décidé de passer la main. On vous raconte ! Passation. Gilles laisse désormais bacs et fauteuils de barbier à Sabrina, nouvelle figure du quartier. Pas tout à fait encore parti et voilà la rue du Petit-Saint-Jean déjà orpheline de sa gouaille et de sa bonhomie. Ici même où, seize années de rang, au numéro six de cette commerçante artère du bas de l’Écusson, Gilles Kastner a fait cliqueter, zonzonner et chuinter ciseaux, tondeuse, rasoir et coupe-chou. Cest un endroit où tu passes du rasta au notaire » Pas sot, le capiliculteur alsacien avait bien fait les choses. En reprenant c’était en 2006 le salon, encore confortablement calé dans son époque – celle des Chaussettes Noires et de Henry Mancini - jusqu’alors tenu par Jean Rey. Lui-même ancien garçon coiffeur ayant pris la suite d’André Domenech. Lequel l'avait tenu entre 1964 et 1993. Voilà pour le pedigree du lieu. Car, pour le reste, le digne successeur a su marquer de son fer à friser les vingt mètres carrés d’un commerce où le vinyle le disputait aux antiquités pour ce qui était du décorum. C’est là, shampouiné à l’humour de l’affable barbier, que la clientèle va s’étoffer, prendre ses aises. L’enseigne agissant même parfois tel un lubrifiant social pour certains habitués ; ensuite de mèche pour écluser quelques godets dans les estaminets du quartier. Une partie du Clapas que Gilles Kastner a vu muer. Au début, c’était une rue calme mais qui commençait à s’éveiller, tous les restaurants changeaient… Aujourd’hui, elle est devenue populaire. C’est un quartier d’indépendants, ici, il n’y a aucune franchise commerciale, vivant avec une belle dynamique ». Question “patientèle” capillaire, le friseur de Saint-Jean aura presque tout coupé, du punk au chien », badine-t-il. Plus porté, il est vrai, par l’ébouriffade que le pic de veuve. Preuves C’est un endroit où tu passes du rasta au notaire. J’ai même eu aussi un policier qui sasseyait à côté d’un voyou ». Le premier, cela ne s’invente pas, ayant arrêté le second quelque temps auparavant. Pas revanchard, le loubard finit par faire banquette commune. Peigne métal et pochettes de vinyles Des pochettes de vinyles punaisées aux murs. Et renouvelées en collant, autant que faire se peut, à l’actualité. Voilà, entre autres, la singulière déco que Gilles Kastner mis en place, en 2011, à l’initiative du regretté patron du Comptoir du Disque, Alain Boucher. Jamais avare d’expérimentations, Gilles Kastner lança également trois ans plus tard, “Vas t’faire peigner !”, un peigne tout inox du 304 pour les connaisseurs fabriqué par Thomas Vertas, ferronnier-métallier de son état. Tout ça pour se rappeler l’époque ou l’intéressé faisait ses gammes sur les scalps de ses premiers clients. Ce démêloir, dédié aux rockeurs et à leurs improbables bananes, s’écoula à 250 exemplaires. Quand flic et voyou font banquette commune Et Gilles Kastner de clore, sans gomina ni postiches de circonstance J’ai vécu ici des années formidables ! Montpellier m’a tout donnée… ». La suite ? C’est Sabrina, sa repreneuse qui va désormais l’écrire en reprenant le lieu. Une part de son âme avec.

Lesétudiants devront payer le stationnement de leurs deux-roues à Paris dès le 1er septembre. Quelles options et quelles aides existent pour s’adapter?